L’ère de Staline
Quatre mois après ma visite en août, la production avait atteint un nombre stable de cent dix tracteurs par jour. C’était « conforme au plan ». La guerre pour le premier laminoir soviétique était gagnée. Douze ans plus tard, les hommes de l’usine de tracteurs « Stalingrad » repoussaient les armées de Hitler, sur les ruines de leur usine, à bord de leurs propres chars. Anna Louise STRONG

ISBN : 978-2-915854-84-8

162 pages 17€

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L’Extermination programmée des communistes indonésiens
«Ce livre présente un nouveau récit du génocide indonésien. Il démontre que dès le début, l’armée n’a pas tenté de nier son rôle dans cette campagne. Au contraire, ce livre montre que les militaires ont ouvertement coordonné son lancement, puis ont enrôlé le gouvernement civil et la société civile dans sa mise en œuvre – tout en documentant soigneusement sa progression. La mise en œuvre du génocide était une politique officielle et les documents et archives présentés dans ces pages étaient destinés à mieux organiser cette politique, à permettre une coordination simultanée du génocide aux niveaux national, interprovincial, provincial, des sous-districts et des villages. Ce nouveau récit, bien que limité à une province (Aceh) et à une chaîne interrégionale de commandement (Sumatra), offre de nouvelles perspectives à la compréhension du génocide indonésien en tant qu’événement national et soulève de nouvelles questions. Il est solidement prouvé que le commandement de l’armée avait l’intention de détruire le groupe communiste indonésien et a agi dans cette intention. Cette intention a été affirmée pour la première fois le 1er octobre 1965, par l’annonce du commandement militaire ordonnant aux soldats d’“anéantir complètement” le Mouvement du 30 Septembre. Elle évoluera ensuite le 4 octobre avec l’ajout ordonnant aux civils de participer à cette campagne d’anéantissement. Le 14 octobre, les militaires établirent un « conseil de guerre » pour superviser sa mise en œuvre. Le résultat le plus marquant de cet intérêt récent pour les massacres est que le génocide indonésien n’est plus considéré comme un mystère sans auteurs ni un déchaînement de violence “spontanée”, mais comme une campagne délibérée de violence parrainée par l’État. Une telle perspective exige qu’au-delà de la nécessité urgente d’obtenir une nouvelle reconnaissance publique de la part du gouvernement indonésien et de ses soutiens occidentaux, au-delà de la nécessité pour les survivants et leurs familles d’être pleinement réhabilités, il y ait aussi une certaine forme de responsabilité devant la justice pour le génocide indonésien si on veut que les lois inter- nationales, considérées comme le ciment de la communauté internationale, conservent leur sens comme moyen d’amener les auteurs d’atrocités à rendre des comptes. » Jess Melvin Jessica Melvin est australienne, « Henry Hart Rice Faculty Fellow » en études sur l’Asie du Sud-Est et associée postdoctorale en études sur le génocide au Whitney and Betty MacMillan Center for International and Area Studies de l’Université Yale et travaille désormais à l’Uni- versité de Sidney.

ISBN 978-2-37607-248-5

445 pages

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent ici de la Chine depuis l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie. Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine. Ce que beaucoup de Français croient, c’est que le « régime » communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d’un racisme implicite s’est construite une image négative de ce pays et d’un peuple qui font peur (« le péril jaune »), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n’est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les États-Unis d’Amérique), mais sur la notion de « communauté de destins ». Il ne s’agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s’inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d’adhérents. Il ne s’agit donc pas de se positionner en « pro-chinois », mais en « pro-vérité » en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme. Avec : Tony Andréani, Badia Benjelloun, Ahmed Bensaada, Jean-Claude Delaunay, Yifan Ding, Bruno Drweski, Albert Ettinger, Bruno Guigue, Rémi Herrera et Long Zhiming, Jiaqi Hou, Tamara Kunanayakam, Romain Migus, Jean-Pierre Page, Eduardo Regalado, Maxime Vivas, Ruolin Zheng. Préface de Mobo Gao.  

210 pages

SBN 978-2-37607-214-0

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La Corée du Nord, cette inconnue
Vous en entendez parler, mais connaissez-vous vraiment la Corée du Nord, de son nom officiel la République populaire démocratique de Corée ? Rarement les informations sur un pays donnent lieu à un tel traitement médiatique, où se conjuguent trop souvent anticommunisme relevant de la philosophie de comptoir, lourdes erreurs factuelles et désinformation délibérée. Le présent ouvrage vise à apporter des explications simples et concises sur ce pays, en rappelant sa géographie, son histoire et sa culture. Après un décryptage du processus de désinformation sur la Corée du Nord sur la base d’exemples précis, il décrit son système politique, économique et social, en prenant en compte les développements les plus récents des programmes nucléaires et balistiques. Les relations extérieures sont analysées pays par pays, tant avec les voisins sud-coréen, chinois, russe et japonais de la Corée du Nord qu’avec les États-Unis, la France et le Tiers-Monde. Enfin, il présente les soutiens et les partenaires non étatiques de la République populaire démocratique de Corée, en France et dans le monde. Disposant ainsi d’éléments d’analyse, chacun pourra se forger sa propre opinion pour comprendre pourquoi l’État le plus sanctionné au monde ne s’est pas effondré, contredisant les prédictions formulées depuis un quart de siècle par nombre d’« experts » de la question nord-coréenne, et apprécier les évolutions en cours d’un pays fermement attaché au principe de souveraineté nationale et ayant choisi sa propre voie socialiste de développement.
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La démocratie de caserne
La « république » sécuritaire prétend échanger une partie des libertés publiques encore en vigueur contre une mise en spectacle de la « sécurité ». Avec pour conséquence de stigmatiser toutes celles et tous ceux qui n’entendent pas se plier à cette démocratie de caserne. Ce qui est en jeu, c’est l’instauration d’une société de la contrainte, basée sur l’hyper-surveillance des citoyens de première ou de seconde zone. C’est une forme de militarisation durable de la société à travers une stratégie de la tension, un management par la terreur. Jean SALEM

ISBN : 978-2-915854-90-9

70 pages

9€

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La dernière république soviétique

Véritable tache aveugle de l’Europe au niveau social, le système bélarusse est un héritage direct de l’URSS : 80% de l’industrie y est la propriété de l’État et ses bénéfices sont reversés dans des caisses publiques et redistribués pour l’investissement et pour un système de protection social intégral (enseignement et santé gratuits, transports et logements subventionnés, retraite à 60 ans pour les hommes et 55 pour les femmes, etc.). Il n’y a quasiment pas de chômage (1 %), l’économie y est dynamique (croissance proche de 8 % par an entre 2000 et 2010), la main d’oeuvre hautement qualifiée, la distribution des revenus égalitaire, les oligarques inexistants, ce qui a conduit tout naturellement Loukachenko à être réélu avec des résultats d’environ 80 % à chaque élection depuis vingt-cinq ans. Cela amenait Chávez, en visite à Minsk en 2006, à dire que le Bélarus (ex-Biélorussie) offrait « un modèle de développement social que nous [Venezuela] n’avons fait que commencer à instaurer chez nous ».

Ce paradigme représente donc un défi sérieux et une menace pour l’ordre néolibéral occidental hégémonique. Ce dernier s’emploie donc à rendre suspect le processus électoral en déversant dans le grand nombre de chaînes de télévision « indépendantes » qu’il sponsorise au Bélarus un flux d’émissions hostiles au gouvernement. L’ingérence des ambassades des nations occidentales et de leur créature l’OSCE dans le processus démocratique bélarusse est par ailleurs permanent, à travers toutes formes de déstabilisations imaginables brandissant le mythe de l’absence des libertés au Bélarus, comme par exemple lors de la contre-révolution colorée « révolutionnaires en jeans » (sic) en 2006 qui fit d’ailleurs un flop... Et pour cause : tout au contraire il n’y a pas de demandeur d’asile politique bélarusse recensé dans les classements des organismes internationaux oeuvrant pour les droits de l’homme, pas d’hémorragie migratoire vers l’extérieur du pays, des référendums très fréquents, un accès universel à toutes les chaînes de télévision étrangères, etc.

Stewart Parker réunit ici de manière extrêmement salutaire, en un seul endroit, l’information nécessaire pour une évaluation authentique du Bélarus, débarrassée des contre-vérités médiatiques habituelles.

Préface de Bruno Drweski

Prix public 22 euros

ISBN 978-2-37607-166-2

372 pages

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La fable du libéralisme qui sauve le monde
« LA PAUVRETÉ aurait été vaincue grâce aux recettes libérales ? Dans l’imagination des libéraux, certainement. Dans les faits, la réussite économique de la Chine doit davantage à la main de fer de l’État qu’à la main invisible du marché. Cette économie mixte pilotée par le parti communiste chinois a porté ses fruits. En trente ans, le PIB a été multiplié par 17 et 700 millions de personnes ont été extraites de la pauvreté. Comme la réduction de la pauvreté dans le monde dans la même période est due à la politique économique chinoise, il est cocasse d’attribuer au libéralisme les progrès récemment enregistrés par l’humanité. » Bruno GUIGUE Prix public 15 euros

ISBN 978-2-37607-159-4

136 pages

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La France contre la Russie soviétique
Au sortir de la Première Guerre mondiale, l’intervention antisoviétique fut avant tout motivée par l’étranglement de la contagion bolchevique. La France, comme treize autres puissances, à des degrés divers, y eut sa part. D’abord de manière indirecte en Sibérie, en cornaquant la légion tchèque, puis après la réouverture de la Mer Noire avec l’armistice de 1918, de manière directe, moyennant l’envoi de troupes françaises. Michael Jabara Carley montre, en nous immergeant dans les archives françaises, qu’il s’agissait alors de s’emparer de l’Ukraine et du Donbass, d’une part pour priver les bolcheviques de l’accès aux zones céréalières et minières afin de provoquer l’effondrement de ceux-ci et, d’autre part, de faire main basse sur cet immense réservoir de ressources à exporter vers la France à un prix fixé par celle-ci : en le « colonisant ».

Ces plans initiaux durent constamment être revus à la baisse (jusqu’au fiasco final après les mutineries des soldats français) du fait d’un faisceau de variables sous-estimées lors de cette intervention: absence totale de soutien à celle-ci de la population russe ; troupes françaises récalcitrantes à se faire tuer en combat- tant des prolétaires russes afin de sauver les intérêts de la bourgeoisie française, après déjà plus de quatre années de boucherie à son service ; contamination galopante de ces troupes par le bolchevisme ; opinion publique française remontée contre cette intervention juste après la dévastation de la guerre mondiale ; absence de fiabilité des troupes alliées « russes blanches » et sans base populaire, au contraire de l’Armée rouge dévouée et disciplinée.

 

« Il est arrivé ce qui devait arriver – l’échec complet d’une aventure ridicule. » Général P.-H. d’Anselme, commandant des troupes fran- çaises et alliées en Russie méridionale en 1919, au général Berthelot.

  Michael Jabara Carley né en 1945, est professeur d’histoire à l’Université de Montréal et spécialiste des relations entre l’Union soviétique et l’Occident. Il a publié plusieurs ouvrages, traduits dans différentes langues, sur ces relations, ainsi que de très nombreux articles.  

ISBN 978-2-37607-262-1

398 pages

 
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La grande aventure d’Alger Républicain
La grande aventure d’Alger Républicain, c’est l’épopée d’un journal « pas comme les autres » dans l’Algérie coloniale, d’une bataille menée durant des années pour informer, expliquer chaque jour, aider à faire mûrir la conscience nationale d’un peuple et cela, en dépit de la répression, des prisons, des difficultés à survivre. C’est l’histoire d’une équipe, soudée dans une exceptionnelle fraternité, d’hommes portés par l’espoir et la force de leur idéal et qui sacrifient tout, y compris leur liberté et leur vie pour rester fidèles à leur engagement comme à eux-mêmes. C’est, après les maquis et la clandestinité, les chambres de tortures, les prisons et les camps, l’indépendance acquise, un nouveau combat, dans d’incroyables conditions, pour ressusciter ce journal, malgré les menaces de mort et les fusillades. Et c’est aussi, racontée par des acteurs et des témoins de premier plan, qui sont aussi des journalistes de talent, quarante ans d’histoire de l’Algérie. Henri ALLEG Abdelhamid BENZINE Boualem KHALFA

ISBN : 978-2-915854-43-5

280 pages 17€

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La Grande éclaircie de la révolution culturelle chinoise

La Révolution culturelle qui s’est déroulée en Chine entre 1966 et 1976 est aujourd’hui décriée à la mesure de la chape d’ignorance qui la recouvre. Or elle est à la fois le plus grand mouvement démocratique que l’humanité ait jamais connu (et à cet égard la meilleure école quant aux capacités et aux limites de tout mouvement) et la première révolution communiste de l’histoire. Elle a mis en pratique le programme communiste de Marx, non seulement concernant la transformation de la propriété, mais aussi la réduction des grandes différences, entre ville et campagne, paysans et ouvriers, travail manuel et intellectuel, et la transformation du travail lui-même, dans sa conception et sa pratique. 

Elle s’est aussi attaquée à la transformation-dépérissement de l’État, tout en prouvant et éprouvant que celle-ci dépend de l’avancée des autres points du programme communiste de Marx, autrement dit que la politique, non seulement n’est pas réductible aux questions de pouvoir et d’État, mais que les questions politiques – soit les questions du « contenu », orientation, mots d’ordre – sont prééminentes par rapport à l’État et déterminent le rapport à l’État. Ce faisant, elle a « nettoyé » les grands concepts du marxisme, depuis la notion de classe, qui fut l’enjeu de sévères discussions, de lutte de classes – pensée avant tout comme discussion au sein du peuple entre la voie capitaliste et la voie communiste, en termes d’enjeux et de mots d’ordre pratiques, ceci déterminant les questions d’affrontement et d’antagonisme, et non l’inverse –, et enfin le principal d’entre eux, celui que Marx considérait comme son apport propre, celui de dictature du prolétariat.

La Révolution culturelle a désétatisé la notion de dictature du prolétariat. Elle a mis fin une fois pour toutes (même si la marque de sa « provisoire » défaite se lit dans le retour au parti-État) à la notion d’« État de dictature du prolétariat ». Ce faisant elle a ouvert à la possibilité de sa mise en pratique, comme prise de pouvoir du peuple sur lui-même, quelle que soit son échelle, son lieu et sa durée, elle a donc ouvert à la possibilité de la politique communiste, aujourd’hui et à l’échelle du monde entier. Il y a deux voies, et pas une seule. Aux militants communistes, qui ne peuvent désormais tirer leur autorité que de leur propre décision et leur propre travail, de poursuivre et traiter ce faisant les questions en suspens.

Postface d'Alain Badiou  

Cécile Winter

Ancien praticien hospitalier (médecine interne et maladies infectieuses) en banlieue parisienne ; militant maoïste (au sein de l’UCFML puis de l’Organisation Politique) entre 1969 et 1990. Dans ce cadre : travail ayant conduit au démarrage de la grève des foyers Sonacotra des années 70 et à la création du Comité de coordination des foyers, participation aux grèves des années 70 dans la banlieue nord, création d’un noyau politique ouvrier ; enquêtes en Lorraine sur le démantèlement de la sidérurgie ; campagne contre « l’aide au retour », mise au point du mot d’ordre « un mois par année d’ancienneté pour tout ouvrier qui quitte l’usine », campagnes à ce sujet en banlieue parisienne et dans le nord de la France, rédaction du « petit livre des ouvriers de Charleville Mézières ». En 2000, création du collectif « Sida en Afrique, la France doit fournir les traitements », dans la suite dix années d’enquête et discussions à partir du marché Château Rouge de Paris ayant donné lieu à l’écriture d’un petit journal intitulé « Pays intervention fleuve ». Rédaction (avec Olga Najgeborn et David-Emmanuel Mendes Sargo) de la brochure : « Palestiniens-Israéliens, un seul pays avec un seul État, proposition politique en sept mots d’ordre », après deux ans de travail politique collectif à Aubervilliers. Voir bibliographie en page 2. 

 

552 pages

ISBN 978-2-37607-210-2

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La Guerre de 1918-1922
Quelle autre guerre aurait pu liguer quatorze puissances (USA, Royaume-Uni, France, Japon, Pologne, etc.), plus l’Allemagne, contre un autre pays, avant même la signature de l’armistice de la Guerre de 1914-1918 ? Cette guerre impérialiste contre la Russie soviétique décréta un blocus économique et sanitaire international, qui provoqua la mort de millions de civils et la famine de 1921 — au sujet de laquelle l’historiographie mondiale, très sélective, nous gratifie d’un silence assourdissant. Qualifier cette guerre internationale de « guerre civile » est donc particulièrement retors. En vérité, après la Révolution de 1917, il y avait le feu au château de la bourgeoisie internationale, et celle-ci dut improviser en urgence, n’ayant pas le loisir d’habiller son agression de pseudo-motifs d’ « ingérence humanitaire ». Inconscient historiographique donc — guerre non-dite et non-sue —, justement parce qu’elle est le véritable laboratoire à ciel ouvert des antagonismes de classes exprimés sans fard — vu la précipitation des événements révolutionnaires. C’est en fait la guerre matricielle (de classe) de toutes les guerres qui suivront mais brouillées, elles, par des éléments idéologiques surajoutés. D’une promenade de santé, comme l’annonça la coalition, elle se solda pour celle-ci en défaite cuisante qui mit un point d’arrêt au conflit. D’autant que les mutineries et les « passages du côté des Rouges » se multipliaient et que, de l’aveu même du premier ministre britannique Lloyd George, il fallait endiguer les risques imminents de contamination de la révolution dans les pays coalisés. Le capitalisme coalisé reviendra, mais sous d’autres formes, ayant pris le temps de s’habiller d’idéologies justificatrices pour mieux masquer les antagonismes de classe (Seconde Guerre mondiale, Guerre froide, contre-révolutions colorées, etc.). Youri KORABLEV Anatoli CHOURYGUININE

ISBN 978-2-37607-124-2

85 pages

10€

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La Guerre germano- soviétique 1941-1945
Bien qu’il n’ait encore jamais été traduit en français jusqu’ici, le colonel David Glantz est aujourd’hui considéré unanimement comme un écrivain militaire incontournable pour toute étude sérieuse de la guerre germano-soviétique. Dans une longue série de travaux commencée dans les années 1980 et 1990 sous l’égide du service historique de l’armée américaine, il a entrepris de reconsidérer l’histoire de la guerre sur le « front de l’Est » du point de vue soviétique. À cette époque en effet, seules les données d’origine allemandes étaient jugées fiables et, pendant plusieurs décennies après 1945, les sources soviétiques avaient été méprisées et considérées comme de la vulgaire propagande. Autrement dit, le principe de simple bon sens qui prescrit de prendre en compte les points de vue des camps opposés pour retracer l’histoire d’une guerre paraissait tout simplement choquant. Le succès des analyses de Glantz est fondamentalement lié à ses recherches sur « l’art opératif » soviétique, qui a constitué une véritable révolution intellectuelle dans les écoles de guerre. À partir de ses travaux, on découvrit le dur apprentissage de la guerre de mouvement par l’armée et la direction soviétiques face à la Wehrmacht, un apprentissage sanglant mais qui permit l’analyse sans complaisance des erreurs tactiques et opération- nelles. À la fin de la guerre notamment, les offensives géantes de l’Armée rouge (Vistule-Oder, Berlin et Prague) ont démontré un très haut degré de sophistication, en particulier dans la synchronisation des mouvements et des attaques sur des fronts de grandes et de très grandes dimensions. David Glantz, aujourd’hui à la retraite, le colonel Glantz est considéré comme l’un des meilleurs experts mondiaux de la guerre germano-soviétique dont il a révélé de nombreux aspects jusqu’alors restés dans l’ombre. Il est diplômé d’Histoire de l’Europe moderne à l’Institut militaire de Virginie et à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Il est licencié de l’Institut de la Défense pour les Langues étrangères, de l’Institut de l’Armée de Terre américaine pour les Études spécialisées sur la Russie et l’Europe de l’Est, et diplômé de l’École supérieure du Commandement et de l’État-Major général, et de l’École supérieure de guerre de l’Armée de Terre américaine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages.

ISBN 978-2-37607-243-0

228 pages

 
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