De quelle CGT avons-nous besoin ?
Ce texte a été rédigé par plusieurs camarades de la CGT dans le cadre de discussions consécutives notamment aux Assises de la riposte générale de Martigues d’octobre 2020 et le meeting de Gardanne de mai 2021. Si chacun•e de nous ne partage pas nécessairement l’intégralité de ses termes, nous estimons que ce texte constitue une contribution utile dans le cadre de la préparation du 53e congrès confédéral. Nous invitons à le faire circuler, à débattre de son contenu, pour nourrir la construction de nos orientations dans le cadre de nos règles statutaires. Par définition, ce texte ne constitue donc pas un document alternatif. Il s’agit d’une contribution visant, avec d’autres nous l’espérons, à identifier des questions clefs, à formuler des propositions de réponses aux défis actuels et à mener les débats nécessaires pour une CGT rassemblée à la hauteur des enjeux de la période.
Préface d'Olivier Mateu

ISBN 978-2-37607-244-7

63 pages

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Ecritures d’Auschwitz
Le nom d’épouvante « Auschwitz » sert à symboliser la « destruction des Juifs d’europe » par les nazis, leurs alliés et complices. Une littérature multiforme lui est, sans relâche, consacrée depuis quelques décennies : psychanalytique, romanesque, poétique, de témoignage… Dans cet océan, l’auteur s’attache aux philosophes pour s’efforcer de cerner les raisons de la déception que leurs tentatives procurent. C’est que, à se tenir éloignés de la saisie des faits politiques et « culturels » qui ont pourtant présidé aux cruautés hitlériennes, la plupart des essais philosophiques semblent se satisfaire de ramener « Auschwitz » à des thèmes et notions aptes à détenir, selon ces auteurs, une portée bien plus élevée que toute connaissance précise de l’histoire multiforme et touffue désignée, par le vocable « le IIIe Reich », comme si son unicité était l’évidence même. Ces vastes vues se tourneraient vers l’ontologie (Agamben), vers la politologie (avec Arendt), l’histoire de la philosophie tout entière (avec Lévinas), l’éthique (avec Jonas). En revanche, des tentatives proprement artistiques parviennent selon de multiples voies à affronter « l’indicible » et « l’innommable ». De façon inévitablement partielle et partiale, l’essai s’attache à quelques œuvres afin de rendre hommage à leur auteur. Ainsi en va-t-il pour Jean Améry, pour Imre Kertész, Rosetta Loy et Sebald enfin. Chacune des œuvres s’attache à un moment, à une face de la tentaculaire entreprise génocidaire nazie ; à chaque fois, la persévérante élaboration poétique sans en masquer l’épouvante en brise cependant l’opacité. À l’obscurcissement que produit la défiguration « spéculative » de l’histoire, fait face la vérité de sa transfiguration artistique. Edith FUCHS

ISBN : 978-2-915854-62-6

252 pages 17€

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Entre la plume et le fusil. De l’intellectuel révolutionnaire en Amérique latine
ENTRE L’ARRIVÉE à La Havane des guérilleros vainqueurs de la Sierra Maestra et le renversement de Salvador Allende suivie la cascade de régimes dictatoriaux en Amérique latine, il y a quatorze années prodigieuses. Une période où tout semblait sur le point de changer. Pour les intellectuels, la volonté de transformation initiée par la Révolution cubaine constitua une invitation à agir pour accélérer ce cours de l’histoire, qui, comme on le pensait à cette époque, allait se conclure par l’épuisement du système capitaliste. L’intelligentsia latino-américaine voulait être l’acteur des nouveaux cours historiques ; les écrivains, tout particulièrement, se sentaient appelés à participer à la « libération de leurs peuples ». Cela signifiait qu’ils devaient se rassembler dans des identifications et des pratiques collectives. Le mot « intellectuel » se déclinait alors au pluriel. Claudia GILMAN prix public : 26 euros

ISBN 978-2-37607-155-6

456 pages

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Entretiens (1949-1975)
Ces entretiens, pour la plupart inédits en français, et édités par Maria Grazia Chiarcossi pour le public hexagonal, offrent un complément indispensable à la découverte de l’un des artistes majeurs du siècle passé et dont la profondeur de réflexion nous est devenue désormais indispensable, vitale. On retrouvera les thèmes essentiels chers au poète italien, qui partent des recherches menées sur la langue et le style pour aboutir à la défense poétique de l’humanité ravagée par le néocapitalisme. On y lira aussi des réflexions sur marxisme et christianisme, sur son enfance, sur la révolte des étudiants de 1968 vue comme lutte interne à la bourgeoisie, sur son engagement communiste et humaniste, sur les ravages du développementisme au détriment du progrès. Pier Paolo PASOLINI Édition établie par Maria Grazia Chiarcossi Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio Présentation éditoriale par Aymeric Monville Prix public 26 euros

ISBN 978-2-37607-161-7

347 pages

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Erreur ou trahison ?
Erreur ou Trahison ? Enquête sur la fin de l’URSS représente une chronique en temps réel des événements qui ont mené à l’effondrement de l’Union soviétique. L’ouvrage cherche à établir si la chute de l’URSS a constitué, de la part de l’équipe au pouvoir, une erreur de stratégie ou une gigantesque manipulation, orchestrée de toutes pièces. L’auteur envisage l’une après l’autre les théories échafaudées jusqu’à présent de la chute de l’Union soviétique pour ensuite présenter la sienne, de façon tellement détaillée et documentée qu’elle ne peut qu’emporter l’adhésion du lecteur. Malgré sa taille conséquente, ce livre haletant, truffé d’anecdotes souvent teintées d’humour, se lit comme un roman, dont les conséquences sont néanmoins d’importance majeure autant pour comprendre l’histoire passée et présente que pour anticiper toute expérience socialiste future. « Le livre montre qu’en proclamant lidée de créer un socialisme à visage humain, M.S. Gorbatchev et son entourage se sont fixé dès le début la tâche de la transition vers léconomie capitaliste privée, la fin du PCUS au pouvoir, le retournement idéologique de la société, la destruction de lURSS. » Alexandre Ostrovski. 19 octobre 2013 Alexandre Ostrovski Historien formé à l’Académie des Sciences de Leningrad, Alexandre Vladimirovitch Ostrovski (1947-2015), spécialiste à l’origine de l’agriculture des derniers temps du tsarisme, a enseigné dans le supérieur dans cette même ville (devenue depuis Saint-Pétersbourg). Il est l’auteur de plusieurs autres livres qui ont fait date : «Солженицын: прощание с мифом» (2004) [Soljenitsyne : Adieu au mythe], «1993 год: Расстрел Белого Дома» (2008) [1993 : l’assaut contre le parlement.], «Кто поставил Горбачёва?» (2010) [Qui a mis Gorbatchev au pouvoir ?].  

ISBN 978-2-37607-250-8

804 pages

     
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Et pour quelques bobards de plus
L’histoire de l’Union soviétique – si elle mérite encore le nom d’histoire – se caractérise dans notre pays par l’absence de débat contradictoire. Le consensus politique veut que la droite attaque Staline comme incarnation-repoussoir de tout système socialiste et la gauche, comme symbole du fourvoiement de nobles idéaux. Imperturbablement donc, les opérations de propagande se suc- cèdent sur le mode du film d’horreur, du « Tyran rouge » à l’« Ombre de Staline » et ce, jusqu’à l’eschatologique « Apocalypse Staline ». L’actuelle réactivation des vieux « bobards » colportés par la guerre froide vise manifestement à exclure les communistes de l’espace public. Elle entre néanmoins en contradiction avec la tendance actuelle, liée à l’ouverture des archives de l’URSS, qui fait litière d’un certain nombre de légendes noires. C’est donc à une contre-enquête comparative que s’emploie ce livre.Étayée par une proximité avec de nombreux chercheurs et fruit d’une activité éditoriale concernant l’Union soviétique de près de quinze ans, cette entreprise n’est pourtant pas dépourvue d’un esprit polémique et partisan. Mais quand le Parlement européen n’hésite plus, désormais, à décréter une équivalence entre nazisme et communisme, n’est-ce pas plutôt cette apparente « impartialité », indifférente à ce que Hitler ait gagné ou non en 1945, qu’il conviendrait d’interroger ? Aymeric MONVILLE, né en 1977. Éditeur depuis quinze ans de nombreux ouvrages sur l’URSS qui n’ont cessé d’alimenter sa réflexion, il est aussi l’auteur de plusieurs essais de philosophie politique : Misère du nietzschéisme de gauche, L’Idéologie européenne, Le Néocapitalisme selon Michel Clouscard, Les Jolis grands hommes de gauche, ainsi que d’une enquête sur l’état actuel de la liberté d’expression : Julian Assange en danger de mort.

ISBN : 9782376071891

106 pages

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Famine et transformation agricole en URSS
De sa formation originelle au xe siècle jusqu’aux xixe et xxe siècles, la Russie a connu un long passé de famines (plus de quatre cents recensées). En URSS, la NEP, que Lénine dut mettre en place suite à la guerre dite « civile », n’était pas parvenue à éradiquer ce fléau, comme le démontrent les famines de 1924 et 1928. Dans l’espoir d’y mettre un terme, l’URSS s’inspira des conseils des meilleures fermes industrielles américaines pour lancer la collectivisation. De fait, après la famine de 1932-1933, il n’y eut pas d’autre famine majeure avant celle de 1946 qui se situait dans les difficiles conditions de l’après-Seconde Guerre mondiale. Autrement dit, ce n’est pas la collectivisation qui a créé la famine, mais c’est au contraire la collectivisation qui l’a éradiquée. Quant à la thèse conspirationniste qui attribue au régime soviétique la volonté de tuer par la faim les nationalistes ukrainiens, les recherches de Mark Tauger, historien reconnu de l’agriculture russe et auteur d’une histoire mondiale de l’agriculture, contestent cette interprétation trop largement répandue et véhiculée notamment par Robert Conquest et Timothy Snyder. Contrairement à ce que disent ces auteurs, le régime a réduit ses exportations de blé et distribué des millions de tonnes de vivres à partir de ses réserves pour contrer la famine, ce qui invalide l’image d’une famine artificiellement créée. De plus, la famine ne se limitait pas à l’Ukraine, mais a touché pratiquement toute l’Union soviétique et elle résultait d’abord d’une série de catastrophes naturelles qui ont diminué considérablement les récoltes. Plus important encore, le régime soviétique dépendait pour sa survie de la paysannerie et s’est appuyé sur elle pour surmonter la famine. Les paysans ont ainsi produit une plus grande récolte en 1933, malgré les conditions tragiques dans lesquelles ils ont dû travailler. Ces éléments montrent que la collectivisation a permis la mobilisation et la répartition des ressources, comme l’usage des tracteurs, l’aide aux semences et l’aide alimentaire, afin de permettre aux agriculteurs de produire une bonne récolte pendant une famine sans précédent dans l’histoire russe puis soviétique. Enfin, l’un des désastres naturels qui causa la famine de 1933 incita le scientifique soviétique Pavel Loukianenko à créer de nouvelles variétés de blé, ce qui fut à l’origine de la révolution verte soviétique. Mark TAUGER

ISBN : 978-2-37607-114-3

399 pages

28€

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Figures révolutionnaires de l’Amérique latine
Cet ouvrage propose au lecteur sept chapitres consacrés à quelques-uns des révolutionnaires les plus importants d’Amérique latine et caribéenne : Simón Bolívar, José Martí, Ernesto Che Guevara, Hugo Chávez, Fidel Castro et Evo Morales. L’Amérique latine et caribéenne offre depuis le début des années 2000 l’image de peuples qui sont parvenus à repasser à l’offensive, dans les conditions historiques très difficiles qui sont celles de ce début de XXIe siècle. C’est cette puissante mobilisation populaire qui est aujourd’hui confrontée à diverses tentatives, appuyées par l’impérialisme étasunien, de retour de la réaction. Et ce sont ces peuples qui, comme ils l’ont fait depuis des décennies, sur tout le continent, résistent. Rémy HERRERA

ISBN : 978-2-37607-107-5

Nombre de pages : 114 10€

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Fuir l’histoire ?
En 1818, en pleine période de Restauration, quand la faillite de la Révolution française paraissait évidente, même ceux qui l’avaient d’abord saluée favorablement se préoccupaient de prendre leurs distances avec l’événement historique commencé en 1789 : la Révolution française aurait été une erreur colossale ou, pire, une honteuse trahison de nobles idéaux. Byron allait en ce sens lorsqu’il chantait : « Mais la France s’enivra de sang pour vomir des crimes/ Et ses Saturnales ont été fatales/ à la cause de la Liberté, en toute époque et pour toute la Terre ». Devons-nous aujour-d’hui faire nôtre ce désespoir, en nous limitant seulement à remplacer la date de 1789 par celle de 1917 et la « cause de la Liberté » par « la cause du socialisme » ? Les communistes doivent-ils avoir honte de leur histoire ? Réfutant avec une grande rigueur historique et un style brillant les lieux communs de l’idéologie dominante, Losurdo met en évidence l’énorme potentiel de libération issu de la révolution russe et de la révolution chinoise. Domenico LOSURDO

ISBN : 978-2-915854-08-4

283 pages 12€

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Guerre nucléaire. Le jour d’avant

Ce livre reconstitue l’histoire de la course aux armements nucléaires de 1945 à nos jours, avec en toile de fond le scénario géopolitique mondial, contribuant ainsi à combler le manque d’informations habilement créé sur cette question d’une importance vitale. Le sentiment qu’une guerre nucléaire est désormais inconcevable s’est répandu et la dangereuse illusion que l’on peut vivre avec la bombe a été créée. C’est-à-dire avec un pouvoir destructeur qui peut effacer l’espèce humaine et presque toute autre forme de vie. Nous pouvons éviter cela en nous mobilisant pour éliminer les armes nucléaires de la surface de la Terre. Tant qu’il est encore temps, le jour d’avant.

Préface de Bernard Genet

Manlio Dinucci

Journaliste et géographe, ex-directeur exécutif pour l’Italie de l’International Physicians for the prevention of Nuclear War, association qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1985. Porte-parole du Comitato no Guerra no Nato (Italie) et chercheur associé de Global Research (Canada). Prix international de journalisme 2019 pour Analyse géostratégique du Club de periodistas de México.

 

20 euros

275 pages

ISBN : 978-2-37607-209-6

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Hambourg Hansaplatz N°7
L’Allemagne, la quatrième économie du monde, règne sur l’Union européenne, dont elle est le modèle. Cette superpuissance évalue elle-même à un citoyen sur six sa proportion de pauvres, ce qui, pour 83 millions 130 000 d’habitants, représente 13 millions 850 000 de per- sonnes qui doivent vivre avec moins de 1 000 euros par mois. J’ai passé quatre ans de ma vie, du printemps 2016 au printemps 2020, à Hambourg qui est la deuxième ville d’Allemagne après Berlin. Par hasard. C’est une ville superbe, puissante, étendue immensément le long du delta de l’Elbe, une ville qui a absorbé les villages périphériques et les a transformés en quartiers, en gardant leurs noms. Une ville de parcs, de jardins, de grandes artères pleines de bagnoles, de grosses bagnoles rutilantes, allemandes pour la plupart. Une ville riche, le troisième port d’Europe. J’ai vécu dans plusieurs pays du monde avec curiosité, et souvent avec plaisir. Cette fois, c’était l’Allemagne, un pays où j’étais allée souvent mais que je ne connaissais guère. Dans une ville qui m’a stupéfiée par son provincialisme, sa brutalité, sa laideur cachée. Une ville où j’ai découvert l’étendue de la misère allemande. J’ai consigné ce que j’ai vu, ce qui m’est arrivé. Une sorte de journal sans réelle chronologie, quelque chose de profondément personnel, hétéroclite, sans la moindre prétention à ce que l’on appelle objectivité, quelque chose que je ne sais pas vraiment nommer mais qui m’a permis de survivre, ces quatre années. Et qui s’est formé en bouquets, quatre bouquets de chagrin. Marie-Noël Rio Née en 1944, elle est d’abord monteuse de cinéma, puis dramaturge et metteur en scène, montant notamment le théâtre de Bertolt Brecht et de Heiner Müller. Elle est l’auteur de livrets d’opéras, de deux essais sur l’opéra contemporain, de quatre romans et de quelques livres de cuisine. Elle a collaboré à de nombreuses revues, notamment aux Lettres françaises et, depuis quelques années, régulièrement au Monde diplomatique. Elle est en outre ayant-droit de l’œuvre de Roger Vailland, sur laquelle elle détient le droit moral.

80 pages

ISBN 978-2-37607-216-4

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Henri Barbusse l’anti prêt-à-penser
Nous commémorons en cette période le centenaire de la guerre de 1914-1918. Nous étions quelques-uns à penser qu’Henri Barbusse, premier des écrivains-combattants de cette guerre, Prix Goncourt 1916 pour son livre Le Feu, attribué en plein conflit par conséquent, allait être mis en valeur. Cela s’est en effet produit pour Maurice Genevoix par exemple, dans des manifestations officielles organisées par la puissance publique, ou encore par les grands médias. Pour le pionnier Henri Barbusse, cela n’a pas été le cas ! Pourquoi Henri Barbusse, alors qu’il est le premier des écrivains-combattants de la guerre 1914-1918, reconnu comme tel depuis cent ans par la diffusion ininterrompue de son ouvrage Le Feu, Prix Goncourt 1916, et donc aussi apprécié sur le plan littéraire, pourquoi donc la puissance publique a-t-elle attendu jusqu’à ce 15 décembre 2016, ou omis de le prendre en considération pour révéler au grand public ses écrits et ses actions ? De son vivant, il a pourtant marqué son époque. La preuve nous en est fournie par les nombreuses artères et édifices publics qui, après son décès, se sont vu attribuer son nom. C’est à donner les raisons de ces « oublis » que s’attache dans ce livre Paul Markidès. Paul Markidès

ISBN : 978-2-37607-128-0

90 pages

12€

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