Big Business avec Hitler
Hitler n’aurait jamais pu accéder au pouvoir sans le sou- tien des élites allemandes de son temps, et surtout des grands banquiers et industriels. Ceux-ci entendaient au-delà de leurs desseins antisoviétiques prééminents, en retirer aussi tous les bénéfices financiers immédiats : Hitler comblera leurs attentes. De grandes banques et entreprises américaines, elles aussi, ont pu engranger de gros bénéfices, notamment grâce à une large gamme de produits militaires (Ford, General Motors), de carburants (Standard Oil, Texaco, Davis), de caoutchouc (Standard Oil) et d’autres matières premières et services fournis à l’Allemagne nazie pendant la guerre et sans lesquels cette dernière n’aurait pu se poursuivre longtemps. Le capital américain a eu lui également recours à la main-d’œuvre esclave (prisonniers de guerre, déportés de pays occupés, voire détenus de camps de concentration) tout comme le capital allemand. Les bénéfices augmentèrent de ce fait au-delà de toute espérance. Les vies humaines n’entraient évidemment pas dans le calcul des profits et des pertes: il s’agissait de dommages collatéraux dans le cadre de cette moisson des profits sordides. En outre, à l’issue des douze années de la dictature nazie dont ils avaient pourtant été les parrains, banquiers et industriels rejetteraient tous les crimes sur le dos d’Hitler et plaideraient pieusement « non coupables ». Jacques Pauwels est né à Gand en 1946, il réside au Canada depuis 1969. Il a enseigné dans différents universités ontariennes, notamment aux universités de Toronto, de Waterloo et de Guelph. Outre La Grande Guerre des classes, on lui doit également Le Paris des sans-culottes, Bacchus en Gaule, Le Mythe de la bonne guerre ou encore Les Mythes de l’histoire moderne.

ISBN 978-2-37607-259-1

336 pages

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Carnets de Prison

Ces notes furent rédigées en 1992 par Erich Honecker, principal dirigeant de la RDA de 1971 à 1989, dans la prison de Moabit, à Berlin – celle-là même où les nazis l’avaient enfermé dans sa jeunesse – après que les autorités revanchistes de l’Allemagne fédérale eurent lancé toute une série de procès politiques afin de délégitimer par la calomnie le premier État socialiste édifié dans la patrie de Marx et Engels.

Malgré le caractère sordide de cet emprisonnement et le poids de la maladie qui allait l’emporter, ces notes sont tout sauf pessimistes. Honecker voyait bien que le capitalisme s’était « empêtré dans un noeud de contradictions qui exigent une solution ». Se moquant de la croyance selon laquelle « le marché va tout régler », Honecker partait du principe que de nouvelles forces sociales apparaîtront inévitablement et construiront de nouveaux rapports sociaux.

Et il parvenait à la conclusion dont les marxistes sont convaincus depuis toujours :

« Soit l’humanité sera précipitée dans l’abîme par le capitalisme, soit elle vaincra le capitalisme. Cette dernière solution est la plus vraisemblable et la plus réaliste, car les peuples veulent vivre. Malgré toutes les difficultés et les dangers, malgré la sinistre situation actuelle, je suis et demeure confiant. L’avenir appartient au socialisme. »

  Erich HONECKER Prix public 12 euros

ISBN 978-2-37607-163-1

92 pages

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Ce soir (1937-1939)

Ce Soir 1937-1939

Aragon : articles de 1937 à 1938

Elsa Triolet : chroniques de 1938 à 1939

Jean-Richard Bloch : articles de 1937 à 1939

Le rexisme

La Suisse en danger

Francis Jourdain : articles de 1938 à 1939

Jean Wiéner : articles de 1937 à 1938

Anna Seghers : Le Juge intègre (nouvelle)

Geneviève Chovrelat-Péchoux : Mémoire, histoire, écriture. Ben Barka ou « la profanation de l’homme » par Aragon

ISBN : 978-2-37607-208-9

367 pages

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Cgt-cgtu (1934-1935)

La scission intervenue dans la CGT en 1921-1922 s’est prolongée jusqu’en mars 1936. Les années de division ont installé des fractures profondes qui ne seront réduites que dans le contexte de la formation d’un front antifasciste.

À l’automne 1934 des contacts entre la CGT et la CGTU sont établis et ouvrent une longue période de discussions au bout de laquelle les conditions politiques de la reconstitution de l’unité vont se concrétiser.

C’est ce débat que l’ouvrage présente en publiant les sténogrammes des sept rencontres qui précédèrent la réunification. Après une introduction consacrée aux débats sur l’unité dans la période de division, chaque sténogramme fait l’objet d’une présentation. La question des fractions politiques dans les syndicats est également abordée ainsi que les principales décisions prises à Toulouse en mars 1936 lors de la reconstitution de l’unité syndicale.

Ainsi se trouvent réunis les matériaux essentiels d’un événement majeur de l’histoire syndicale nationale.

André NARRITSENS Prix public 25 euros

ISBN 978-2-37607-164-8

378 pages

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Chávez. L’homme qui défia l’histoire
Cette biographie complète du commandant Hugo Chávez, écrite par un intellectuel vénézuélien reconnu, révèle les traits essentiels d’un personnage qui n’appartient pas seulement à la légende mais aussi à l’histoire de son temps. Le lecteur est entraîné dans ce parcours exceptionnel, de la province de Barinas jusqu’aux plus hautes charges de la plus grande révolution d’après la guerre froide. Le portrait intime et politique rejoint ici l’épopée de la libération d’un peuple et de tout un continent. Modesto E.GUERRERO Préface de Rémy Herrera, chercheur au CNRS, Centre d’Économie de la Sorbonne

ISBN : 978-2-37607-100-6

514 pages 29€

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Chine / USA. La guerre imminente ?
La guerre est-elle imminente entre les États-Unis et la Chine ? Avec l’Ukraine, cette guerre par procuration dont l’objectif est de démanteler la Russie pour mieux affaiblir la Chine, assistons-nous à une répétition générale ? Ces questions se posent et font l’objet de nombreux commentaires médiatiques mais aussi ceux d’experts, de journalistes, de diplomates et d’hommes politiques, et même de prétendus spécialistes. Le seul fait qu’ils se posent la question donne lieu à des interprétations, à des anticipations et des extrapolations plus où moins pertinentes. Ils alimentent cette atmosphère de conflictualité permanente dans laquelle les États-Unis ont fait le choix d’impliquer le monde entier. Trente ans après la destruction de l’URSS, cette situation est inédite. Elle est source de danger extrême. Ne nous pré- pare-t-elle pas au pire ? Les textes retenus dans ce livre proviennent de journalistes et chercheurs du monde entier ou même de hauts gradés de l’Armée française. Ils, elles, rappellent ces principes, refusent le piétinement du droit international et l’engrenage dans une guerre que fomentent les États-Unis contre la Chine.   Avec des textes de John Pilger, Tony Andréani, Peggy Cantave-Fuyet, Stephen Cho, Bruno Drweski, Albert Ettinger, Bruno Guigue, Julio C. Gambina, Rémy Herrera, Aymeric Monville, Oscar Oramas Oliva, Jean- Pierre Page, Dr Connie Rahakundini Bakrie, Antonio Tujan Jr., Elena Veduta, Maxime Vivas, Zhang Zhongsheng, Zheng Ruolin. En documents : Son Excellence l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine en France Lu Shaye ; les généraux 2S Daniel Schaeffer et Grégoire Diamantidis.  

ISBN 978-2-37607-256-0

361 pages

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Chroniques de l’impérialisme
Comme si une bonne fée s’employait, magnanime, à faire coïncider sa morale et ses intérêts, le prétendu monde libre revêt ses ambitions matérielles des oripeaux de la justice et du droit. C’est ainsi qu’il pratique le bombardement de pays étrangers à des fins « démocratiques », mais de préférence dans les contrées riches en hydrocarbures ou en ressources minières. Conjuguant la foi du charbonnier et la rapacité du capitaliste, il agit comme s’il pouvait convertir sa puissance économique en privilège moral. Le reste du monde n’est pas dupe, mais finalement peu importe. « Le monde libre » a toujours raison car il est du côté du Bien, et il ne risque pas la contradiction aussi longtemps qu’il est le plus fort — c’est du moins ce qu’il croit. La barbarie congénitale qu’il attribue aux autres est l’envers de son monopole autoproclamé de la civilisation. Auréolé du sacro-saint « droit d’ingérence », ce mariage réussi du sac de sable façon GI’s et du sac de riz façon Kouchner, l’Occident vassalisé par Washington s’imagine sans doute qu’il sauve le monde en le soumettant à l’impitoyable razzia exigée par les vautours de la finance et les multinationales de l’armement. Bruno GUIGUE

ISBN : 978-2-37607-129-7

281 pages

20€

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Comment peut-on être coréen (du nord) ?
La connaissance de L’autre est affaire délicate. Tenter de décrypter une société éloignée de l’aire culturelle à laquelle on appartient est aventure. Elle exclut l’arrogance ; elle exige l’humilité. Des voyages et des rencontres, au fil des années, ne sont pas une garantie contre les erreurs d’interprétation. Le peuple coréen n’est ni « mystérieux » ni « étrange », du moins pas davantage que n’importe quel autre peuple. Il n’est « ermite » que de réputation dans un Occident malade de sa vieille hégémonie pla- nétaire qui a débuté avec la Renaissance et du complexe de supériorité qui en résulte. Robert CHARVIN Préface de Jean SaLem, professeur de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

ISBN : 978-2-37607-113-6 Nombre de pages : 142 16€

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Communisme
Le communisme n’est pas une doctrine abstraite, éthérée, qui brillerait au firmament des idées pures. Ce n’est pas le « millénium de la fraternité universelle » que raillait le jeune Marx, mais dit-il, « le mouvement réel qui change l’état de choses actuel ». Force agissante dans l’histoire, il a contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons. Au cours du siècle écoulé, il a débarrassé l’humanité du nazisme, précipité la défaite du colonialisme et infligé un coup d’arrêt à l’impérialisme : ce triple succès suffit à lui donner des lettres de noblesse révolutionnaire. Il n’a pas instauré une société sans classes, mais mené des luttes de classes qui ont changé la société. Au prix de mille difficultés, il a arraché des millions de vies à la misère, à l’analphabétisme et aux épidémies. Semé d’embûches, le long combat des communistes a soustrait au sous-développement le quart de l’humanité. Mais son histoire n’est pas terminée. Au lendemain de l’effondrement de l’URSS, le modèle occidental devait répandre ses bienfaits sur les nations ébahies. La chute du communisme devait prononcer la « fin de l’Histoire ». Erreur de pronostic. À la place du libéralisme triomphant, c’est la Chine populaire, avec son parti communiste de 95 millions de membres, qui dame le pion à l’Occident. Balayant les idées reçues, le présent ouvrage retrace l’histoire du communisme, de son élaboration théorique à ses réalisations contemporaines. Il impose une relecture des événements du xxe siècle qui en restitue la véritable signification. À rebours du discours dominant, il montre que le communisme est loin d’avoir dit son dernier mot.   Bruno Guigue Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, Bruno Guigue est chercheur en philosophie politique et observateur de la vie internationale. Il est l’auteur de huit ouvrages et de nombreux articles traduits en dix langues. Dernier ouvrage paru : Philosophie politique, aux Éditions Delga.

ISBN 978-2-37607-237-9

470 pages

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Croix gammée sur le Tibet
Dans le but de défendre l’idole du « monde libre » qu’est le 14 dalaï-lama, des journalistes et universitaires occidentaux se sont donné beaucoup de mal pour occulter aussi bien ses liens d’amitié avec d’anciennes personnalités nazies que les relations entre l’ancien Tibet et l’Allemagne nazie nouées lors de l’expédition SS au Tibet en 1939.
Pourtant, l’« Océan de Sagesse » n’avait aucun problème de s’afficher avec son ami et « précepteur » Harrer ou avec Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, par exemple, les anciens officiers SS Beger et Harrer faisaient partie des huit personnes invitées par le dalaï-lama à Londres pour attester officiellement l’indépendance du Tibet d’avant 1951. La photo prise lors de cette rencontre demeura pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du « gouvernement tibétain en exil ». Dans un texte publié par celui-ci qu’on peut toujours trouver sur internet, Beger, l’ancien chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt, relate son expérience tibétaine en évitant soigneusement des expressions comme « Allemagne nazie » ou « race des seigneurs ». Au lieu de cela, il déplore l’« horrible carnage de la part des communistes chinois » et exprime son « grand espoir » qu’en fin de compte, « le mouvement mondial pour la liberté » forcera la Chine à accepter l’« indépendance » du Tibet. Voilà le raciste et criminel de guerre nazi Bruno Beger mué en philanthrope et en combattant de la liberté authentifié par le dalaï-lama en personne... Albert Ettinger, professeur retraité de l’Enseignement secondaire et supérieur luxembourgeois, auteur de trois livres (en allemand) sur la question tibétaine traduits en plu- sieurs langues (voir page 2), collaborateur e. a. au site TibetDoc.org. Albert Ettinger a également participé au livre collectif La Chine sans œillères paru en 2021 aux éditions Delga.

110 pages

ISBN 978-2-37607-233-1

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Cuba sous embargo
Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il tient tout en réalisant ses interviews sur le blocus, Viktor Dedaj s’exprime sans langue de bois, décrit cette île qui n’est ni un paradis ni un enfer mais respirerait tellement mieux sans les pressions de son puissant voisin. Il montre aussi comment Cuba résiste, tout en donnant au monde entier l’exemple de la dignité et du courage.   Viktor Dedaj est né dans un pays détruit par l’OTAN (la Yougoslavie), de parents originaires d’un pays occupé par une énorme base militaire US (l’Albanie), et détient la nationalité d’un pays totalement asservi aux États-Unis et qui leur sert de base d’écoute militaire (l’Australie). Il a longtemps exercé le métier de « consultant en systèmes de gestion financière informatiques » pour des multinationales anglo-américaines ‒ un poste d’observation privilégié ‒ et est tombé tout petit dans la marmite de la solidarité avec l’Amérique latine et se définit comme un « observateur engagé de la marche du monde ». Fondateur du comité département du Rhône de l’Association France- Amérique Latine, il suivra de près et s’engagera dans la solidarité avec la révolution sandiniste au Nicaragua de 1979 à 1990. En 1992, il « redécouvre » Cuba et le blocus US et lance le premier bulletin quotidien d’information sur Cuba (Cuba Solidarity Project) qu’il animera jusqu’en 2007 avant de devenir co-administrateur du site d’information alternative Le Grand Soir. Co-auteur de Cuba est une île (avec Danielle Bleitrach, éd. Temps des Cerises, 2004), Les États-Unis de Mal Empire (avec Danielle Bleitrach, Maxime Vivas et Jacques-François Bonaldi, éd. Aden, 2005) et 200 citations pour comprendre le monde passé, présent et à venir (avec Maxime Vivas, éd. La Brochure). Producteur exécutif du disque de rock Pour Cuba (Mano Negra, Têtes Raides... FAL et Australie Musique, 1993) et du documentaire Revolucionarios (de Jérôme Delbalat, Art’Mur Prod & Le Grand Soir , 2016).

ISBN : 9782376071983

154 pages

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De la Pologne populaire à l’hiver capitaliste
Monika Karbowska nous montre de l’intérieur l’évolution de la pensée et des sentiments d’une jeune Polonaise éduquée dans la Pologne populaire souhaitant rompre avec ses pesanteurs sans imaginer que son pays ne puisse pas continuer à progresser… et constatant peu à peu, par la pratique, le piège qui se refermait sur l’ensemble de ses concitoyens. Dans le contexte d’une mondialisation qui avait déjà piégé la Pologne à cause de la spirale de l’endettement mais qui n’avait jusque-là qu’à peine effleuré les Polonais, protégés qu’ils étaient malgré tout par un rideau protecteur qui, à leurs yeux, n’était qu’un « rideau de fer » contraignant. Ce que cet ouvrage met fort à propos en parallèle avec les évolutions d’une gauche occidentale quelque peu déboussolée par la disparition des repères communistes et d’une Ukraine soumise à une fascisation beaucoup plus brutale sur fond d’hégémonie du capital occidental, en particulier allemand, qui a tendance à repousser les anciens pays socialistes vers la périphérie, et donc vers une sorte de tiers-mondisation. Monika Karbowska décrit comment, au cours de toutes ces années, elle est passée du constat factuel de la dégradation de la position de la femme en parallèle avec le retour d’un cléricalisme d’un autre âge à la remise en question de l’ensemble des transformations sociales et économiques en cours et à la prise de conscience de ce que représente le capitalisme tardif mondialisé en crise désormais structurelle. Il semblerait que désormais la reconstruction d’une véritable conscience politique en Pologne soit à l’ordre du jour. Ce qui peut d’ailleurs expliquer le raidissement des pouvoirs et la fuite en avant vers des répressions anticommunistes qui sont aussi radicales qu’elles sont ridicules, et somme toute inefficaces. Monika KARBOWSKA

ISBN 978-2-37607-147-1

229 pages

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