Les Dégâts de la pratique libérale libertaire
Les Dégâts de la pratique libérale libertaire
APRÈS-GUERRE, les blocages de la bourgeoisie immobiliste (pétainisme) étant éliminés, le capitalisme dut « se réinventer » pour ne pas être pris de vitesse par le communisme victorieux (Résistance, Stalingrad, PCF ascendant). À cet effet, le gaullisme sut garantir la production de série pour une consommation de masse (aide massive de l’État aux monopoles assurant par un fort investissement technologique cette production – CME) et réciproquement garantir la clientèle, la consommation de masse pour une production de série (politique des revenus vis-à-vis des cadres, revenus sociaux qu’il avait bien fallu concéder au communisme à la Libération – CNR) élargissant ainsi les profits. Aussi le travailleur collectif (production) et la société civile (consommation), d’embryonnaires et juxtaposés qu’ils étaient dans la Vieille France, virent-ils leur rapport se faire le lieu inédit d’une lutte des classes généralisée. Mais pour contenir ce travailleur collectif prométhéen dans sa boîte de Pandore, le gaullisme sera liquidé par le libéralisme libertaire (1968) : substitution à la dangereuse problématique sociale d’une problématique sociétale génératrice de nouveaux marchés (du désir). La boucle était alors bouclée, ce dernier étage du libéralisme accomplissant son essence et ce, jusqu’à la crise ! Car l’augmentation débridée des profits (années Mitterrand) entraînera la paupérisation généralisée et l’arnaque du libéralisme libertaire deviendra criante à mesure que la consommation promise s’avérera n’être que celle de vulgaires signes, le tout débouchant sur une arythmie sociale sans précédent. Pour persévérer dans son être de classe, la bourgeoisie aura dû faire régner l’hégémonie terroriste du signifiant, interdisant toute saisie potentielle du signifié (la réalité). Réalisant jusqu’au bout sa logique, le capitalisme aura pourtant créé les conditions de son anéantissement. En effet, une fois les illusions du libéralisme libertaire balayées, le travailleur collectif apparu peut achever la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel : par ses compétences acquises, il dénie alors au maître désormais nu (superfétatoire de par son incapacité) le pouvoir de désigner et régenter sa production et sa consommation de l’extérieur. L’actuel « blocage » révolutionnaire désespérant (pourrissement de l’histoire) peut être ainsi surmonté : le travailleur collectif, se dégageant des transcendances qui l’aliénaient et l’oppressaient, devient cause de lui-même et accède à l’immanence (gilets jaunes, etc.). Michel CLOUSCARD (1928-2009) fut professeur de sociologie de l’Université de Poitiers, et a publié de nombreux ouvrages dont notamment L’Être et le Code (1972), Le Capitalisme de la séduction (1981).  

ISBN : 9782376071822

120 pages

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Les retraites : un bras de fer avec le capital
Les retraites : un bras de fer avec le capital
Ce livre s’inscrit dans une bataille historique contre la contre- réforme Macron de démantèlement de notre modèle social, et pour construire un nouvel âge des retraites et une nouvelle civilisation. Les auteurs dans leur diversité (spécialistes de la protection sociale, économistes, militants syndicaux, politiques, ou associatifs), donnent des arguments pour dénoncer l’arnaque et la dangerosité du projet Macron avec son acharnement à construire une société hyper-libérale. En même temps, cet ouvrage contribue à faire monter le débat sur des propositions alternatives. Il met en son coeur la bataille du financement : une cotisation sur les revenus financiers, un développement des cotisations sociales avec une modulation du taux de cotisation, en liaison avec le développement de l’emploi et des salaires. En appui à la formidable mobilisation populaire, il veut contribuer à un front d’action des forces populaires et progressistes en faisant monter les convergences pour une autre réforme cohérente et au niveau des défis actuels. La bataille continue. Frédéric Boccara, Denis Durand,Catherine Mills (coordination) avec les contributions de Paul Boccara, Gisèle Cailloux, Jean-Marc Canon, Pierre Yves Chanu, Betty Charnière, Sylvian Chicote, Léon Deffontaines, Sylvie Durand, Kevin Guillas-Cavan, Anaïs Henneguelle, Dorian Mellot, Roland Perrier, Frédéric Rauch, Jacques Rigaudiat, Benoît Teste  

ISBN : 9782376071815

271 pages

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Philosophie de la Praxis
Philosophie de la Praxis
« La catégorie de praxis devient dans le marxisme la catégorie centrale. À la lumière de celle-ci, il faut aborder les problèmes de la connaissance, de l’histoire, de la société et de l’être lui-même. » Fort de ce primat, l’ambition affichée dans ce livre par Adolfo Sánchez Vázquez, sans doute le plus grand penseur marxiste latino-américain, est d’avoir « essayé d’élever la conscience philosophique de l’activité pratique matérielle [praxis] de l’homme ». Parmi les multiples niveaux de ce livre sans équivalent, deux semblent saillir encore plus opportunément que les autres pour féconder notre présent : - la conscience ordinaire qui à travers sa praxis prend pour objet le monde pour le transformer, ne prend pas par contre spontanément la praxis pour objet, qui apparaît donc comme un angle mort de la conscience bien que cette dernière paradoxalement en émane ontologiquement (voir les Thèses sur Feuerbach de Marx). - ordinairement, bien que les praxis individuelles transformant le monde soient par définition intentionnelles, la praxis commune globale résultante de toutes ces praxis intentionnelles est, elle, non intentionnelle. L’idéologie libérale a su enrôler ces deux taches aveugles de l’homme « pré-historique » en les exhaussant au rang de dogme : l’idéologie d’une « société civile » comme résultante du télescopage entropique de praxis non réflexives sou mises à la seule main invisible du marché. Il s’agira alors pour Adolfo Sánchez Vázquez de montrer que l’accumulation exponentielle des contradictions actuelles du libéralisme débridé nous fait basculer dans une phase d’accélération du développement historique dont la résolution décisive ne pourra se produire que par un saut qualitatif, prenant à rebours le libéralisme et la conscience ordinaire sur les deux points précités et devant se traduire par le fait : - d’une authentique conscience de la praxis, qui devient objet pour la conscience. Le réel devient rationnel. - que cette prise de conscience, conjuguée à la coïncidence éprouvée des intérêts des subalternes dans la promiscuité des luttes de classes grandissantes, conduira à travers l’émergence de fins communes à une praxis commune intentionnelle (la planification de l’appropriation collective des moyens de production, le socialisme). Le rationnel devient réel.  

Adolfo SÁNCHEZ VÁZQUEZ (1915-2011), professeur de philosophie à l’université autonome de Mexico, auteur de nombreux ouvrages. Membre du PCE, il fut un combattant actif pendant la guerre civile espagnole, puis dut émigrer au Mexique.

 

ISBN : 9782376071808

573 pages

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Bernard-Henri Lévy ou la règle du Je
Bernard-Henri Lévy ou la règle du Je

Les prestations de Bernard-Henri Lévy se caractérisent par une double imposture : philosophique et journalistique. Ce n’est pas le personnage « glamour », philosophe mondain ou journaliste « romantique », qui nous intéresse ici, mais le système qu’il a mis au point et qu’il a trouvé à vendre : il s’agit de démonter les bouffonneries qu’il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l’aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l’idéologie la plus réactionnaire. Le personnage aspire au statut d’intellectuel total et prétend maintenant s’ériger en maître à penser de « la vraie gauche ». Un philosophe et un journaliste lui répondent pied à pied, dénudant le système Bernard-Henri Lévy serviteur de l’empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné. Ce livre s’adresse aux professeurs de philosophie, aux journalistes et aux citoyens qui luttent pour un espace public critique de la pensée, de l’information et de la formation de l’opinion.

Nouvelle édition complétée et mise à jour par les auteurs

Bruno jeanmart est professeur de philosophie et psychanalyste.

Richard labévière est un journaliste et écrivain français. Ancien rédacteur en chef à Radio France Internationale (RFI), il est depuis 2014 rédacteur en chef de l’hebdomadaire numérique - prochetmoyen-orient.ch/ Observatoire Géostratégique

 

ISBN : 9782376071785

148 pages

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Philologie et liberté
Philologie et liberté
Dans son nouveau livre, Luciano Canfora établit explicitement le lien entre l’analyse rigoureuse des textes – la philologie – et l’indépendance et la fierté intellectuelle, cette liberté de pensée qui est la grande réalisation de l’époque moderne. En septembre 1943, Pie XII publie une encyclique, Divino afflante spiritu, pour proclamer que la critique des textes dits « sacrés » est une pratique légitime. Cette concession tardive a permis de « dédouaner » la plus subversive des disciplines, la philologie, et a autorisé les chercheurs à soumettre la « parole de Dieu » à une analyse critique. Mais le chemin vers ce document papal historique fut laborieux, dégoulinant de censure et de répression de la liberté de pensée. À travers l’histoire fascinante des disciplines philologiques, des premiers spécialistes de l’Écriture Sainte qui ont osé soumettre des textes intouchables à Érasme de Rotterdam, Spinoza et Giordano Bruno, des obscurs copistes médiévaux qui ont sauvé les grands écrits de l’Antiquité aux philologues de l’époque moderne qui ont rétabli la vérité historique de l’écriture et de la tradition contre les mystifications idéologiques ou religieuses, Luciano Canfora montre comment la philologie est une pratique de la liberté intellectuelle, de l’indépendance de la recherche et du droit des hommes à la vérité contre tout obscurantisme.

Luciano Canfora, Né à Bari en 1942, Luciano Canfora est un philologue classique, historien et l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de l’Antiquité.Déjà paru aux éditions Delga : Vie de Lucrèce. Voir bibliographie de ses autres livres édités en français en page 143 du présent ouvrage.

 

ISBN : 9782376071792

141 pages

 
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Lumières communes 4 tomes
Lumières communes 4 tomes

Nouvelle édition actualisée

Lumières communes

Traité de philosophie à la lumière

du matérialisme dialectique

GEORGES GASTAUD

Tome I

Philosophie et matérialisme dialectique

ISBN : 9782376071044

527 pages

Tome II

Pour une théorie dia-matérialiste de la connaissance

suivi de : Pour une classification dynamique des sciences

ISBN : 9782376071044

330 pages

Tome III

Science et matérialisme dialectique

ISBN : 9782376071044

330 pages

Tome IV

Pour une approche marxiste de l’humain

ISBN : 9782376071044

529 pages

vendu à part : Tome V

Fin(s) de l’histoire

ISBN : 9782376071495

720 pages

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L’Énigme du massacre de Katyn
L’Énigme du massacre de Katyn
Avril 1943 : trois mois après la défaite nazie à Stalingrad et alors que la Wehrmacht reflue vers l’ouest, Joseph Goebbels annonce que l’armée allemande a exhumé à Katyn, près de Smolensk, un charnier contenant plusieurs milliers de prisonniers de guerre polonais. Souhaitant sans doute ainsi diviser le camp allié, il impute ces massacres aux Soviétiques en les datant du printemps 1940, soit avant l’invasion allemande du 22 juin 1941. Dès le début, le rapport nazi, concocté visiblement à la va-vite, présente des incohérences, notamment le fait que les douilles des balles retrouvées sont de marque allemande. Les Soviétiques récusent aussitôt les allégations allemandes ; le gouvernement polonais en exil à Londres, en revanche, s’empresse de valider la version nazie. Septembre 1943 : ayant reconquis la région de Smolensk, les Soviétiques entament une contre-enquête ; ce sera le rapport Bourdenko qui atteste du fait que les Allemands ont capturé ces prisonniers de guerre polonais après l’invasion de l’URSS et les ont exécutés en 1941. Des documents trouvés sur les cadavres, postérieurs au printemps 1940, sont ainsi présentés aux observateurs internationaux. La propagande de Goebbels devient néanmoins, surtout à partir du maccarthysme, un dogme anticommuniste de la guerre froide. En 1992, les antisoviétiques exultent lorsque Boris Eltsine remet au gouvernement polonais un dossier secret attestant prétendument de la culpabilité des Soviétiques. Dès 1995, ce rapport est néanmoins invalidé par des enquêteurs russes indépendants, qui montrent notamment que le tampon utilisé sur l’une des lettres contenues dans le dossier secret est celui du PCUS (nom du parti communiste à partir de 1952), alors qu’en 1940 le parti portait encore le nom de Parti communiste pansoviétique (bolchevik). C’est ce tampon pour le moins anachronique que nous reproduisons en couverture du présent livre au-dessus du cartouche de titre (voir aussi la légende de l’illustration de cette couverture en page 2). On aurait pu en rester là, n’eût été la découverte faite, en 2011 d’un charnier à l’Ouest de l’Ukraine à Volodymyr-Volynskyï. Le site présente des balles allemandes datées de 1941, porte la marque indéniable des méthodes utilisées par le SS Jeckeln et contient les dépouilles de femmes exécutées avec leurs enfants – alors que les Soviétiques, contrairement aux nazis, n’ont jamais, nulle part, exécuté d’enfants. Mais on y trouve aussi deux badges de policiers polonais qu’on avait présentés comme ayant été tués lors des massacres de Katyn et enterrés à 1 200 kilomètres de là. Cela atteste du fait que les prisonniers de guerre polonais n’ont pas été exécutés en 1940 mais ont été capturés puis assassinés par les nazis après l’invasion de 1941. La thèse de la culpabilité soviétique à Katyn s’effondre. Dans ces conditions, une question se pose : continuera-t-on encore longtemps d’enseigner dans nos écoles la propagande de Joseph Goebbels ? Grover furr est professeur à Montclair State University. Sont déjà parus en français, aux éditions Delga, Khrouchtchev a menti (2014), Les Amalgames de Trotsky (2016), Iejov contre Staline (2018). D’autres ouvrages sont à paraître.  

ISBN : 9782376071778

224 pages

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La longue guerre de Washington contre la Syrie
La longue guerre de Washington contre la Syrie
Dans la guerre des États-Unis contre la Syrie, les représentants de l’élite du pouvoir capitaliste américain, les fonctionnaires de niveau ministériel liés à Wall Street, les hauts fonctionnaires et les membres des groupes de réflexion les plus prestigieux des États-Unis ont passé une alliance de circonstance avec les ennemis islamistes du gouvernement syrien pour faire tomber un gouvernement du Parti Baas arabe socialiste, qui était « un foyer de lutte nationaliste arabe contre la présence régionale et les intérêts américains ». Washington avait déjà fait de même contre deux autres foyers de lutte nationaliste arabe : le gouvernement de Saddam Hussein en Irak et le gouvernement de Mouammar Kadhafi en Libye. Les trois campagnes ne représentaient qu’autant d’étapes d’une guerre plus vaste destinée à recoloniser efficacement la planète en intégrant les derniers champions arabes de l’émancipation anticoloniale dans un ordre mondial sous commandement américain, dans lequel les intérêts de Wall Street auraient la primauté. STEPHEN GOWANS Analyste politique indépendant spécialisé dans la politique étrangère des États-Unis. Il est également l’auteur de Patriotes, traîtres et empires. L’histoire de la lutte de la Corée pour la liberté, également paru aux éditions Delga.  

ISBN : 9782376071761

298 pages

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Julian Assange en danger de mort
Julian Assange en danger de mort
Une justice arbitraire. Une couverture médiatique introuvable. Une défense inaudible et complaisante. Les réseaux Soros, qu’Assange avait pourtant démasqués lors de la campagne d’Hillary Clinton, faisant désormais le vide autour de lui. Un déni de justice. La persécution de celui qui avait dénoncé la guerre, la torture, et montré la face obscène des autoproclamés gendarmes du monde. Après son kidnapping par la police britannique à l’ambassade d’Équateur en avril dernier, le fondateur de Wikileaks est actuellement incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh alors qu’il n’a commis aucun crime. Il risque l’extradition vers les États-Unis, dont les dirigeants ont juré sa perte. L’O.N.U. a pourtant reconnu que son état de santé était préoccupant. Assange est en danger de mort. Si nous ne faisons rien il va mourir. Si nous ne faisons rien ils vont le tuer. Ce livre, s’appuyant sur les enquêtes du comité WikiJustice, ne se borne pas à considérer Julian Assange comme un symbole abstrait de la liberté d’expression et voué à souffrir pour les péchés de l’Empire U.S. Julian Assange est un prisonnier politique, détenu illégalement et torturé. Tant qu’il sera emprisonné, nous ne serons pas libres.

Wikijustice Julian Assange

Comité fondé en mai 2019 au sein de l’insurrection des Gilets jaunes et regroupant des démocrates de toute sensibilité (voir la déclaration du comité au début de ce livre).

Aymeric Monville, Né en 1977, éditeur de profession, ancien rédacteur en chef adjoint de la revue La Pensée, il est aussi l’auteur d’ouvrages de philosophie politique dont Misère du nietzschéisme de gauche (Aden, 2007), L’Idéologie européenne (Aden, 2008), Le Néocapitalisme chez Michel Clouscard (Delga, 2014), Les Jolis Grands Hommes de gauche (Delga, 2017).

 

ISBN : 9782376071754

105 pages

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Pourquoi je suis communiste
Pourquoi je suis communiste
« S’il y a bien eu et s’il y a, encore aujourd’hui, un capitalisme de la séduction, il faut produire un communisme du sublime. Parce qu’il faut comprendre que tout "je" est d’abord un commun. Celui qui dit "je" est le résultat d’une langue, d’une culture, d’un héritage et des pré-jugés (littéralement) qui l’accompagnent. L’enjeu est alors de révéler à soi ce commun qui me et nous constitue, au lieu d’être dans la simple illusion d’un "je", purement subjectif et individuel. Ce "je" communiste dans une nécessité sociale et vitale, plus que dans une affinité idéologique, est réminiscence de ce qui me fait être en tant que singularité. »

Loïc Chaigneau

Né en 1993, il est professeur de philosophie, président de l’IHT, institut de formation philosophique et politique, ainsi que l’auteur de trois précédents livres : Le nouveau fascisme (2013), Faucons rouges (2016) et L’Imposture présidentielle (2017).

 

ISBN : 9782376071730

165 pages

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La jacquerie
La jacquerie

La Jacquerie a pour sujet la révolte paysanne de 1358, à l’épo-que de la guerre de Cent Ans. Le pouvoir royal est faible, une grande partie du territoire est sous domination anglaise et les grands féodaux, tels les multinationales d’aujourd’hui, privilégient sans vergogne leurs propres affaires à l’intérêt national. La pièce de Mérimée n’est pas l’histoire, fort complexe, des soulèvements paysans d’alors mais elle en restitue l’esprit et les enjeux sociaux.

Lorsqu’il l’écrit, à vingt-cinq ans, Mérimée est un adepte d’une sorte de « réalisme romantique », plus proche de Stendhal que de l’emphase propre à Victor Hugo, ce qui se retrouve dans son style. Passionné par les mécanismes de la vie politique, il excelle à montrer le dessous des situations et à en dévoiler le déroulement. La pièce fait comprendre que l’action des révoltés ne peut aboutir dans la mesure où ils ne sont pas capables d’imaginer les possibilités d’action des féodaux. Ils ne connaissent que leur petit monde et se divisent vite lorsqu’ils croient avoir acquis quelque chose. Il leur manque la compréhension en profondeur des mécanismes du pouvoir. Une vision à long terme.

Étrangement oubliée dans les diverses éditions des oeuvres de Mérimée, cette pièce qui se lit comme un roman, est d’une étrange modernité. Les événements liés au mouvement des « gilets jaunes » lui ont redonné toute son actualité.

La préface d’Aragon (qui date de 1947) la replace dans le contexte politique et social de son temps et dessine cet horizon historique nécessaire à la réussite de tout mouvement social.

Prosper Mérimée

(1803-1870), est un écrivain, historien et archéologue français. Parmi ses oeuvres les plus connues, on peut citer Mateo Falcone, Colomba, Carmen, La Vénus d’Ille, Chronique du règne de Charles IX.

 

ISBN : 9782376071709

226 pages

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La révolution est possible
La révolution est possible
APRÈS QUINZE ANS de recherches et d’analyses sur les rapports sociaux et les relations humaines, depuis les débuts de l’humanité à nos jours, rassemblant six livres sous le titre général Capitalisme et Révolution , puis Les Chemins de l’écomunisme en guise de conclusion, la réflexion de l’auteur se focalise à présent sur le fait que si La Révolution est possible, elle ne saurait se passer (comme le déficit idéologique du mouvement de contestation des « gilets jaunes » tend à nous le montrer) de nouvelles bases théoriques et pratiques pour la faire advenir. D’où ce nouveau livre qui propose une autre voie pour sortir du capitalisme et s’adresse à tous ceux qui souhaitent agir pour un véritable changement de société. Il part tout d’abord d’une succincte rétrospective sur la naissance des partis politiques comme moyens de parvenir au pouvoir par le haut et de l’incapacité des forces progressistes à le garder ou bien à révolutionner durablement la société à partir de cette base électorale, ainsi que de l’échec quasi général de l’accession au communisme par la révolution armée. Analysant ensuite le passage du capital industriel au fascisant capital-cognitif et les blocages que celui-ci induit chez beaucoup d’entre nous, il en arrive à sa nouvelle voie pour en sortir. Persuadé que la marchandisation absolue est la Question des Questions, il s’attache à analyser en quoi elle affaiblit la lutte des classes tout en invitant les citoyens/travailleurs à faire vivre de nouveaux rapports sociaux au coeur desquels la pratique du partage, de l’échange non marchand et la production qualitative régulée et auto-gérée des vrais besoins humains, devient l’axe concret de la Révolution maîtrisée. André Prone, poète, penseur militant, est l’initiateur du livre collectif L’autre voie pour l’humanité : 100 intellectuels s’engagent pour un post-capitalisme, paru aux éditions Delga. Il est aussi environnementaliste et a dirigé un consortium d’Universités et d’Instituts de recherche franco-thaïlandais sur la dégradation des sols tropicaux. Engagé très tôt dans la vie militante, il n’en poursuit pas moins un long travail d’écriture poétique avant de s’adonner à l’analyse philosophique et historique. Après avoir achevé sa longue fresque conceptuelle et politique, il reprend les bases théoriques et pratiques de l’écomunisme, pour nous montrer en quoi la révolution est possible.  

ISBN : 9782376071723

104 pages

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