Catalogue
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Fuir l’histoire ?
En 1818, en pleine période de Restauration, quand la faillite de la Révolution française paraissait évidente, même ceux qui l’avaient d’abord saluée favorablement se préoccupaient de prendre leurs distances avec l’événement historique commencé en 1789 : la Révolution française aurait été une erreur colossale ou, pire, une honteuse trahison de nobles idéaux. Byron allait en ce sens lorsqu’il chantait : « Mais la France s’enivra de sang pour vomir des crimes/ Et ses Saturnales ont été fatales/ à la cause de la Liberté, en toute époque et pour toute la Terre ». Devons-nous aujour-d’hui faire nôtre ce désespoir, en nous limitant seulement à remplacer la date de 1789 par celle de 1917 et la « cause de la Liberté » par « la cause du socialisme » ? Les communistes doivent-ils avoir honte de leur histoire ?
Réfutant avec une grande rigueur historique et un style brillant les lieux communs de l’idéologie dominante, Losurdo met en évidence l’énorme potentiel de libération issu de la révolution russe et de la révolution chinoise.
Domenico LOSURDO
ISBN : 978-2-915854-08-4
283 pages 12€

De Husserl à Marx. Phénoménologie et matérialisme dialectique
Entre l’écueil d’un matérialisme vulgaire qui réduit la conscience à un simple mécanisme abstrait et celui d’un irrationalisme de la pure intériorité (Schelling, Schopenhauer, Kierkegaard, Bergson…), Tran Duc Thao reconnaît le mérite singulier de l’entreprise phénoménologique de Husserl qui en soumettant le vécu à une description méthodique d’une rare précision entendait esquisser la possibilité d’une étude scientifique de l’existence humaine. Néanmoins, Tran Duc Thao dénoncera la limitation de l’analyse phénoménologique à un vécu arbitrairement détaché de toute praxis humaine, purement « antéprédicatif », car les échanges entre l’homme et son milieu étant médiatisés par l’activité productrice humaine, le fondement de l’intentionnalité ne peut être décrit que par rapport à cette praxis et non coupée d’elle. Tran Duc Thao montre clairement qu’en dernière instance ce refus de thématiser l’activité concrète humaine comme devenir-sujet de la réalité objective n’est rien d’autre que l’expression de la répugnance naturelle des classes dominantes à reconnaître dans le travail – qu’elles exploitent –, la source véritable des significations auxquelles elles prétendent.
Le marxisme s’est donc imposé à Tran Duc Thao comme la seule solution concevable des apories posées par la phénoménologie.
Tran Duc Thao (1917-1993), philosophe marxiste vietnamien de renommée mondiale. Phénoménologie et matérialisme dialectique paru en 1951 est son ouvrage le plus célèbre. Le présent livre en constitue l’ultime version revue par l’auteur.
ISBN : 978-2-915854-45-9
311 pages 20€

Critique du libéralisme libertaire
À l’heure où les analystes politiques commencent tout juste à adopter le syntagme « libéralisme libertaire », il fallait, pour parer à toutes les confusions, mettre à la disposition du public, l’œuvre qui non seulement reste la seule à ce jour à en avoir formulé le concept, mais surtout en reconstitue la généalogie.
Cette œuvre peut être dite « prophétique ». Dès l’après mai 68 (avec Néo-fascisme et idéologie du désir) M. Clouscard prévoit, décode et décrit le parcours qui mène inexorablement de Cohn-Bendit à Le Pen.
Il dévoile ce que les idéologues doivent occulter : mai 68, con-tre-révolution libérale, cheval de Troie du libéralisme libertaire. Il fallait un nouveau marché : le marché du désir, une nouvelle société, celle de la confusion de la liberté et de la libéralisation, un double profit, celui du permissif pour le consommateur et du répressif sur le producteur, pour sauver le capitalisme en crise radicale. Mai 68 aura fait la promo du plan Marshall comme celui-ci a fait la promo du rêve américain.
« Critique du libéralisme libertaire » est une Somme philosophique. Michel Clouscard rappelle les fondements de la Révolution française établis par Rousseau et Kant, l’engendrement réciproque de la conscience et de la connaissance. Il montre que le néo-kantisme (Sartre, Lévi-Strauss, Foucault, Barthes, Lacan, etc.) est la récupération insidieuse de cette philosophie, le détournement qui s’accomplit avec le libéralisme libertaire.
Nietzsche et Heidegger s’avèrent les héritiers naturels de cette destruction de la raison dialectique.
Michel CLOUSCARD
ISBN : 2-915854-01-7
377 pages 22.40€

Critique de la raison numérique
Critique de la raison numérique. Illustrée par l’exemple du commerce du livre en France et des phénomènes qu’on y a observés
Dominique MAZUET
ISBN : 978-2-915854-54-1
111 Pages 12€

Critique de l’apolitisme
Hegel analyse la fuite loin du monde politique comme la tendance à opposer à la médiocrité du monde réel « un monde différent, spirituel et merveilleux », la « fable d’une vie intérieure et spirituelle, qui devrait être plus élevée ». Le panorama philosophique actuel est en fait largement caractérisé par cette idéologie de l’apolitisme ; et si Hegel exhorte la philosophie à se garder de « vouloir être édifiante », cet avertissement rencontre aujourd’hui peu d’échos. Ce livre appelle au contraire l’attention sur une grande leçon largement refoulée.
Pour nous orienter dans la pensée de Hegel, nous pouvons sans doute trouver un fil conducteur dans son analyse critique de la fuite loin du monde politique. Hegel décrit ce phénomène comme l’« aspiration consciente à s’élever au-dessus des faits et du réel », en s’évadant dans un « monde éthéré de parfums et de sons, dépourvu de substance ». Ou encore la tendance à opposer à la médiocrité du monde réel « un monde différent, spirituel et merveilleux » comme « les miracles de l’âme », la « fable d’une vie intérieure et spirituelle, qui devrait être plus élevée ». Le panorama philosophique actuel est en fait largement caractérisé par cette idéologie de l’apolitisme ; et si Hegel exhorte la philosophie à se garder de « vouloir être édifiante », cet avertissement rencontre aujourd’hui peu d’échos. Ce livre appelle au contraire l’attention sur une grande leçon largement refoulée, mais sans doute plus que jamais actuelle.
Référence : 978-2-915854-35-0
Domenico LOSURDO

Correspondance avec la classe dirigeante sur la destruction du livre et de ses métiers
S’il y a un point qui fait consensus parmi nous, les autorités concernées et plus généralement les défenseurs du livre c’est bien l’urgence et le souci commun et prioritaire de:
Restaurer et relancer
la fréquentation des librairies .
Alors …
Comment imaginer, comment prétendre sérieusement que l’on va y parvenir en développant les ventes par Internet et pire encore les ventes de téléchargement de fichiers numériques ?
L’objet de la :
« Correspondance avec la classe dirigeante
sur la destruction du livre et de ses métiers »
est de :
– dénoncer cette imposture dont la puissance publique et les « corps constitués » portent l’essentiel de la responsabilité
– combattre les abus et détournements de fonds publics qui sont perpétrés pour la constituer « aux frais des libraires et des contribuables » .
– et proposer des mesures efficaces, réalistes, économiquement viables et démocratiques, de nature à valoriser les librairies et l’ensemble de la chaîne des métiers du livre, en restaurant la fréquentation des librairies.
Publié fin juillet 2012 par les éditions Delga cette brochure (imprimée sur Linotype) a été composée dans le temps réel des correspondances d’un libraire de quartier parisien avec le CNL et le Ministre de la Culture, qu’elle reproduit et commente, et qui furent suscitées par le constat d’un abus motivant une plainte en détournement de fonds publics.
Elle est le fruit de circonstances qui se poursuivent au moment de sa publication.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une action plus vaste, avec le projet de réunir, autour de revendications positives et de mesures pratiques concrètes*, tous ceux et toutes celles qui entendent s’opposer aux menées des dématérialiseurs de livres, et autres adeptes de la numérisation du rapport social au détriment de l’activité et du travail humain.
Ce livre dont la « matérialité » est très affirmée, sera interdit de vente sur Internet (seuls les libraires pourront le commander et le vendre (9 €) ), son auteur ne percevra aucun droit ou rétribution.
Il a été tiré initialement à 1000 exemplaires.
Il peut-être commandé d’ores et déjà chez votre libraire.
Dominique Mazuet
ISBN : 978-2-915854-38-1
56 pages 9€

Paroles d’un combattant
Après tant de siècles de civilisation qui furent exactement des siècles de barbarie, nous rejetons enfin les honteuses croyances où la masse humaine s’est laissé abaisser par la tyrannie et la légende capitalistes, impérialistes et militaristes. Nous ne sommes plus éblouis par les fétiches déployés sur les hampes — et derrière lesquels se cachent les profiteurs de l’humanité et, avec eux, l’appétit de lucre, l’égoïsme voleur et assassin, la corruption et le brigandage, et aussi tous les cataclysmes, jusqu’au cataclysme suprême, qui approche ! Nous aspirons à l’union souveraine et fertile des peuples débarrassés de leurs parasites. Notre idéal est fort parce qu’il est juste, parce qu’il est complet et harmonieux. Il est sage, puisqu’en face du chaos déséquilibré de la société actuelle, qui conduit le monde vivant, de batailles en batailles, jusqu’à la victoire de la mort, il est révolutionnaire !
Henri BARBUSSE
ISBN : 978-2-915854-56-5
135 pages 16€

Avec Clouscard
L’œuvre indispensable de Michel Clouscard, dont l’audience ne cesse de croître sur les ruines de la postmodernité, s’enrichit d’un précieux contrepoint pour la première fois, voici l’homme raconté dans le quotidien singulier de son existence, au fil d’un récit qui s’émancipe des codes conventionnels de la biographie. Celui-ci ne se réduit pas à l’empilement d’anecdotes censées donner de la chair et du sang au « morne empire du concept ». Il nous fait accéder à la parole d’un philosophe ensituation, qui, à l’instar de Rousseau, le seul antécédent en lequel Clouscard se soit reconnu, suspend sa vie au vrai, et retrouve, au plus intime de la psyché, les pulsations multimillénaires de la praxis collective.
Michel Clouscard, ses thèses, son personnage, furent brocardés et marginalisés par les milieux intellectuels dominants, dont François de Negroni croque un portrait féroce. Ses façons de vivre ou de penser s’opposaient trop radicalement aux injonctions permissives de l’époque et aux idéologues célébrés du désir. Nul n’aura mené une critique plus sévère du libéralisme libertaire. Cependant, à maints détails savoureux, tout au long du livre, on s’aperçoit qu’avec Clouscard, le droit au bonheur, pour autant qu’il ne soit pas imposé en devoir, demeure la détermination révolutionnaire décisive.
François DE NEGRONI
Préface de René CAUMER
ISBN : 978-2-91854-50-3
264 pages 18€

Anthologie du syndicalisme français
Trente documents, pour la plupart en version intégrale, sont réunis dans cette anthologie qui couvre la période 1791-1968. Sont ainsi mis à la disposition des lecteurs des lois qui structurent le syndicalisme hexagonal, les discours fondateurs de la CGT, de la CFTC, de FO, de la CFDT, des écrits théoriques de Karl Marx, Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg, Vladimir Ilitch Lénine qui ont influencé les conceptions françaises du syndicalisme, les grands accords conclus en 1936 et en 1968.
Chaque texte est présenté dans son contexte et sa portée. Au total les quatre phases que traverse le mouvement syndical de la loi Le Chapelier au mouvement social de 1968 – la clandestinité, le syndicalisme révolutionnaire, l’ère des catastrophes de l’entre-deuxguerres, la phase keynesiano-fordiste – sont illustrées et éclairées.
Les trois concepteurs de l’anthologie, Jean Magniadas, économiste, René Mouriaux, politologue, André Narritsens, historien, collaborent à l’Institut CGT d’histoire sociale.
L’ouvrage est coédité par les Éditions Delga et l’ICGTHS.
Jean MAGNIADAS
René MOURIAUX
André NARRITSENS
ISBN : 978-2-915854-42-8
207 pages 17€

Art morbide ? Morbid Art
Des pulsions morbides hantent l’art contemporain, qui n’est plus pour l’essentiel qu’un jeu de guignols manipulés par l’idéologie libérale et l’argent.
« Installations », « performances », soporifiques « vidéos » que personne ne regarde ou « photographie plasticienne », qui montre en grand (et mal) ce qui était en petit et snobe souvent la photographie familiale ou de reportage, ne semblent être là que pour nourrir en provende un marché friand de sang neuf…
Pourtant, des milliers de créateurs — peintres, sculpteurs, graphistes, designers, architectes — expérimentent et travaillent quotidiennement derrière le filtre de cet art officiel, futile, ludique et cynique. Ils produisent, dans le silence des ateliers, des formes et des sens qui sont aux antipodes de ces « attitudes », de ces « postures », de ces « démarches » un peu trop voyantes et institutionnalisées pour être honnêtes…
Un arbre ne peut cacher la forêt.
Alain (Georges) LEDUC
ISBN : 978-2-915854-07-7
109 pages Format poche 8€

Le mythe des jumeaux totalitaires
« Cet ouvrage invite les tenants du “capitalisme démocratique” à écouter des idées iconoclastes, à remettre en question la mythologie de l’économie de marché et de l’anticommunisme de droite comme de gauche, et à réexaminer, avec un esprit réceptif mais critique, les efforts historiques réalisés par ces rouges et autres révolutionnaires tant décriés.
L’orthodoxie politique diabolisant le communisme imprègne l’ensemble de la perspective politique. Même les gens de gauche ont intériorisé l’idéologie libérale-conservatrice qui met sur un même plan fascisme et communisme, les deux mouvements de masse du xxe siècle considérés comme deux frères jumeaux totalitaires. Ce livre cherche à mettre en évidence l’abîme qui sépare le fascisme et le communisme, à la fois hier et aujourd’hui, dans la théorie comme dans la pratique, en particulier pour les questions d’égalité sociale, d’accumulation de capital privé, et d’intérêt de classe.
La mythologie orthodoxe voudrait aussi nous faire croire que les démocraties occidentales – les États-Unis en tête – se sont opposées aux deux systèmes totalitaires avec la même vigueur. En réalité, les dirigeants nord-américains ont consacré tous leurs efforts à construire un monde stable dans les intérêts privés des investissements mondiaux des grandes entreprises et d’un système basé sur le profit. En poursuivant cet objectif, ils ont eu recours au fascisme pour sauver le capitalisme, tout en prétendant préserver la démocratie du péril communiste.
Ce livre analyse la façon dont le capitalisme répand le fascisme et en profite, l’importance des révolutions dans le progrès de la condition humaine, les causes et les effets de la destruction du communisme, la pertinence intacte du marxisme et de l’analyse de classe, et la nature impitoyable du pouvoir du capital. » Michael Parenti
Michael PARENTI
ISBN : 978-2-915854-60-2
191 pages 18€

Aragon. Un jour du monde (1re partie) la crise de Munich
Aragon n’est pas seulement un poète et un romancier, il est aussi un journaliste et on ne saurait véritablement l’apprécier dans toutes ses dimensions sans avoir pris connaissance de ses articles de journaux. Ceux qui ont
été publiés dans Ce soir sous le titre Un jour du monde à partir de septembre 1938 ont une importance particulière parce qu’ils donnent son point de vue sur une période capitale, celle qui mène à la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient jusqu’à présent disponibles seulement dans les bibliothèques spécialisées. Les Annales les présentent.
Ce numéro concerne la crise de Munich.
Annales de la Société des Amis de Louis ARAGON et ELSA TRIOLET
ISBN : 978-2-37607-141-9
463 pages