L’idéologie anglaise. Le positivisme, le pragmatisme
L’idéologie anglaise. Le positivisme, le pragmatisme
Maurice Cornforth montre, que suite aux progrès de la science au XIXe siècle, opposer à la conception matérialiste de la connaissance, de la nécessité, d’un sens – racine des idées socialistes –, celle de l’idéalisme ancien, n’était plus tenable. Sur la défensive donc, la philosophie impérialiste dut reformuler les vieilles idées en leur donnant l’apparence de la « scientificité », du « naturalisme », afin de renouveler la guerre contre le matérialisme, mais cette fois, à travers lepositivisme et le pragmatisme, en niant carrément en bloc la connaissance, la nécessité, le sens.
En effet, pour Maurice Cornforth, ces philosophies, héritières directes de l’empirisme anglais du XVIIIe siècle, voient le monde comme une collection de faits, d’ « actions qui marchent », d’événements atomiques dont la seule connaissance qu’on peut en avoir ne doit pas aller au-delà de l’établissement de règles pour prédire des sensations ou des actions qui rapportent et en aucun cas prétendre refléter adéquatement la réalité objective. Le positivisme et le pragmatisme peuvent alors interdire de fait la compréhension matérialiste du mouvement, de l’histoire et des interconnexions réels du monde et donc empêcher de transformer ce dernier à la lumière de cette compréhension.
Maurice CORNFORTH
ISBN : 978-2-915854-36-7
298 pages 12€
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L’humanité commune. Essai sur Domenico Losurdo
L’humanité commune. Essai sur Domenico Losurdo
Une critique anticonformiste de l’histoire du mouvement libéral qui remet en cause ses théoriciens principaux ainsi que les développements et les choix politiques concrets des sociétés et des États qui s’en réclament ; une grande fresque comparative, où la mise en confrontation entre le libéralisme, le courant conservateur et le courant révolutionnaire au cours des siècles, fait sauter les barrières de la tradition historiographique et dévoile le difficile processus de construction de la démocratie moderne ; l’essai d’une théorie générale du conflit qui part de la compréhension philosophique, dialectique, du rapport entre instances universelles et particularisme ; mais aussi, une application radicalement renouvelée de la méthode matérialiste historique à travers la revendication de l’équilibre entre reconnaissance et critique de la modernité. Ce sont là les idées directrices du parcours de recherche de Domenico Losurdo, l’un des principaux auteurs italiens contemporains d’orientation marxiste, déjà connu en France à travers des ouvrages comme Heidegger et l’idéologie de la guerre (PUF 1998), Démocratie ou bonapartisme (Le Temps des Cerises 2003), Antonio Gramsci, du libéralisme au « communisme critique » (Syllepse 2006) et Fuir l’histoire ? (Delga – Le Temps des Cerises 2007). Dialectique hégélienne, critique du libéralisme et reconstruction du matérialisme historique chez Domenico Losurdo. Suivi d’une interview de Domenico Losurdo sur la politique et la philosophie. Stefano G.AZZARA Suivi d'une interview de Domenico LOSURDO sur la politique et la philosophie

ISBN : 978-2-915854-29-9

181 pages Format poche 10€

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L’histoire contemporaine toujours sous l’influence
L’histoire contemporaine toujours sous l’influence
Une histoire de connivence, qui fait l’impasse sur les épisodes les moins glorieux de la vie des entreprises ou de leurs dirigeants, a remplacé l’histoire indépendante et critique, qu’elle a simultanément mise à l’index. Dans un contexte où le statut de la fonction publique est entamé et où la précarité gagne, les pressions financières, idéologiques et politiques des milieux dirigeants portent gravement atteinte à la recherche historique et à l’enseignement de la discipline. En 2004, dans un pamphlet intitulé L’histoire contemporaine sous influence, Annie Lacroix-Riz s’inquiétait de la dérive que connaissait la recherche historique depuis les années 1980. Depuis, de « réformes » de l’université et du CNRS en « réformes » de l’évaluation des travaux, la situation s’est aggravée. Une histoire de connivence, qui fait l’impasse sur les épisodes les moins glorieux de la vie des entreprises ou de leurs dirigeants, a remplacé l’histoire indépendante et critique, qu’elle a simultanément mise à l’index. Dans un contexte où le statut de la fonction publique est entamé et où la précarité gagne, les pressions financières, idéologiques et politiques des milieux dirigeants portent gravement atteinte à la recherche historique et à l’enseignement de la discipline. Annie LACROIX-RIZ

ISBN : 978-2-915854-40-4

263 pages 12€

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Hegel philosophe de l’histoire vivante
Hegel philosophe de l’histoire vivante
Hegel avait vingt ans à la Révolution française et la quarantaine à la Restauration. Ceci le rend terriblement actuel, car de ce fait la question qui l’a hanté est aussi la question qui nous ronge aujourd’hui : pourquoi la pensée s’accommode d’un tel retard par rapport à la vie ? Pourquoi ce scandale : ce qui devrait être (socialement) selon tous, n’est pas ce qui est, et, qui plus est, rétrograde, hier de la Révolution à la Restauration, aujourd’hui du communisme, de l’État social, de la décolonisation au capitalisme totalement débridé de la crise et au néocolonialisme ? Chacun vit avec cette tension aporétique en lui enfouie et en cherche, parfois à son insu, confusément la résolution. C’est que cette question ne se laisse pas facilement théoriser. Et c’est l’immense mérite de Hegel de l’avoir initié pour nous. « Hegel a voulu penser la vie. Ce désir naissait d’une privation : la pensée théorique manifestait, particulièrement à son époque, un désaccord profond avec la vie. Les intellectuels dévidaient l’écheveau de leurs pensées apparemment intemporelles, que la Révolution française démentait chaque jour. Il fallait que l’intelligence cessât de méconnaître l’existence historique. La Révolution française posait les problèmes. On n’estimera jamais assez haut son influence sur la pensée de Hegel : elle exhibait ce que d’autres époques avaient dissimulé, l’événement révolutionnaire proprement dit, le renversement brusque et violent des rapports sociaux et politiques établis. Hegel s’étonnera de cette contradiction : des idées et des sentiments consacrés, les institutions qui les incarnent, les donjons qui les protègent, s’effondrent soudain, alors que la plupart des témoins continuent de croire à leur invulnérabilité, à leur éternité. Dans la poussière des démolitions, on démontre encore rationnellement la pérennité des édifices – et ce sont parfois les mêmes hommes qui manient la pioche du démolisseur et la rhétorique du conservateur ! Hegel cherchera le heurt avec cette difficulté : d’où provient le désaccord de la pensée et de la vie, le retard excessif de la première sur la seconde ? Comment réduire ce décalage, obtenir une réconciliation ? » J. D’Hondt Jacques D'HONDT

ISBN : 978-2-915854-49-7

448 pages 22€

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Hegel en son temps
Hegel en son temps
Dans Hegel en son temps, Jacques D’Hondt montre très concrètement comment Hegel dut toujours avancer masqué dans un contexte politique ultraréactionnaire, afin de passer, de s’infiltrer sous les lignes ennemies, à la faveur contingente de quelques ministres prussiens progressistes, et d’y déposer les graines théoriques de ce qui se révélera, après sa mort, explosif sous la plume de Marx et Engels. Aujourd’hui, la légende noire de Hegel s’étale décomplexée partout dans la vulgate philosophique, y côtoyant la légende rose de Nietzsche et de Heiddeger : c’est là même le thermomètre fiable du niveau de contre-révolution. Ce ne fut pas toujours le cas. La preuve en est qu’à la Libération, la bourgeoisie ayant été défaite (à quel prix !), une floraison progressiste put s’épanouir dans les études hégéliennes à travers les travaux d’Éric Weil, d’Henri Lefebvre, de Jean Hyppolite, etc. Dans ce sillage, l’œuvre de Jacques D’Hondt viendra dans les années 60 couronner la percée de ses aînés. Malheureusement, cette courte fenêtre se refermera bientôt avec la censure althussérienne puis le retour en force de la réaction philosophique (Foucault, Deleuze… jusqu’à leurs sous-produits hédonistes actuels). Dans Hegel en son temps, Jacques D’Hondt montre très concrètement comment Hegel dut toujours avancer masqué dans un contexte politique ultraréactionnaire, afin de passer, de s’infiltrer sous les lignes ennemies, à la faveur contingente de quelques ministres prussiens progressistes, et d’y déposer les graines théoriques de ce qui se révélera, après sa mort, explosif sous la plume de Marx et Engels. Cela est si vrai, que la réaction prussienne, ayant enfin compris son erreur, enverra ensuite le vieux Schelling à Berlin pour tenter d’éteindre l’incendie et déshégélianiser. Mais trop tard… Jacques D'HONDT

ISBN : 978-2-915854-30-5

339 pages Format poche 13€

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Fuir l’histoire ?
Fuir l’histoire ?
En 1818, en pleine période de Restauration, quand la faillite de la Révolution française paraissait évidente, même ceux qui l’avaient d’abord saluée favorablement se préoccupaient de prendre leurs distances avec l’événement historique commencé en 1789 : la Révolution française aurait été une erreur colossale ou, pire, une honteuse trahison de nobles idéaux. Byron allait en ce sens lorsqu’il chantait : « Mais la France s’enivra de sang pour vomir des crimes/ Et ses Saturnales ont été fatales/ à la cause de la Liberté, en toute époque et pour toute la Terre ». Devons-nous aujour-d’hui faire nôtre ce désespoir, en nous limitant seulement à remplacer la date de 1789 par celle de 1917 et la « cause de la Liberté » par « la cause du socialisme » ? Les communistes doivent-ils avoir honte de leur histoire ? Réfutant avec une grande rigueur historique et un style brillant les lieux communs de l’idéologie dominante, Losurdo met en évidence l’énorme potentiel de libération issu de la révolution russe et de la révolution chinoise. Domenico LOSURDO

ISBN : 978-2-915854-08-4

283 pages 12€

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De Husserl à Marx. Phénoménologie et matérialisme dialectique
De Husserl à Marx. Phénoménologie et matérialisme dialectique
Entre l’écueil d’un matérialisme vulgaire qui réduit la conscience à un simple mécanisme abstrait et celui d’un irrationalisme de la pure intériorité (Schelling, Schopenhauer, Kierkegaard, Bergson…), Tran Duc Thao reconnaît le mérite singulier de l’entreprise phénoménologique de Husserl qui en soumettant le vécu à une description méthodique d’une rare précision entendait esquisser la possibilité d’une étude scientifique de l’existence humaine. Néanmoins, Tran Duc Thao dénoncera la limitation de l’analyse phénoménologique à un vécu arbitrairement détaché de toute praxis humaine, purement « antéprédicatif », car les échanges entre l’homme et son milieu étant médiatisés par l’activité productrice humaine, le fondement de l’intentionnalité ne peut être décrit que par rapport à cette praxis et non coupée d’elle. Tran Duc Thao montre clairement qu’en dernière instance ce refus de thématiser l’activité concrète humaine comme devenir-sujet de la réalité objective n’est rien d’autre que l’expression de la répugnance naturelle des classes dominantes à reconnaître dans le travail – qu’elles exploitent –, la source véritable des significations auxquelles elles prétendent. Le marxisme s’est donc imposé à Tran Duc Thao comme la seule solution concevable des apories posées par la phénoménologie. Tran Duc Thao (1917-1993), philosophe marxiste vietnamien de renommée mondiale. Phénoménologie et matérialisme dialectique paru en 1951 est son ouvrage le plus célèbre. Le présent livre en constitue l’ultime version revue par l’auteur.

ISBN : 978-2-915854-45-9

311 pages 20€

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Critique du libéralisme libertaire
Critique du libéralisme libertaire
À l’heure où les analystes politiques commencent tout juste à adopter le syntagme « libéralisme libertaire », il fallait, pour parer à toutes les confusions, mettre à la disposition du public, l’œuvre qui non seulement reste la seule à ce jour à en avoir formulé le concept, mais surtout en reconstitue la généalogie. Cette œuvre peut être dite « prophétique ». Dès l’après mai 68 (avec Néo-fascisme et idéologie du désir) M. Clouscard prévoit, décode et décrit le parcours qui mène inexorablement de Cohn-Bendit à Le Pen. Il dévoile ce que les idéologues doivent occulter : mai 68, con-tre-révolution libérale, cheval de Troie du libéralisme libertaire. Il fallait un nouveau marché : le marché du désir, une nouvelle société, celle de la confusion de la liberté et de la libéralisation, un double profit, celui du permissif pour le consommateur et du répressif sur le producteur, pour sauver le capitalisme en crise radicale. Mai 68 aura fait la promo du plan Marshall comme celui-ci a fait la promo du rêve américain. « Critique du libéralisme libertaire » est une Somme philosophique. Michel Clouscard rappelle les fondements de la Révolution française établis par Rousseau et Kant, l’engendrement réciproque de la conscience et de la connaissance. Il montre que le néo-kantisme (Sartre, Lévi-Strauss, Foucault, Barthes, Lacan, etc.) est la récupération insidieuse de cette philosophie, le détournement qui s’accomplit avec le libéralisme libertaire. Nietzsche et Heidegger s’avèrent les héritiers naturels de cette destruction de la raison dialectique. Michel CLOUSCARD

ISBN : 2-915854-01-7

377 pages 22.40€

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Critique de la raison numérique
Critique de la raison numérique
Critique de la raison numérique. Illustrée par l’exemple du commerce du livre en France et des phénomènes qu’on y a observés Dominique MAZUET

ISBN : 978-2-915854-54-1

111 Pages 12€

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Critique de l’apolitisme
Critique de l’apolitisme
Hegel analyse la fuite loin du monde politique comme la tendance à opposer à la médiocrité du monde réel « un monde différent, spirituel et merveilleux », la « fable d’une vie intérieure et spirituelle, qui devrait être plus élevée ». Le panorama philosophique actuel est en fait largement caractérisé par cette idéologie de l’apolitisme ; et si Hegel exhorte la philosophie à se garder de « vouloir être édifiante », cet avertissement rencontre aujourd’hui peu d’échos. Ce livre appelle au contraire l’attention sur une grande leçon largement refoulée. Pour nous orienter dans la pensée de Hegel, nous pouvons sans doute trouver un fil conducteur dans son analyse critique de la fuite loin du monde politique. Hegel décrit ce phénomène comme l’« aspiration consciente à s’élever au-dessus des faits et du réel », en s’évadant dans un « monde éthéré de parfums et de sons, dépourvu de substance ». Ou encore la tendance à opposer à la médiocrité du monde réel « un monde différent, spirituel et merveilleux » comme « les miracles de l’âme », la « fable d’une vie intérieure et spirituelle, qui devrait être plus élevée ». Le panorama philosophique actuel est en fait largement caractérisé par cette idéologie de l’apolitisme ; et si Hegel exhorte la philosophie à se garder de « vouloir être édifiante », cet avertissement rencontre aujourd’hui peu d’échos. Ce livre appelle au contraire l’attention sur une grande leçon largement refoulée, mais sans doute plus que jamais actuelle. Référence : 978-2-915854-35-0 Domenico LOSURDO
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Correspondance avec la classe dirigeante sur la destruction du livre et de ses métiers
Correspondance avec la classe dirigeante sur la destruction du livre et de ses métiers
S’il y a un point qui fait consensus parmi nous, les autorités concernées et plus généralement les défenseurs du livre c’est bien l’urgence et le souci commun et prioritaire de: Restaurer et relancer la fréquentation des librairies . Alors … Comment imaginer, comment prétendre sérieusement que l’on va y parvenir en développant les ventes par Internet et pire encore les ventes de téléchargement de fichiers numériques ? L’objet de la : « Correspondance avec la classe dirigeante sur la destruction du livre et de ses métiers » est de : – dénoncer cette imposture dont la puissance publique et les « corps constitués » portent l’essentiel de la responsabilité – combattre les abus et détournements de fonds publics qui sont perpétrés pour la constituer « aux frais des libraires et des contribuables » . – et proposer des mesures efficaces, réalistes, économiquement viables et démocratiques, de nature à valoriser les librairies et l’ensemble de la chaîne des métiers du livre, en restaurant la fréquentation des librairies. Publié fin juillet 2012 par les éditions Delga cette brochure (imprimée sur Linotype) a été composée dans le temps réel des correspondances d’un libraire de quartier parisien avec le CNL et le Ministre de la Culture, qu’elle reproduit et commente, et qui furent suscitées par le constat d’un abus motivant une plainte en détournement de fonds publics. Elle est le fruit de circonstances qui se poursuivent au moment de sa publication. Elle s’inscrit dans le cadre d’une action plus vaste, avec le projet de réunir, autour de revendications positives et de mesures pratiques concrètes*,  tous ceux et toutes celles qui entendent s’opposer aux menées des dématérialiseurs de livres, et autres adeptes de la numérisation du rapport social au détriment de l’activité et du travail humain. Ce livre dont la « matérialité » est très affirmée, sera interdit de vente sur Internet (seuls les libraires pourront le commander et le vendre (9 €) ), son auteur ne percevra aucun droit ou rétribution. Il a été tiré initialement à 1000 exemplaires. Il peut-être commandé d’ores et déjà chez votre libraire. Dominique Mazuet

ISBN : 978-2-915854-38-1

56 pages 9€

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Paroles d’un combattant
Paroles d’un combattant
Après tant de siècles de civilisation qui furent exactement des siècles de barbarie, nous rejetons enfin les honteuses croyances où la masse humaine s’est laissé abaisser par la tyrannie et la légende capitalistes, impérialistes et militaristes. Nous ne sommes plus éblouis par les fétiches déployés sur les hampes — et derrière lesquels se cachent les profiteurs de l’humanité et, avec eux, l’appétit de lucre, l’égoïsme voleur et assassin, la corruption et le brigandage, et aussi tous les cataclysmes, jusqu’au cataclysme suprême, qui approche ! Nous aspirons à l’union souveraine et fertile des peuples débarrassés de leurs parasites. Notre idéal est fort parce qu’il est juste, parce qu’il est complet et harmonieux. Il est sage, puisqu’en face du chaos déséquilibré de la société actuelle, qui conduit le monde vivant, de batailles en batailles, jusqu’à la victoire de la mort, il est révolutionnaire ! Henri BARBUSSE

ISBN : 978-2-915854-56-5

135 pages 16€

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