Le Paris des sans-culottes

Tel un guide touristique, Jacques Pauwels emmène le lecteur dans un voyage à travers les années sans doute les plus orageuses de l’histoire de la capitale française. Dans un style alerte et avec le souci du détail, il sait attirer l’attention sur les événements décisifs qui bouleversèrent la France et le monde. Le déroulement historique de la Révolution devient ainsi une promenade à travers le Paris de l’époque comme celui d’aujourd’hui.

JACQUES PAUWELS, né à Gand en 1946, il réside au Canada depuis 1969. Il a enseigné dans différentes universités ontariennes, notamment aux universités de Toronto, de Waterloo et de Guelph. Outre La Grande Guerre des classes (première édition, Aden, 2014, deuxième édition mise à jour Delga 2016), on lui doit également Le Mythe de la bonne guerre (Aden, 2005) et Big Business avec Hitler (Aden, 2013), Les Mythes de l’histoire moderne (Investig’action, 2019).

ISBN : 9782376072027

254 pages

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Critique du néokantisme et raison dialectique chez Michel Clouscard

Loeuvre de Clouscard se destinait à jouer une place de choix dans les grandes disputes philosophiques de notre modernité. Récemment redécouvert, on attribue, à juste titre, à cet encore obscur penseur, le mérite d’avoir été le premier à forger, dès 1972 dans Néofascisme et idéologie du désir, le concept de « libéralisme libertaire », et à théoriser sur des bases marxistes la contre-révolution libérale qui se mettait en place à partir de la Libération (plan Marshall, révoltes estudiantines petites-bourgeoises de Mai-68, jusqu’à la fascisation à la faveur des déçus de la crise).

La critique du néokantisme, concept clef chez Michel Clouscard, fait partie intégrante de la critique de la « nouvelle société » libérale. À la philosophie de la Révolution française, que Clouscard attribue à Rousseau et à Kant, succède alors une colossale entreprise de récupération et de déviation de ces acquis philosophiques. Cette philosophie est le néokantisme. 

La philosophie kantienne, selon Clouscard, avait permis d’atteindre l’unification d’une conscience devenue conscience logique, capable d’une auto-codification de ses lois, et ouverte sur la maîtrise de la praxis. La principale caractéristique de la philosophie néokantienne, « philosophie de notre modernité réactionnaire » sera en raison inverse de cette réconciliation : « le néokantisme va créer une distance infinie entre le savoir et l’action ».

Postface de Dominique Pagani

 

SIMON VERDUN, Professeur de philosophie né en 1995. Ce présent texte a initialement fait l’objet d’un mémoire à l’École Normale Supérieure.

ISBN : 9782376072058

299 pages

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La nuit finit à Tours

 La nuit de l’humanité, la boucherie de 14-18, adoubée par la IIe Internationale et la collaboration de classes de beaucoup de socialistes, « finit à Tours ». En effet, le formidable espoir surgi de la Révolution d’octobre 1917 permit, à Tours, de nettoyer les écuries d’Augias de la SFIO qui s’était vautrée dans le collaborationnisme (Union sacrée, participation aux ministères bourgeois, vote des crédits de guerre), et de créer le Parti communiste français.

Comme le montre admirablement ici en 1950 pour le trentième anniversaire du PCF, l’historien communiste Jean Fréville (1895-1971), tout retour sur le Congrès de Tours ne peut faire l’économie de cette question de l’opportunisme, notamment dans la mesure où les 21 conditions imposées par Lénine pour l’adhésion à la IIIe Internationale naissante, raison même de la convocation de ce congrès, étaient profondément chevillées au rejet radical de tout réformisme.

Pour autant, cette fracture entre collaborationnisme « de gauche » et communisme conséquent continuera au niveau mondial de travailler le xxe siècle de part en part jusqu’aux figures liquidatrices de Gorbatchev en URSS, d’Occhetto en Italie, etc. (cornaquées par les États-Unis). Et plus près de nous, qu’aurait pu écrire Jean Fréville sur l’évolution du PCF depuis essentiellement 1994 ? N’est-ce pas encore cet arc collaborationniste qui a miné ce parti, se faisant le fourrier de toutes les contre-révolutions « colorées » de l’OTAN (Yougoslavie, Libye, Biélorussie, Tibet, Ukraine, Syrie, etc.), de la soumission de la souveraineté nationale à la junte oligarchique non élue de Bruxelles (adhésion servile au PGE), de l’escroquerie d’une supposée « Europe sociale » par définition impossible du fait des oukazes sur la « concurrence libre et non faussée » verrouillés par la règle de l’unanimité des 27, de la promotion des thématiques sociétales libérales libertaires (voir Clouscard) au détriment des problématiques sociales (nationalisations, planification sociale, sortie impérative de l’UE), sans oublier la création ex nihilo de Mélenchon par M.-G. Buffet et consorts (2008-2009) en mettant de fait le parti historique, de Tours, des 75 000 fusillés, du CNR et de la lutte des classes au service de l’ascension d’un groupuscule purement gesticulatoire tout juste détaché du PS pour la circonstance, afin de finir le travail de Mitterrand : liquider le PCF. 

Comme hier à Tours, aujourd’hui, au tournant du centenaire de ce parti, c’est indubitablement de la prise de conscience et de l’éradication ou non de ce fléau qu’est la collaboration de classes, que dépendra son avenir, notamment dans les vastes pans des classes laborieuses devenues abstentionnistes.

Jean Fréville Avec une préface de Rémy HERRERA

« Comment des gens qui n’ont rien à voir avec le communisme peuvent se retrouver à la tête d’un parti [communiste] et comment les communistes sont incapables de s’en débarrasser ? » Danielle Bleitrach

ISBN : 9782376072003

712 pages

 
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Recherches sur l’origine de la conscience et du langage
Le philosophe marxiste vietnamien Tran Duc Thao (1917-1993), exerça une réelle fascination sur les intellectuels dans la France d’après-guerre (Sartre, Merleau-Ponty, Althusser, etc.), notamment à travers son premier ouvrage Phénoménologie et matérialisme dialectique. De retour au Viet Nam en 1951, il y continua ses travaux, dont son second et présent livre, initialement publié en 1973, fut le fruit. Y sont rassemblées les trois recherches (respectivement sur le geste de l’indication, sur le langage syncrétique et sur le complexe oedipien) que Tran Duc Thao a consacrées aux origines de la conscience et du langage. L’immense mérite de ce livre est sans doute, en croisant paléoanthropologie et développement linguistique de l’enfant, réquisitionnant toutes les avancées scientifiques dans ces deux domaines, de mettre en évidence que la conscience et le langage intérieur se constituent à partir d’un « langage de la vie réelle » originaire, non conscient, émanation directe de l’activité matérielle des hommes. L’unique moteur de notre réalité s’y confirme donc être l’activité humaine, comme l’avait posé Marx, seule prescriptrice et ordonnatrice d’abord du langage gestuel (geste de l’imitation qui devient geste de l’indication) s’élaborant ensuite en langage syncrétique qui se différenciera à son tour pour donner naissance successivement au nom typique, au verbe typique, jusqu’à la phrase proprement dite sous sa forme constituée.  

Tran Duc Thao (1917-1993), philosophe marxiste vietnamien de renommée mondiale, est aussi l’auteur de Phénoménologie et matérialisme dialectique paru en 1951 (republié en 2012 par les Éditions Delga) et de nombreux articles parus dans Les Temps modernes, La Pensée et La Nouvelle Critique.

ISBN : 9782376071990

252 pages

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Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants
L’unité a assuré, depuis la fondation du syndicalisme, la puissance et la cohésion de la classe ouvrière et des salariés. Elle fut la cible permanente du patronat national et de l’État à son service, secondés, à l’ère impérialiste, par leurs homologues allemands et américains : ces derniers, investisseurs de capitaux à l’étranger, avaient aussi besoin d’écraser les salaires, donc d’abattre la résistance ouvrière en en divisant les forces. Le camp patronal, unifié lui, trouva d’emblée d’efficaces alliés contre les syndicalistes combatifs dans les éléments réformistes, majoritaires dans les pays du « Centre » impérialiste. L’intervention étrangère se développa pendant les années 1930, où le Reich allemand organisa, y compris parmi les salariés, la non-résistance à son invasion puis à son exploitation directe des ressources des pays visés. Elle se déploya pendant la guerre, où les États-Unis préparèrent leur installation définitive en Europe en tout domaine, sphère syndicale incluse. L’immixtion de cette super-puissance, considérablement renforcée par le deuxième conflit mondial, emprunta partout des formes similaires. Une gigantesque corruption du syndicalisme « modéré » en assura précocement puis en consolida, via les dollars du Plan Marshall, le succès : témoignent ici d’une situation générale les exemples français, britannique et allemand. Avant-coureur d’une tutelle globale, le contrôle du syndicalisme, dans chaque pays et au niveau international, constituait la condition sine qua non d’une exploitation maximale des salariés européens. La transformation spectaculaire en loups- garous, via la propagande et la répression de « Guerre froide », des militants les plus combatifs, fort appréciés des salariés, surtout depuis la guerre, facilita et accéléra la réalisation de cet objectif. Annie LACROIX-RIZ, professeur émérite d’Histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot, a notamment publié : Aux origines du carcan européen, 1900-1960. La France sous influence allemande et américaine, Paris, Delga-Le temps des cerises, 2016, Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, 2013, Les élites françaises, 1940-1944. De la collaboration avec l’Allemagne à l’alliance américaine, Paris, Armand Colin, 2016, et La Non-épuration en France de 1943 aux années 1950, Paris, Armand Colin, 2019.

ISBN : 9782376071976

335 pages

 
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Quand l’espoir venait de l’est
Le présent ouvrage permettra au lecteur de prendre connaissance d’une des pages les moins connues de la Seconde Guerre mondiale : celle de la participation de citoyens soviétiques et d’émigrés russes au mouvement de la Résistance et de la Libération de la France. Les unités de résistants, les forces armées intérieures de la Résistance et d’autres groupes comprirent plus de trente mille Russes. Il s’agissait de soldats soviétiques évadés des camps de prisonniers, d’émigrés russes entrés dans la lutte dès les premiers jours de l’Occupation aux côtés des Français patriotes, et de civils soviétiques qui avaient été libérés de camps de travail par les résistants. Sept mille cinq cents d’entre eux perdirent la vie dans des combats menés pour la liberté de la France. Dans les villes libérées, des monuments ont été dressés en l’honneur des héros russes et autour d’eux se réunissent des anciens combattants et les jeunes générations. Les anciens de la Résistance gardent la mémoire de leurs camarades, les partisans russes, avec lesquels ils combattirent contre l’occupant. Ouvrage réalisé sous la direction de Youri Vinoguine et Alexandre Ignatov Sergueï Dybov. Préface Youri Vinoguine et Alexandre Ignatov. Avant-propos Oleg Ozerov. Extraits du livre « Vers la Victoire à travers la détention et l’exploit » Nicolaï Pletoukhine. Extraits du livre « Parcelle de Russie. Chronique d’épreuves » Préface d’Annie Silvestri, maire de la ville de Thil René Barchi. « Normandie-Niemen » et « Rodina », ou Deux histoires extraordinaires Arkady Nagaïtsev et Youri Plotnikov. Les 37 courageuses Anna Domachenko. Le destin d’une femme Roman Lebedenko. Regard d’Historien Roland Haas. La France se souvient de vous.

ISBN : 9782376071952

255 pages

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Le Marxisme haïtien
Le premier marxiste en Haïti est Jacques Roumain (1907-1944), l’auteur du célèbre roman Gouverneurs de la rosée et fondateur du premier Parti communiste haïtien. Il assume ses convictions communistes et ne cesse de mobiliser la figure de Marx pour interpréter la réalité de son pays. Cette migration du marxisme, d’origine européenne, vers la société postcoloniale haïtienne appelle à une prudence épistémique afin d’éviter le piège de l’eurocentrisme. Étant mort très jeune à 37 ans, Roumain n’a pas eu la possibilité de développer et d’approfondir son projet de marxisme anticolonial. Mais suite aux mouvements de 1946, les marxistes haïtiens se lancent dans une revalorisation analytique des oeuvres de Jacques Roumain en soulignant la richesse des points esquissés. Ils conceptualisent les dialogues entre marxisme, négritude et dépendantisme, dans une optique de relecture de la thématique coloniale tout en fondant leur regard épistémique sur l’idéal de la Révolution haïtienne de 1804 et sur les travaux des intellectuels haïtiens de la fin du XIXe siècle. La pensée marxiste haïtienne dont il est question ici débute dans les années 1945-1946 pour s’arrêter aux alentours de 1986. Cette période est choisie en fonction de la richesse de la littérature marxiste et de l’augmentation du nombre de militants se réclamant du communisme. Pour bien cerner la question, nous avons constitué un groupe de six penseurs marxistes choisis en fonction de leur popularité, de leur niveau d’analyse et de leur implication idéologico-politique : Étienne Charlier, Jacques Stephen Alexis (Jacques La Colère), René Depestre, Gérard Pierre-Charles, Yves Montas (Jean Luc) et Michel Hector (Jean-Jacques Doubout).   Jean-Jacques Cadet Docteur de l’Université Paris 8, il enseigne la philosophie à l’École Normale Supérieure (Haïti). Il s’intéresse aux pensées marxistes, à la philosophie sociale, aux études postcoloniales et à la géophilosophie. Il a été lauréat de la bourse postdoctorale proposée par LADIREP « Langages, Discours et Représentations », laboratoire rattaché à la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haïti. Actuellement, il travaille sur les recours des marxistes caribéens à l’anthropologie dans le cadre de l’élaboration de leurs pensées de l’émancipation. Voir bibliographie en page 2.  

ISBN : 9782376071969

429 pages

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Cuba sous embargo
Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il tient tout en réalisant ses interviews sur le blocus, Viktor Dedaj s’exprime sans langue de bois, décrit cette île qui n’est ni un paradis ni un enfer mais respirerait tellement mieux sans les pressions de son puissant voisin. Il montre aussi comment Cuba résiste, tout en donnant au monde entier l’exemple de la dignité et du courage.   Viktor Dedaj est né dans un pays détruit par l’OTAN (la Yougoslavie), de parents originaires d’un pays occupé par une énorme base militaire US (l’Albanie), et détient la nationalité d’un pays totalement asservi aux États-Unis et qui leur sert de base d’écoute militaire (l’Australie). Il a longtemps exercé le métier de « consultant en systèmes de gestion financière informatiques » pour des multinationales anglo-américaines ‒ un poste d’observation privilégié ‒ et est tombé tout petit dans la marmite de la solidarité avec l’Amérique latine et se définit comme un « observateur engagé de la marche du monde ». Fondateur du comité département du Rhône de l’Association France- Amérique Latine, il suivra de près et s’engagera dans la solidarité avec la révolution sandiniste au Nicaragua de 1979 à 1990. En 1992, il « redécouvre » Cuba et le blocus US et lance le premier bulletin quotidien d’information sur Cuba (Cuba Solidarity Project) qu’il animera jusqu’en 2007 avant de devenir co-administrateur du site d’information alternative Le Grand Soir. Co-auteur de Cuba est une île (avec Danielle Bleitrach, éd. Temps des Cerises, 2004), Les États-Unis de Mal Empire (avec Danielle Bleitrach, Maxime Vivas et Jacques-François Bonaldi, éd. Aden, 2005) et 200 citations pour comprendre le monde passé, présent et à venir (avec Maxime Vivas, éd. La Brochure). Producteur exécutif du disque de rock Pour Cuba (Mano Negra, Têtes Raides... FAL et Australie Musique, 1993) et du documentaire Revolucionarios (de Jérôme Delbalat, Art’Mur Prod & Le Grand Soir , 2016).

ISBN : 9782376071983

154 pages

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Les veaux et les Choses
Au moment où la culture politique libérale n’est plus capable de se déterminer selon ses catégories historiques traditionnelles de droite ou de gauche, la démagogie écologistes s’y est agrégée pour rendre plus soutenable la conscience collective propre au capitalisme : l’occultation des rapports de classe, sous la forme marchandise. Une marchandise qui va donc être commise à la durabilité soutenable, en sorte de conserver ses vertus décoratives. C’est pourquoi l’on peut juger qu’à l’interrogation subsidiaire : l’écologisme, stade ultime du capitalisme ? La réponse réside finalement dans la question. Et qu’en réalité il ne reste à discuter que le prédicat ultime.   Dominique Mazuet Préface de Dominique Pagani

ISBN : 9782376071907

309 pages

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Ni calque ni copie
José Carlos Mariátegui est non seulement le plus important et le plus inventif des marxistes latino-américains, mais aussi un penseur dont l’oeuvre, par sa force et son originalité, a une portée universelle. Son marxisme hérétique présente des affinités profondes avec quelques-uns des grands auteurs du marxisme occidental — Gramsci, Lukács ou Walter Benjamin. Le socialisme selon Mariátegui s’inscrit au coeur d’une tentative de réenchantement du monde par l’action révolutionnaire. La proposition la plus hardie et hérétique de Mariátegui, celle qui soulèvera les plus grandes controverses, est celle qui résulte du passage de ses analyses historiques sur le « communisme inca » et de ses observations anthropologiques sur la survivance des pratiques collectivistes à une stratégie politique qui fait des communautés indigènes le point de départ d’une voie socialiste propre aux pays indo-américains. Que ce soit dans le domaine de la philosophie ou de la stratégie politique, de la culture ou de la question agraire, de l’histoire ou de l’éthique, l’oeuvre de Mariátegui est entièrement traversée par un puissant souffle romantique-révolutionnaire, qui donne à sa conception marxiste du monde sa qualité unique et sa force spirituelle visionnaire.

(Extraits de la préface de Michael Löwy). Traduit de l’espagnol par Luis Dapelo.

  José Carlos Mariátegui (1894-1930) fut un penseur marxiste péruvien. Théoricien prolifique jusqu’à son décès précoce, il est considéré comme l’un des penseurs latino-américains les plus influents du XXe siècle. Ses Sept essais d’interprétation de la réalité péruvienne ont fait l’objet d’une publication française aux éditions Maspero en 1968. Les éditions Delga ont déjà publié, quant à elles, sa Défense du marxisme en 2014. Cette anthologie, la première du genre en français, embrasse l’ensemble de son oeuvre.

ISBN : 9782376071945

337 pages

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Rompre avec le capitalisme, construire le socialisme
La suraccumulation durable du Capital est la maladie mortelle du capitalisme. Pour essayer de s’en sortir, les bourgeoisies dirigeantes ont inventé l’impérialisme et le capitalisme monopoliste d’État.Ce faisant, elles ont conduit les peuples de leur pays d’origine et ceux du monde entier dans de désastreuses impasses. Elles font aujourd’hui, avec le capitalisme monopoliste financier, une tentative ultime, vouée à l’échec. La suraccumulation durable du Capital est toujours là. Les bourgeoisies du monde capitaliste développé disposent encore d’une certaine force mais elles sont en recul et ne dirigent plus rien. La fin de l’impérialisme et l’expansion du socialisme sont donc à l’ordre du jour.Or il existe plusieurs façons d’expliquer ou d’aborder le socialisme. Celle adoptée par l’auteur est de le situer en continuité et en rupture avec les sociétés précédentes. La continuité serait que capitalisme et socialisme sont des sociétés marchandes. La rupture viendrait de ce que le marché capitaliste et le marché socialiste seraient radicalement différents. Le premier viserait à réaliser le profit maximum pour la minorité des capitalistes. Le second aurait pour but la satisfaction maximum de la majorité que forment les classes populaires. L’État prendrait appui sur la consommation finale et productive ainsi que sur les consommateurs pour nier la forme marchandise et construire une société d’abondance. Dans ce but, il développerait l’investissement et la productivité du travail de manière inédite tout en respectant les équilibres naturels. Jean-Claude Delaunay, né en 1938, économiste, professeur honoraire des universités, il vit aujourd’hui en Chine (Guangxi, Nanning). Il a déjà publié une dizaine de livres. Il est vice-président de la World Association for Political Economy (WAPE) et co-éditeur de la World Review of Political Economy, que publie cette association. Les éditions Delga ont déjà fait paraître son ouvrage Les Trajectoires chinoises de modernisation ; De l’Empire agro-militaire à l’État-Nation et au socialisme.

ISBN : 9782376071914

296 pages

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La Modernité Assiégée
L’« esprit du temps » des dernières décennies a poussé la société occidentale à abandonner tout ce qui constituait ses traits distinctifs : le rationalisme, la croyance en la science et en la technique, l’idée de progrès et de modernité. À la conception objective des valeurs, on oppose désormais le relativisme ; à l’universalisme, les particularismes culturels. Les termes essentiels de l’humanisme classique – sujet, homme, humanité, personne, conscience, liberté – sont considérés comme obsolètes. L’histoire a également perdu la place privilégiée qu’elle occupait précédemment et s‘est trouvée remplacée – en tant que science pilote –, par une anthropologie fondée sur la linguistique, effaçant l’homme derrière la structure immuable. On a vu ainsi refleurir de mystérieuses théories sur le caractère ineffable de l’« esprit des peuples », de même qu’une apologie des cultures opposées à la civilisation, justifiant ainsi l’autarcie culturelle jusqu’à l’ethnocentrisme et la xénophobie Contre ces résurgences du vieil irrationalisme romantique – historiquement le meilleur allié des réactionnaires –, l’auteur de L’Oubli de la raison et de La Trahison de l’avant-garde, poursuit sa défense et illustration d’une pensée résolument moderne, fidèle au message universaliste de l’humanisme et des Lumières. Et ce, sans concession aucune pour ceux qui, au prétexte de défendre les particularismes des peuples, décrètent l’incommunicabilité entre les hommes. Traduit de l’espagnol par Luis Dapelo Juan José Sebreli, philosophe et historien argentin né en 1930. Durant la dictature militaire (1976-1983), il organise clandestinement “l’université des ombres”. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il s’attache tout particulièrement à la critique de l’irrationalisme et de l’arbitraire. Les éditions Delga ont déjà publié en français L’Oubli de la raison ; La Trahison de l’avant-garde ainsi que Le Vacillement des choses.

ISBN : 9782376071877

506 pages

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