Marx et Octobre 17 pour préparer l’avenir
Marx et Octobre 17 pour préparer l’avenir
2017 et 2018 resteront les années où le mouvement révolutionnaire a célébré cinq anniversaires majeurs : le 100e anniversaire de la révolution d’Octobre, le 150e de la première édition du Capital, le 170e du Manifeste communiste et du soulèvement parisien de Juin 1848, et le 200e anniversaire de Karl Marx. Mais si, comme révolutionnaires, nous parlons célébration, il ne s’agit pas pour autant d’un rite de fidélité au passé, ni d’un « devoir de mémoire », ni même d’une démarche académique (cette dernière étant indispensable). Il s’agit d’abord de profiter de l’occasion pour se replonger dans l’étude des classiques tant pour en vérifier la pertinence que pour en approfondir et actualiser l’analyse. Par là il s’agit finalement d’affûter l’arme théorique pour s’en servir dans la bataille pour renverser la dictature de la bourgeoisie monopoliste et la remplacer par la dernière dictature de classe de l’histoire, celle du prolétariat, dont la tâche est de substituer au mode de production capitaliste, le mode de production communiste à sa phase initiale, le socialisme. C’est ce à quoi veulent contribuer ici les textes sur le Manifeste et sur le rapport de Marx avec les révolutions de 1 848 et de la Commune de Paris. Le premier est la réécriture d’un texte de Maurice Cukierman de 1998 publié par Réflexions marxistes, le second a été présenté Jean-Luc Sallé à la conférence Karl Marx tenue à l’Institut de Philosophie de Moscou en 2008. Il s’agit ensuite de se pencher sur cet évènement sans précédent qu’a été la révolution d’Octobre pour s’interroger sur ce qu’elle a à nous apprendre, pour notre propre combat révolutionnaire. Cela passe par un rappel (un survol) des faits, aujourd’hui occultés ou déformés, à un point effrayant, y compris dans l’enseignement (que l’on compare la manière dont ces évènements sont traités en 1980 par les livres d’histoire du secondaire, et ceux d’aujourd’hui). C’est une véritable entreprise de révisionnisme-négationiste ! Et il est nécessaire de souligner les leçons à tirer pour préparer et faire triompher les révolutions à venir. C’est ce à quoi se proposent le texte de Maurice Cukierman « Connaître Octobre pour préparer demain », publié pour l’essentiel dans Intervention communiste et celui de l’intervention du camarade Dimitris Koutsoumbas, secrétaire général du Parti communiste de Grèce à la 19e rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers de Léningrad en novembre 2017. Ces quatre textes par leur démarche ont l’ambition de justifier le titre de ce recueil. Maurice CUKIERMAN Dimitri KOUTSOUMBAS Jean-Luc SALLÉ

ISBN 978-2-37607-154-9

122 pages

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Sovietica
Sovietica
Ce siècle (1917-2017) fut le théâtre, comme on sait, de l’affrontement de deux systèmes antinomiques, le capitalisme et le socialisme, mais aussi, corollairement, et ceci reste pour l’essentiel un impensé, de deux anthropologies antinomiques, homo oeconomicus et homo sovieticus, qui avaient poussé sans grand contact de chaque côté de la digue. En 1989-1991 les vannes ont été subitement ouvertes… À travers le présent récit autobiographique livré par une Soviétique, Irina Malenko, qui dut dans les années 90 émigrer aux Pays-Bas puis en Irlande, c’est le télescopage de ces deux anthropologies qui nous est raconté ; narration faite de va-et-vient entre elles, dans le temps et la géographie. Dans une véritable balade à ciel ouvert dans l’idéologie « libérale libertaire » (voir Michel Clouscard, Éditions Delga), essence ultime d’homo oeconomicus, Irina Malenko, qui ayant grandi en URSS a été de fait préservée de la contamination de cette chimère, montre un Occident malade de l’instant trivial même qu’il corrompt (la séquence logique production-consommation y est retournée pathologiquement en son inverse), et nous découvre en contrepoint homo sovieticus comme son édifiante « rédemption ». Comme tous les sondages en Russie aujourd’hui le montrent, les ex- Soviétiques regrettent majoritairement l’URSS et, ayant expérimenté à leur corps défendant et à leurs dépens les « miracles » du libéralisme débridé, ratifieraient sans aucun doute pour la plupart le point de vue anthropologique d’Irina Malenko. La publication de ce livre sans équivalent constitue un événement éditorial inédit majeur. Irina MALENKO

ISBN 978-2-37607-150-1

508 pages

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Hommage à Paul Boccara
Hommage à Paul Boccara
Les recherches de Paul Boccara constituent un apport considérable à la pensée marxiste et à la vie intellectuelle et politique du xxe et du xxie siècles. Dès ses premiers travaux des années 1960, il élabore la théorie du capitalisme monopoliste d’État, émancipée des dogmatismes de la version soviétique du marxisme imposés jusque-là au mouvement communiste. Ce sont aussi ses travaux sur les crises et particulièrement sur la crise systémique actuelle, qu’il a repérée et analysée dès 1967-1968, sur les cycles longs et les transformations historiques du capitalisme. Dès 1971, ce sont ses recherches sur une nouvelle régulation. En 1983, il formalise le concept de révolution informationnelle avec ses antagonismes et ses potentialités. Ses travaux, si actuels, pour de nouveaux critères de gestion des entreprises et des services publics exigent de nouveaux droits des salariés. Son projet de sécurité d’emploi et de formation constitue une étape majeure de ses recherches et propositions pour sortir du chômage Parallèlement, il mène ses recherches novatrices pour une autre création monétaire, un nouveau crédit, ainsi que pour une autre mondialisation et une autre construction européenne. Tandis que le concept d’anthroponomie qu’il a fondé, formalise un système de relations entre les êtres humains : parentales, travail, politique, vie culturelle et psychique. Il débouche sur ses recherches pour une nouvelle civilisation. ISBN 978-2-37607-152-5
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De la Pologne populaire à l’hiver capitaliste
De la Pologne populaire à l’hiver capitaliste
Monika Karbowska nous montre de l’intérieur l’évolution de la pensée et des sentiments d’une jeune Polonaise éduquée dans la Pologne populaire souhaitant rompre avec ses pesanteurs sans imaginer que son pays ne puisse pas continuer à progresser… et constatant peu à peu, par la pratique, le piège qui se refermait sur l’ensemble de ses concitoyens. Dans le contexte d’une mondialisation qui avait déjà piégé la Pologne à cause de la spirale de l’endettement mais qui n’avait jusque-là qu’à peine effleuré les Polonais, protégés qu’ils étaient malgré tout par un rideau protecteur qui, à leurs yeux, n’était qu’un « rideau de fer » contraignant. Ce que cet ouvrage met fort à propos en parallèle avec les évolutions d’une gauche occidentale quelque peu déboussolée par la disparition des repères communistes et d’une Ukraine soumise à une fascisation beaucoup plus brutale sur fond d’hégémonie du capital occidental, en particulier allemand, qui a tendance à repousser les anciens pays socialistes vers la périphérie, et donc vers une sorte de tiers-mondisation. Monika Karbowska décrit comment, au cours de toutes ces années, elle est passée du constat factuel de la dégradation de la position de la femme en parallèle avec le retour d’un cléricalisme d’un autre âge à la remise en question de l’ensemble des transformations sociales et économiques en cours et à la prise de conscience de ce que représente le capitalisme tardif mondialisé en crise désormais structurelle. Il semblerait que désormais la reconstruction d’une véritable conscience politique en Pologne soit à l’ordre du jour. Ce qui peut d’ailleurs expliquer le raidissement des pouvoirs et la fuite en avant vers des répressions anticommunistes qui sont aussi radicales qu’elles sont ridicules, et somme toute inefficaces. Monika KARBOWSKA

ISBN 978-2-37607-147-1

229 pages

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Vérités et savoirs du marxisme
Vérités et savoirs du marxisme
POURQUOI est-on passé, en quarante ans, de la perspective triomphaliste du marxisme comme horizon indépassable (Sartre, 1960) au marxisme revendiqué comme lieu inhabitable (Badiou, 2002) ? Comment a-t-on glissé de ce triomphalisme à un marxisme qualifié par Derrida de « spectral » ? Pourquoi a-t-on troqué l’engagement sartrien, en situation, pour ce que l’auteur qualifie de « désarticulation de toute ontologie » dans le marxisme actuel et dans la politique en général ? Comment une tradition de pensée a-t-elle réagi à l’horizon bouché par le postmodernisme et ladite « fin de l’histoire » ? À travers l’étude des penseurs les plus influents du marxisme contemporain, Elías José Palti interroge une « crise », qu’il met d’ailleurs entre guillemets pour mieux nous permettre de la penser entre parenthèses, crise qui est peut-être aussi celle du Politique lui-même dans nos sociétés contemporaines.

ISBN 978-2-37607-143-3

220 pages

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Les trajectoires chinoises de modernisation
Les trajectoires chinoises de modernisation
La Chine est entrée dans les temps modernes, au xixe siècle, avec un mode de production inapte à assurer sa modernisation. La dynastie Qing en a fait l’expérience. Le républicain Sun Yatsen n’a pas réussi à le dépasser. Seule la révolution communiste a débarrassé ce pays de ses structures anciennes. Depuis lors, son économie a suivi de nouvelles trajectoires. La première partie du livre décrit les trajectoires réelles contemporaines de la Chine (démographiques, agricoles, industrielles, commerciales). Elle repose sur la documentation statistique actuellement la plus récente (année 2016). La seconde partie du livre porte sur les nouvelles trajectoires théoriques de ce pays. L’attention a été portée sur les transformations subies par les idées et théories motrices de l’ensemble, le marxisme. Jean-Claude DELAUNAY

ISBN 978-2-37607-146-4

363 pages

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CGT : pour que les choses soient dites !
CGT : pour que les choses soient dites !
LE MONDE DU TRAVAIL fait face à un déficit de luttes, d’ambitions et d’organisation. Cela pèse sur l’état d’esprit général des travailleurs et sur le rapport des forces en France, en Europe et dans le monde. Après plus de vingt ans de reculs, une torpeur s’est abattue sur la principale organisation syndicale française. Où en est la CGT, ce syndicat de luttes que nous aimons, au premier rang du combat des cheminots, des électriciens, des Carrefour, d’Air France et des personnels de santé ? Comment fédérer les actions en cours pour mettre en échec Macron, les patrons, Bruxelles ? Le syndicalisme rassemblé est-il toujours d’actualité ? Dans les rangs de la CGT, de nombreuses questions se posent sur ses orientations comme sur ses affiliations internationales à des organisations conciliatrices et réformistes comme la CES en Europe, ou la CSI internationalement. Or cette nouvelle période des luttes de classes impose de débattre, partager et agir sans ostracisme avec ceux qui ont les mêmes objectifs et valeurs, comme par exemple avec la FSM. Le 52e congrès confédéral de la CGT en 2019 à Dijon doit contribuer à ce bilan, cette mise à jour et ce droit d’inventaire. La CGT doit, comme elle l’a toujours fait, prendre parti pour demeurer la grande organisation de classe, de masse, démocratique et indépendante dont les travailleurs ont plus que jamais besoin. Jean-Pierre PAGE

ISBN 978-2-37607-142-6

165 pages

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Le carcan de l'euro
Le carcan de l’euro
Les traités européens et l’euro ont réduit la démocratie à la simple ratification des décisions d’institutions supranationales qui n’ont été élues par personne. L’intégration économique et monétaire européenne a fait exactement le contraire de ce qu’elle avait promis : elle a accentué les écarts économiques et les écarts de pouvoir entre les pays européens et les inégalités à l’intérieur de ceux-ci. Avec l‘euro, le chômage et la pauvreté, le nationalisme et la xénophobie se sont massivement répandus en Europe pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quitter l’euro serait-il un retour anachronique au nationalisme ou une étape nécessaire pour reconstruire une véritable solidarité entre les travailleurs européens ? L’État national est-il un atout à reléguer au musée de l’histoire ou le contexte dans lequel la démocratie et les droits du travail peuvent être mieux défendus ? Le but de ce livre est de répondre à ces questions. Pour ce faire, l’auteur retrace les raisons du scepticisme à l’égard de l’État national et de la diffusion du cosmopolitisme et de l’européisme, démontrant comment la construction européenne est née et conçue en opposition aux intérêts populaires. Les traités européens et l’euro sont placés sur une trajectoire de collision avec les Constitutions anti-fascistes et les droits démocratiques et sociaux garantis par plus de deux siècles d’histoire et de luttes qui se sont concrétisés au sein de l’État national. Ce n’est donc pas un hasard si nous assistons au transfert de certains pouvoirs fondamentaux de l’État national à des organes supranationaux. La question est donc moins d’affirmer la souveraineté nationale que de défendre et d’élargir la souveraineté populaire et démocratique, pour contrer le projet des élites économiques et politiques des nouvelles démocraties oligarchiques. Domenico MORO

ISBN : 9782376071457

89 pages

10€

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Missions en conflit
Missions en conflit
Cet ouvrage présente un récit haletant de la politique cubaine en Afrique de 1959 à 1976 et de son conflit croissant avec les États-Unis. L’auteur conduit le lecteur des premiers pas de Cuba pour aider les rebelles algériens combattant la France en 1961, à la guerre secrète entre La Havane et Washington au Zaïre en 1964-65 — où 100 Cubains menés par le Che Guevara ont affronté 1 000 mercenaires contrôlés par la CIA — et, finalement, à l’envoi héroïque de 30 000 Cubains en Angola en 1975-76, qui a stoppé l’avance sud-africaine sur Luanda et condamné la grande opération masquée d’Henry Kissinger. Seul chercheur étranger à avoir eu accès aux archives cubaines, l’auteur a étayé ses travaux sur des resources complètement inédites et des entretiens de première main dans presque tous les pays concernés. Ce travail complet et équilibré apporte un éclairage nouveau sur la politique étrangère américaine et les opérations secrètes de la CIA. Il révolutionne notre vision du rôle international de Cuba, remet en question les convictions américaines quant à l’influence de l’Union soviétique dans la direction de la politique cubaine en Afrique et offre pour la première fois un regard de l’intérieur de la politique étrangère cubaine pendant la guerre froide. « Fascinant . . . et souvent même divertissant. . . . Gleijeses raconte l’histoire cubaine avec un flair considérable, profitant d’un matériau extrêment riche. » Washington Post Book World « Les recherches de Gleijeses. . . contredisent franchement le témoignage du Congrès de l’époque et les Mémoires d’Henry Kissinger. . . Après avoir examiné les travaux du Dr Gleijeses, plusieurs anciens diplomates américains chevronnés ayant participé à l’élaboration de la politique à l’égard de l’Angola ont largement approuvé ses conclusions. » New York Times « Avec la publication de Missions en conflit, Piero Gleijeses établit sa réputation d’historien le plus impressionnant de la Guerre froide au Tiers-Monde. S’appuyant sur des sources cubaines, africaines et américaines auparavant indisponibles, il raconte une histoire pleine d’informations fraîches et surprenantes. Et, pour combler le tout, il le fait avec une sensibilité remarquable aux perspectives des protagonistes. Ce livre est déjà un classique. » John Lewis Gaddis, auteur de We Now Know: Rethinking Cold War History

ISBN 978-2-37607-148-8

650 pages

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Les Aventures sibériennes des Etats-Unis
Les Aventures sibériennes des Etats-Unis
« Les Aventures sibériennes des Etats-Unis » de William S. Graves Traduit de l’américain par Nicole Porte et Daniel Sillou Traduits ici pour la première fois en fois en français, les Mémoires du général Graves (1865-1940), commandant en chef du corps expéditionnaire états-unien en Sibérie en 1918-1919, au cours de ladite « guerre civile russe », sont un document exceptionnel. Graves y raconte ses difficultés sur place, ses relations avec des groupes des autres nations – Winston Churchill se réjouissait d’en compter quatorze ! – qui, avec l’aide Département d’État, utilisaient l’armée US contre les bolcheviks. Son récit est édifiant : « Le fait est qu’une telle action était une ingérence délibérée dans les affaires intérieures du peuple russe prolongeant la guerre civile et entraînant une perte incalculable en vies et en biens. » Drôle de guerre « civile », où l’étranger luttait contre la « terreur » rouge, au prix d’une terreur blanche CENT FOIS plus importante : « Il y avait d’horribles meurtres, mais ils n’ont pas été commis par les bolcheviks comme le monde entier le croit. Je prends une large marge de sécurité en disant que pour chaque personne tuée par les bolcheviks les anti-bolcheviks en ont tué une centaine. » Cette campagne étrangère, dont un certain Livre noir du communisme ne nous a pas dit un seul mot, montrait la profonde connivence de classe avec des criminels locaux dissimulés en « Russes blancs », les Koltchak, Kalmykov, Semeonoff, Denikine etc. : « Les actes de ces cosaques et d’autres hommes de Koltchak, sous la protection des troupes étrangères étaient le plus grand atout qu’on puisse imaginer en faveur du bolchevisme. Les atrocités étaient d’une telle nature, que le peuple russe s’en souviendra sûrement et continuera à les raconter pendant cinquante ans. » De fait, avec la famine favorisée par la guerre et le blocus occidental, les morts se comptent à plus de huit millions. L’ingérence desdites « démocraties occidentales », prodigues, à l’époque comme aujourd’hui, en belles leçons de morale, n’en était encore qu’à ses débuts… En savoir plus sur l’auteur… William S.GRAVES

Prix public 20 euros ISBN 978-2-37607-144-0

292 pages

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