Le Chemin de la vie
Cet ouvrage du pédagogue soviétique Anton Makarenko retrace l’épopée de l’accession difficile à la qualité d’homme – d’enfants inadaptés sociaux, désaxés par le chaos de la guerre de 14-18, de la guerre civile et de l’intervention destructrice de quatorze puissances étrangères, de l’embargo capitaliste sur la jeune Union soviétique et de la famine qui s’ensuivit. Par milliers, des enfants de la misère se retrouvaient rejetés dans le vagabondage, livrés à eux-mêmes, n’ayant d’autre choix que la marginalité et la violence. Le travail pédagogique pionnier que Makarenko dut réaliser alors, d’abord à la colonie Gorki puis dans d’autres colonies, fut de transformer cette glaise née du chaos, la horde primitive, en un ordre humain et une société vivante et de les couronner par la prise de conscience politique, de citoyens. Makarenko ressentait profondément la nécessité d’éduquer des citoyens capables de faire face au monde nouveau et qu’il existait un lien indestructible entre l’éducation et la société politique. C’est ainsi que dans son système d’éducation, Makarenko donna au travail toute la valeur et la haute signification qu’il revêt dans un régime socialiste. Pour Makarenko en effet, la discipline n’était pas un moyen imposé de l’extérieur d’établir un ordre basé sur des rapports de subordination ; c’était au contraire par l’éducation du travail que la discipline devait se ratifier chez chaque enfant, en tant que l’effort répété se devait d’être adapté dans sa continuité à une fin déterminée. C’est alors que les délinquants qui avaient pu expérimenter par ailleurs combien est oppressive une société sans discipline, où tout est soumis au bon plaisir du plus fort, comprirent très vite que cette discipline éprouvée dans le travail était le meilleur moyen d’accéder à la liberté et la firent leur. Ces conduites individuelles acquises dans la pratique du travail, s’exhaussaient simultanément, au niveau social et politique, dans l’organisation collective de celui-ci. Liront donc avec grand profit cet ouvrage tous ceux que l’avenir humain passionne et qui cherchent les moyens les plus sûrs de permettre à la jeune génération d’être en progrès sur les anciennes plutôt que de la voir régresser vers l’infrahumain, horizon assuré et promu par toute société capitaliste comme chacun peut le constater aujourd’hui. Anton Makarenko (1888-1939) fut un célèbre pédagogue soviétique. De 1920 à 1936, il dirigea plusieurs colonies de jeunes délinquants et d’enfants livrés à eux-mêmes par les catastrophes de l’histoire, pour les éduquer et en faire de bons citoyens soviétiques. Péface de François EYCHART.

ISBN 978-2-37607-226-3

712 pages

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Lénine à Paris
Servi par un récit alerte, Lénine à Paris retrace avec passion les différents séjours que Vladimir Ilitch Oulianov fit à Paris, tant dans le cadre de ses activités politiques que pour sa longue période d’exil de 1908 à 1912. Un document capital pour comprendre comment le pays de la Commune a bercé les rêves éveillés qui débouchèrent sur la révolution d’Octobre.
Jean Fréville, de son vrai nom Eugène Schkaff (né le 25 mai 1895 à Kharkov en Ukraine ; décédé le 23 juin 1971 à Paris), Jean Fréville est un écrivain et historien français. Issu d’une famille bourgeoise russe contrainte de s’enfuir après la Révolution, des problèmes graves avec son père le poussent à devenir sympathisant de la révolution. Il obtient la naturalisation française en 1927 et la même année, se rend à Moscou pour les célébrations du 10e anniversaire de la Révolution d’Octobre. Il y rencontre Maurice Thorez et à son retour à Paris, rejoint le Parti communiste français dès 1927. Historien et grande « plume » du PCF, on lui doit, outre de nombreux ouvrages littéraires et historiques (dont La Nuit finit à Tours, republié aux éditions Delga), la rédaction de la biographie de Maurice Thorez, Fils du peuple.

ISBN 978-2-37607-225-6

259 pages

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Le Profit contre la science
La déferlante médiatique anti-chinoise ne peut plus masquer ce que la gestion de la crise sanitaire nous enseigne sur le terrain: la Chine a démontré sa supériorité technique, logistique, politique, mais aussi scientifique sur un Occident en perte de vitesse. Partant d’une « analyse concrète de la situation concrète », comprendre cette gênante évidence nous impose d’identifier de quels processus de fond et de long terme cette crise est l’étincelle révélatrice. Celle-ci expose les effets d’un sabotage libéral de la santé publique, de l’investissement public dans la recherche, notamment pharmaceutique: ce sont des symptômes du recul des forces productives dans le mode de production capitaliste-impérialiste. Elle révèle parallèlement le niveau de manipulation des masses qu’at- teignent nos démocraties bourgeoises, de moins en moins capables, politiquement, de sauver les apparences.
Guillaume Suing; professeur agrégé de biologie né à Tourcoing en 1973. Membre du Cercle Henri Barbusse, il se passionne pour l’histoire de la biologie depuis plusieurs années. Il a déjà publié trois livres aux éditions Delga : - Évolution, la preuve par Marx. Dépasser la légende noire de Lyssenko
- L’Écologie réelle. Une histoire soviétique et cubaine - L’Origine de la vie. Un siècle après Oparine

ISBN 978-2-37607-223-2

252 pages

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Activité, conscience, personnalité
C’est une véritable révolution « copernicienne » qu’a opérée en psychologie Alexis Léontiev (1903-1979), par rapport à l’égocentrisme de la psychologie classique qui avait réduit l’activité à n’être qu’un simple moyen d’expression du sujet. Avec Léontiev, dans le prolongement de ce qu’avait établi en philosophie Marx dès ses Thèses sur Feuerbach et avant lui Hegel, la situation est retournée: c’est l’activité qui est première et le sujet en est son agent d’expression. C’est à l’aune de l’activité que doit être considérée la conscience, non pas comme un champ contemplé par le sujet et sur lequel se projettent par on ne sait quelle aptitude mystique du cerveau humain, ses images et concepts, mais comme un mouvement interne particulier engendré par le mouvement de l’activité humaine. Il n’y a pas de royaume des significations indépendant de l’activité, non plus que le langage ne saurait être le démiurge de celles-ci, bien qu’il les porte. « La psychologie classique ne s’est en général pas occupée d’étudier la conscience en tant que reflet du monde en fonction des rapports réels de la vie du sujet tels qu’ils se sont formés, en fonction de son être réel. Autrement dit, elle considérait la conscience comme une sorte de dérivé psychologique de la seule activité cognitive de l’homme et non pas de l’ensemble de sa vie, c’est-à-dire qu’elle la considérait d’un point de vue intellectualiste, comme connaissance, et non comme rapport. » A. L. « Avec le développement de la propriété privée des moyens de production et la différenciation de la société en classes antagoniques, l’activité de la pensée est isolée du travail manuel et opposée à l’activité pratique. Il semble alors qu’elle soit entièrement indépendante de cette dernière, qu’elle ait une autre origine, une autre nature. Ce sont ces représentations de l’activité mentale qui font loi dans les théories idéalistes de la pensée. La séparation de la pensée et de l’activité pratique et leur mise en opposition ne sont cependant pas inamovibles. » A. L.   Alexis Léontiev (1903-1979), psychologue soviétique membre de l’Académie des Sciences pédagogiques de l’URSS (1968). À partir de 1941, il enseigna à l’Université de Moscou ; en 1945, titulaire de la chaire de psychologie de la faculté de philosophie, puis, en 1966, doyen de la faculté de psychologie. Docteur honoris causa de l’Université de Paris (1968). Prix Lénine en 1963 pour son livre Le Développement du psychisme (Moscou, 1959).

ISBN 978-2-37607-224-9

310 pages

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Jean Janssen. Peintre du quotidien
Monographie du peintre Auversois Jean JANSSEN (1913-2006). Réalisation et présentation d'Edmond Janssen.
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Baruch de Spinoza. Quatre conférences
De toutes les conférences consacrées à l’histoire de la philosophie moderne qu’Ernst Bloch a prononcées, celles en hommage à Spinoza en 1954-1955, publiées ici pour la première fois en français, sont sans nul doute les plus impressionnantes. Dans ces cours magnifiques qui ont fasciné ses auditeurs, Bloch esquisse le portrait d’un grand penseur « hérétique » du xvie siècle, précurseur des Lumières, et grand rationaliste. Le système philosophique spinoziste est le tout premier système du panthéisme, « l’édifice le plus magnifique que connaît l’histoire de la philosophie aux côtés de ceux d’Aristote et de Hegel ». Mais Bloch souligne également le caractère révolutionnaire de la pensée spinoziste, s’exprimant surtout dans son exigence de libérer la lecture de la Bible des dogmes théologiques et dans sa manière courageuse d’insister sur l’émancipation de la science de la religion et de la politique. Traduit de l’allemand, annoté et préfacé par Arno Münster.   ERNST BLOCH (1885-1977) est incontestablement le grand penseur néo-marxiste allemand du xxe siècle dont le nom est inscrit dans l’histoire de la philosophie moderne et contemporaine comme celui d’un rénovateur de la pensée critique et du marxisme, notamment avec sa grande trilogie Le Principe espérance. Ses cours d’histoire de la philosophie, dont le présent cours sur Spinoza, ont été prononcés à Leipzig, de 1949 à 1957.

 ISBN 978-2-37607-220-1 

141 pages

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La Véritable Opération Odessa

Ce travail d’investigation sans équivalent mené par un journaliste argentin courageux dévoile le réseau complexe qui a permis à des centaines de criminels de guerre nazis, dont Adolf Eichmann, Josef Mengele, Erich Priebke et Klaus Barbie, de fuir en Argentine à la fin de la guerre. Parmi d’autres révélations, il montre que l’opération avait des ramifications tentaculaires en Scandinavie, en Suisse et en Italie et était liée à un soutien enthousiaste du Vatican et du président argentin Juan Perón lui-même.

  UKI GOÑI est né en 1953 et a fait ses études aux États-Unis, en Argentine, au Mexique et en Irlande. On lui doit d’innombrables interviews et documentaires de la BBC, Discovery Channel, History Channel, PBS et d’autres stations de télévision aux États-Unis et en Europe. En dehors de son travail pionnier sur la fuite des criminels nazis de l’Europe vers l’Argentine après la Seconde Guerre mondiale, l’auteur écrit pour The Guardian et The New York Times. Depuis 1975, il vit à Buenos Aires.  

ISBN 978-2-37607-221-8

475 pages

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L’Art et la révolution
UNIVERSELLEMENT connu en tant que poète, César Vallejo (1892-1938) était également un écrivain complet, c’est-à-dire un intellectuel ayant fréquenté avec bonheur d’autres genres littéraires tels que l’essai, le reportage, la chronique, le roman, le théâtre, les nouvelles, les aphorismes, les scénarios. « Livre de pensées », d’après la définition de l’auteur, conçu entre les années 1920-1930, et publié assez tardivement en 1973 par les soins de Georgette Philippart Vallejo, L’Art et la révolution est un texte sui generis qui ne s’affiche par ni ne possède les caractéristiques d’une monographie ou d’un essai, mais celles d’un recueil de réflexions sur l’art, la révolution, la politique, l’esthétique et une série de thèmes dérivants tel un arbre fécond qui grandit et se développe en étendant ses branches et ses rhizomes. L’ouvrage à la structure fragmentaire, est fait de pensées pressantes abordées avec la créativité et le sens de responsabilité d’un intellectuel marxiste militant. L’Art et la révolution pourrait donc être également perçu comme un texte in progress composé de passages généralement courts, parfois poussés par l’urgence du moment et de l’expérience directe, parfois par les aléas de la réalité et de l’existence qui empêchaient Vallejo d’écrire sereinement (conditions matérielles difficiles, instabilité, difficultés d’intégration dans le marché du travail littéraire local, précarité, etc.). En pensant au milieu de la tension entre l’utopie et la réalité, César Vallejo nous montre de nombreuses possibilités d’interprétation et nous laisse, en même temps, un important témoignage du paradigme de l’intellectuel sincèrement engagé dans l’avenir de l’émancipation de l’humanité. Édition, préface et chronologie par Luis Dapelo Traduction de l’espagnol notes et présentation par Marie-Christine Seguin César Vallejo, né à Santiago de Chuco, Pérou, en 1892 et mort de maladie à Paris en 1938, il a inspiré les plus grands auteurs latino-américains. Ses oeuvres parcourent les générations et son influence ne faiblit pas. Ces poèmes : Los heraldos negros, Trilce, España aparte de mí este caliz, Poemas humanos, compilés en oeuvres complètes, sont régulièrement à l’étude des programmes des concours de l’enseignement de l’espagnol en France et occupent la première place dans les manuels de l’éducation en Amérique latine et en Espagne. Son roman Tungstène a récemment été traduit en français aux éditions Le Temps des Cerises.

ISBN 978-2-37607-219-5

142 pages

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Le Vol de Piatakov
Lors du procès de Moscou de janvier 1937, Guéorgui Piatakov, vice-ministre de l’Industrie lourde soviétique de 1932 à août 1936, a reconnu avoir pris en secret un avion à Berlin en décembre 1935, avec l’aide des hitlériens au pouvoir, pour atterrir quelques heures plus tard en Norvège et rencontrer tout aussi secrètement Trotsky dont il prétendait être, depuis la seconde moitié de 1931, un partisan caché et une « taupe » habile, solidement établie au plus haut niveau de l’appareil économique de l’Union soviétique stalinienne. Piatakov a-t-il dit la vérité sur les événements de décembre 1935, ou était-ce là le fruit d’une horrible machination du pouvoir soviétique à propos d’un prétendu voyage et d’un entretien avec Trotsky n’ayant jamais eu lieu ? Sommes-nous en présence d’un sinistre complot contre non seulement l’innocent Piatakov mais aussi Karl Radek, un autre accusé au procès de janvier 1937, et surtout Trotsky, faussement accusé, par contumace, d’être devenu un « laquais de Hitler » ? En réalité, c’est à partir de sources et de documents anti-staliniens incontestables, à commencer par les archives de Trotsky à Harvard, qu’est apparue récemment une série de révélations retentissantes qui prouvent de manière concluante la collaboration directe entre les nazis au pouvoir et Trotsky. En particulier, et à l’encontre des théories encore en vigueur sur l’impossibilité pratique du vol, il est maintenant certain qu’en décembre 1935, Piatakov s’est bien envolé avec l’aide des fascistes allemands pour une rencontre clandestine avec Trotsky, avec qui il eut une confrontation dramatique, précisément sur la question d’une alliance tactique avec les nazis. Les livres d’histoire sur les années 1930 et 1940 devraient donc être largement réécrits, ce qui ne peut avoir que des répercussions évidentes sur la gauche contemporaine. Daniele Burgio, Massimo Leoni et Roberto Sidoli sont des essayistes italiens, auteurs de nombreux livres : Ratzinger o fra Dolcino ? L’effetto di sdoppiamento nella religione occidentale (Ratzinger ou Frère Dolcino ? L’effet de dédoublement dans la religion occidentale) ; Microsoft o Linux ? Scienza, tecnologia ed effetto di sdoppiamento (Microsoft ou Linux ? Science, technologie et effet de dédoublement) ; Leggi economiche universali e comunismo (Lois économiques universelles et communisme) ; Filosofi di frontiera (Philosophes de frontière) ; Pitagora, Marx e i filosofi rossi (Pythagore, Marx et les philosophes rouges.) Le Vol de Piatakov est leur premier livre traduit en français.  

872 pages

 ISBN 978-2-37607-218-8

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Le jardin public
Le Jardin était le nom de l’école d’Epicure, pour qui le but de la philosophie était la recherche du bonheur. Cette sagesse de l’Antiquité nous parle toujours. Mais les épicuriens se tenaient à l’écart de la politique. Dans ce livre, Francis Combes, s’appuyant sur toute une tradition humaniste du marxisme, (mais aussi sur d’autres pensées, venues d’autres horizons), réfléchit à ce que peut être une morale matérialiste pour aujourd’hui, engagée dans le combat pour le bonheur commun, à la fois Individuel et collectif. Une morale du Jardin public, en quelque sorte. Une telle morale ne peut pas ignorer la politique. Et réciproquement. Chemin faisant, cela le conduit à s’interroger sur quelques-unes des questions les plus actuelles (la conscience de classe, l’identité, le féminisme, le trouble dans le genre, le trans-humanisme, le désir, la société de contrôle, la démocratie…) Ce livre singulier offre deux entrées : des notes de caractère théorique et des poèmes. Dont certains, écrits pendant le confinement. Francis Combes Né en 1953 à Marvejols en Lozère. Poète, il a publié une vingtaine de recueils ainsi que des anthologies et quelques ouvrages de prose, dont notamment, aux Éditions Delga, La Poétique du bonheur.  

232 pages

ISBN 978-2-37607-217-1

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Visions de la liberté
Durant les quinze dernières années de la guerre froide, Américains, Cubains, Soviétiques et Africains se disputent l’avenir de l’Angola, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats cubains, et de la Namibie, dernière colonie africaine. Les Sud-Africains, les Américains, et les Cubains avaient des visions différentes de la liberté pour l’Afrique australe. Les Sud-Africains affirmaient qu’ils se battaient pour endiguer l’assaut communiste. Ils le croyaient probablement. Mais ils partaient également se battre pour une autre raison, plus prosaïque, qui l’emportait sur tout le reste : défendre l’apartheid et l’injustice raciale. Le rôle de Cuba en Angola est sans précédent. Aucun autre pays du tiers monde n’a jamais projeté sa puissance militaire au-delà de son voisinage immédiat. Les troupes cubaines sont restées pour défendre l’Angola face à l’Afrique du Sud, pour aider l’ANC et la SWAPO et parce que les dirigeants cubains étaient convaincus que leur départ serait l’occasion pour l’Afrique du Sud d’imposer Savimbi à l’Angola et un régime fantoche en Namibie. L’idéalisme était un élément clé de la politique étrangère cubaine. Comme pour son premier ouvrage, Missions en conflit. La Havane, Washington et l’Afrique, portant sur la période 1959-1976, Piero Gleijeses utilise des sources d’archives, notamment des États-Unis, de l’Afrique du Sud et des archives cubaines jusqu’alors fermées aux chercheurs, pour proposer une histoire internationale sans précédent de cet important théâtre de la fin de la guerre froide. Ces sources aboutissent toutes à une conclusion : en humiliant les États-Unis Fidel Castro a changé le cours de l’histoire en Afrique australe. C’est la victoire de Cuba en Angola en 1988 qui a contraint Pretoria à libérer la Namibie et a contribué à briser les reins de l’Afrique du Sud de l’apartheid. « J’étais en prison quand j’entendis parler pour la première fois de l’aide massive que les troupes cubaines internationalistes étaient en train d’apporter au peuple d’Angola. Nous, en Afrique, sommes habitués à être les victimes de pays qui veulent accaparer notre territoire ou soumettre notre souveraineté. Dans toute l’histoire de l’Afrique, c’est la seule fois où un peuple étranger s’est levé pour défendre l’un de nos pays. Cuba occupe une place spéciale dans le cœur des peuples africains. La contribution des internationalistes cubains à l’indépendance, la liber- té et la justice pour l’Afrique est sans équivalent. (...) Pour le soutien désintéressé de Cuba à la lutte pour libérer le peuple d’Afrique du Sud et tous les pays de notre région du système inhumain et destructeur de l’apartheid (...), nous remercions le peuple cubain du fond de notre cœur. »

Nelson Mandela

Piero Gleijeses
(né en 1944 à Venise) est professeur de politique étrangère états-unienne à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) de l’Université Johns-Hopkins. Il est célèbre pour ses recherches concernant la politique étrangère cubaine à l’époque castriste et a également publié différents ouvrages sur les interventions états-uniennes en Amérique latine. Il est le seul chercheur étranger à avoir eu l’autorisation d’accéder aux archives gouverne- mentales du gouvernement cubain. Gleijeses est titulaire d’un PhD en relations internationales du Graduate Institute of International Studies à Genève, et connaît l’afrikaans, l’allemand, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais et le russe. Du même auteur aux éditions Delga : Missions en conflit ; La Havane, Washington et l’Afrique australe, 1959-1976.

706 pages

ISBN 978-2-37607-215-7

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Hambourg Hansaplatz N°7
L’Allemagne, la quatrième économie du monde, règne sur l’Union européenne, dont elle est le modèle. Cette superpuissance évalue elle-même à un citoyen sur six sa proportion de pauvres, ce qui, pour 83 millions 130 000 d’habitants, représente 13 millions 850 000 de per- sonnes qui doivent vivre avec moins de 1 000 euros par mois. J’ai passé quatre ans de ma vie, du printemps 2016 au printemps 2020, à Hambourg qui est la deuxième ville d’Allemagne après Berlin. Par hasard. C’est une ville superbe, puissante, étendue immensément le long du delta de l’Elbe, une ville qui a absorbé les villages périphériques et les a transformés en quartiers, en gardant leurs noms. Une ville de parcs, de jardins, de grandes artères pleines de bagnoles, de grosses bagnoles rutilantes, allemandes pour la plupart. Une ville riche, le troisième port d’Europe. J’ai vécu dans plusieurs pays du monde avec curiosité, et souvent avec plaisir. Cette fois, c’était l’Allemagne, un pays où j’étais allée souvent mais que je ne connaissais guère. Dans une ville qui m’a stupéfiée par son provincialisme, sa brutalité, sa laideur cachée. Une ville où j’ai découvert l’étendue de la misère allemande. J’ai consigné ce que j’ai vu, ce qui m’est arrivé. Une sorte de journal sans réelle chronologie, quelque chose de profondément personnel, hétéroclite, sans la moindre prétention à ce que l’on appelle objectivité, quelque chose que je ne sais pas vraiment nommer mais qui m’a permis de survivre, ces quatre années. Et qui s’est formé en bouquets, quatre bouquets de chagrin. Marie-Noël Rio Née en 1944, elle est d’abord monteuse de cinéma, puis dramaturge et metteur en scène, montant notamment le théâtre de Bertolt Brecht et de Heiner Müller. Elle est l’auteur de livrets d’opéras, de deux essais sur l’opéra contemporain, de quatre romans et de quelques livres de cuisine. Elle a collaboré à de nombreuses revues, notamment aux Lettres françaises et, depuis quelques années, régulièrement au Monde diplomatique. Elle est en outre ayant-droit de l’œuvre de Roger Vailland, sur laquelle elle détient le droit moral.

80 pages

ISBN 978-2-37607-216-4

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