Catalogue
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La Guerre germano- soviétique 1941-1945
Bien qu’il n’ait encore jamais été traduit en français jusqu’ici, le colonel David Glantz est aujourd’hui considéré unanimement comme un écrivain militaire incontournable pour toute étude sérieuse de la guerre germano-soviétique. Dans une longue série de travaux commencée dans les années 1980 et 1990 sous l’égide du service historique de l’armée américaine, il a entrepris de reconsidérer l’histoire de la guerre sur le « front de l’Est » du point de vue soviétique.
À cette époque en effet, seules les données d’origine allemandes étaient jugées fiables et, pendant plusieurs décennies après 1945, les sources soviétiques avaient été méprisées et considérées comme de la vulgaire propagande. Autrement dit, le principe de simple bon sens qui prescrit de prendre en compte les points de vue des camps opposés pour retracer l’histoire d’une guerre paraissait tout simplement choquant.
Le succès des analyses de Glantz est fondamentalement lié à ses recherches sur « l’art opératif » soviétique, qui a constitué une véritable révolution intellectuelle dans les écoles de guerre. À partir de ses travaux, on découvrit le dur apprentissage de la guerre de mouvement par l’armée et la direction soviétiques face à la Wehrmacht, un apprentissage sanglant mais qui permit l’analyse sans complaisance des erreurs tactiques et opération- nelles. À la fin de la guerre notamment, les offensives géantes de l’Armée rouge (Vistule-Oder, Berlin et Prague) ont démontré un très haut degré de sophistication, en particulier dans la synchronisation des mouvements et des attaques sur des fronts de grandes et de très grandes dimensions.
David Glantz, aujourd’hui à la retraite, le colonel Glantz est considéré comme l’un des meilleurs experts mondiaux de la guerre germano-soviétique dont il a révélé de nombreux aspects jusqu’alors restés dans l’ombre. Il est diplômé d’Histoire de l’Europe moderne à l’Institut militaire de Virginie et à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Il est licencié de l’Institut de la Défense pour les Langues étrangères, de l’Institut de l’Armée de Terre américaine pour les Études spécialisées sur la Russie et l’Europe de l’Est, et diplômé de l’École supérieure du Commandement et de l’État-Major général, et de l’École supérieure de guerre de l’Armée de Terre américaine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages.
ISBN 978-2-37607-243-0
228 pages

Robespierre à Paris
Robespierre... Ils l’ont tué sans procès, jeté dans une fosse commune et recouvert de chaux vive. Puis, pour justifier leur crime, ils l’ont calomnié.
C’était il y a plus de deux cents ans, pourtant nos médias ne cessent aujourd’hui encore de le clouer au pilori. Il serait, entre autres, l’homme de la Terreur, un dictateur en puissance, le bourreau de l’innocente Vendée, le responsable de la mort des gentils Girondins hérauts de la bourgeoisie triomphante et, bien entendu, un « forcené de la guillotine »... Pourtant, comme chacun sait, les institutions de la Première République ne permettaient à quiconque de telles privautés.
On en déduit donc que les détracteurs de Maximilien nous mènent sciemment en bateau... reste à savoir pour- quoi ?
Ces quelques pages s’appliquent à démontrer, en s’appuyant sur les actes et les écrits de l’Incorruptible pendant sa courte vie politique à Paris (avril 1789 - juillet 1794), en le suivant de lieu en lieu, quels grands intérêts il peut menacer aujourd’hui.
Jacqueline Grimault, enseignante retraitée, elle s’est plongée, depuis le bicentenaire de la Révolution, dans l’histoire de cette époque, et s’est plus particulièrement penchée sur la figure contestée de Maximilien Robespierre. Elle a alors conçu une exposition intitulée « Robespierre, la Révolution au cœur » qui sera présentée à la Conciergerie de Paris du 30 octobre au 30 novembre 1994. Elle avait été inaugurée en 1989 à l’école Michelet d’Asnières en présence du Professeur Schwarzenberg, de François Cavanna et de Roger Caratini. On la retrouvera, entre autres, à la Fête de l’Humanité en 1995, à la Salle du Jeu de Paume à Marseille, au Lycée Robespierre d’Arras, à l’École des Hautes Etudes de Sciences Sociales de Paris...
ISBN 978-2-37607-241-6
239 pages

Mondialisation capitaliste et projet communiste
En 1997, alors que la contre-révolution et l’antisoviétisme triomphants concélébraient à grands coups de novlangue la « mort du communisme » et la « fin de l’histoire », le philosophe Georges Gastaud, alors militant du PCF, syndicaliste et opposant de gauche aux dérives anti-léninistes de ce parti, publiait Mondialisation capitaliste et projet communiste. Il y démontrait la nature « exterministe » du capitalisme-impérialisme actuel et y réfutait la « nouvelle pensée politique » de Gorbatchev. Il proposait en outre une analyse dialec- tique multifactorielle de la contre-révolution et y explorait les possibles bases de classe d’un universalisme conséquent associant le patriotisme populaire à l’internationalisme prolétarien. Il dénonçait en outre la « fracture idéologique » béante entre le grand mouvement gréviste de décembre 95 et un PCF satellisé par le PS maastrichtien. Vingt-cinq ans plus tard, il a paru stimulant de republier ce livre que l’auteur, devenu entre-temps l’un des dirigeants du Pôle pour la renaissance communiste en France, a actualisé sur certaines questions politiques et théoriques importantes relatives à l’urgente reconstruction des avant-gardes.
Georges gastaud, né en 1951, il est agrégé de philosophie et ancien professeur en classes préparatoires scien- tifiques au lycée Condorcet de Lens. Récemment publiés chez le même éditeur : Lumières communes, traité de philosophie à la lumière du matérialisme dialectique (en cinq tomes), Le Nouveau Défi léniniste, Marxisme et Universalisme.
ISBN 978-2-37607-242-3
397 pages

Bacchus en Gaule
Qu’il s’agisse d’un grand cru bourguignon ou d’un coup de rouge anonyme : boire du vin est un plaisir. Mais il est encore plus agréable de le faire si vous connaissez un peu l’histoire de cette boisson des dieux, qui est esquissée dans ce livre richement illustré. L’épopée commence dans le Caucase, où la viniculture a été « inventée » il y a dix mille ans. Via les Grecs et les Romains, la viticulture a atteint la Gaule, la « terre promise » de Bacchus. Le dieu du vin y a connu des moments forts, comme au Moyen Âge où il n’y avait pas de concurrence du café ou des boissons gazeuses et où l’on plantait même des vignes à l’extrême nord du royaume de France, le comté de Flandre. Mais il y a eu aussi des moments creux, comme la crise désastreuse vers 1900, causée par le phylloxéra venu d’Amérique. Et il y a eu des épisodes ambivalents, comme au début de la période moderne, où Bacchus a perdu du terrain d’un côté, mais de l’autre a donné à la France de nouvelles sortes de nectar, comme le champagne. Un livre à « déguster ».
ISBN 978-2-37607-238-6
306 pages

Communisme
Le communisme n’est pas une doctrine abstraite, éthérée, qui brillerait au firmament des idées pures. Ce n’est pas le « millénium de la fraternité universelle » que raillait le jeune Marx, mais dit-il, « le mouvement réel qui change l’état de choses actuel ». Force agissante dans l’histoire, il a contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons.
Au cours du siècle écoulé, il a débarrassé l’humanité du nazisme, précipité la défaite du colonialisme et infligé un coup d’arrêt à l’impérialisme : ce triple succès suffit à lui donner des lettres de noblesse révolutionnaire. Il n’a pas instauré une société sans classes, mais mené des luttes de classes qui ont changé la société. Au prix de mille difficultés, il a arraché des millions de vies à la misère, à l’analphabétisme et aux épidémies. Semé d’embûches, le long combat des communistes a soustrait au sous-développement le quart de l’humanité. Mais son histoire n’est pas terminée.
Au lendemain de l’effondrement de l’URSS, le modèle occidental devait répandre ses bienfaits sur les nations ébahies. La chute du communisme devait prononcer la « fin de l’Histoire ». Erreur de pronostic. À la place du libéralisme triomphant, c’est la Chine populaire, avec son parti communiste de 95 millions de membres, qui dame le pion à l’Occident. Balayant les idées reçues, le présent ouvrage retrace l’histoire du communisme, de son élaboration théorique à ses réalisations contemporaines. Il impose une relecture des événements du xxe siècle qui en restitue la véritable signification. À rebours du discours dominant, il montre que le communisme est loin d’avoir dit son dernier mot.
Bruno Guigue
Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, Bruno Guigue est chercheur en philosophie politique et observateur de la vie internationale. Il est l’auteur de huit ouvrages et de nombreux articles traduits en dix langues. Dernier ouvrage paru : Philosophie politique, aux Éditions Delga.
ISBN 978-2-37607-237-9
470 pages

La protection sociale
Cet ouvrage est plongé dans l’immédiate actualité, au cœur des réformes libérales et notamment celles d’Emmanuel Macron. Notre système de protection sociale est miné par la crise sanitaire, économique et sociale en cours. En même temps, il constitue une réponse contracyclique et systémique à cette crise.
Ce livre retrace la responsabilité des réformes libérales d’austérité récentes dans le démantèlement du système de protection sociale. Mais il s’inscrit en même temps dans la recherche impérieuse de réformes alternatives. Catherine Mills a élaboré une analyse théorique, montrant la responsabilité des théories et politiques néoclassiques véhiculant une conception rétrograde du social dans l’histoire de la pensée économique.
L’ouvrage restitue historiquement la formation de notre système de sécurité sociale en 1945. Il procède à une analyse néomarxiste du rôle de la sécurité sociale dans la régulation du système économique. Ses valeurs toujours actuelles doivent être promues pour sortir de la crise actuelle de la régulation du système économique et social et de la crise de civilisation. L’ouvrage procède à une analyse empirique précise de la dépense sociale en France et de son financement, mis en danger dans la phase actuelle de la crise systémique. Il effectue aussi une comparaison entre les systèmes de protection sociale dans l’Union européenne. Il étudie le démantèlement systémique de chaque fonction de la politique sociale dans la crise actuelle en proposant des alter- natives progressistes et efficaces. Cela concerne la politique familiale, le système de retraite, le système de santé, la réforme dramatique de l’assurance-chômage et des minima sociaux, et enfin le financement.
Catherine Mills est maître de conférences honoraire en Sciences économiques à l’université de Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Elle a dirigé pendant de longues années l’UFR Travail et étude sociales. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages sur la protection sociale. Son travail est original car il se situe dans une approche néomarxiste, inséparablement liée aux luttes sociales. Elle livre ici le fruit de ses recherches récentes sur le démantèlement de notre système de protection sociale plongé dans la crise systémique et le poids des réformes libérales. Inséparablement elle offre à tous les militants et aux progressistes l’espoir de réformes alternatives de pro- grès et d’efficacité sociale.
ISBN 978-2-37607-236-2
367 pages

La Constitution de Staline
Lors de son adoption en décembre 1936, les dirigeants soviétiques ont salué la nouvelle Constitution, dite « de Staline », comme la plus démocratique du monde. Les chercheurs se sont longtemps moqués de cette affirmation, notant que la répression de masse de 1937-1938 qui suivit en a fait un document creux.
Cette étude n’aborde pas ces affirmations contradictoires, mais se concentre plutôt sur les six mois que dura le débat populaire sur le projet de Constitution avant son adoption officielle en décembre 1936.
S’appuyant sur de riches sources d’archives, ce livre utilise la discussion du projet de Constitution de 1936 pour examiner le dialogue entre les dirigeants de l’État central et les citoyens sur le nouveau contrat social soviétique délimitant les rôles qu’ils devaient respective- ment jouer dans le développement du socialisme.
Samantha Lomb est professeur assistant au département des langues étrangères de l’université d’État de Viatka, à Kirov, en Russie, où elle enseigne depuis 2012. Elle a obtenu son doctorat en his- toire à l’université de Pittsburgh en 2014. Outre ce présent livre, elle a déjà publié en 2016, « Personal and Political : A Microhistory of the «Red Column» Collective Farm, 1935-36 », dans The Carl Beck Papers in Russian and East European Studies.
ISBN 978-2-37607-235-5
255 pages

Croix gammée sur le Tibet
Dans le but de défendre l’idole du « monde libre » qu’est le 14 dalaï-lama, des journalistes et universitaires occidentaux se sont donné beaucoup de mal pour occulter aussi bien ses liens d’amitié avec d’anciennes personnalités nazies que les relations entre l’ancien Tibet et l’Allemagne nazie nouées lors de l’expédition SS au Tibet en 1939.
Pourtant, l’« Océan de Sagesse » n’avait aucun problème de s’afficher avec son ami et « précepteur » Harrer ou avec Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, par exemple, les anciens officiers SS Beger et Harrer faisaient partie des huit personnes invitées par le dalaï-lama à Londres pour attester officiellement l’indépendance du Tibet d’avant 1951. La photo prise lors de cette rencontre demeura pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du « gouvernement tibétain en exil ».
Dans un texte publié par celui-ci qu’on peut toujours trouver sur internet, Beger, l’ancien chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt, relate son expérience tibétaine en évitant soigneusement des expressions comme « Allemagne nazie » ou « race des seigneurs ». Au lieu de cela, il déplore l’« horrible carnage de la part des communistes chinois » et exprime son « grand espoir » qu’en fin de compte, « le mouvement mondial pour la liberté » forcera la Chine à accepter l’« indépendance » du Tibet.
Voilà le raciste et criminel de guerre nazi Bruno Beger mué en philanthrope et en combattant de la liberté authentifié par le dalaï-lama en personne...
Albert Ettinger, professeur retraité de l’Enseignement secondaire et supérieur luxembourgeois, auteur de trois livres (en allemand) sur la question tibétaine traduits en plu- sieurs langues (voir page 2), collaborateur e. a. au site TibetDoc.org. Albert Ettinger a également participé au livre collectif La Chine sans œillères paru en 2021 aux éditions Delga.
110 pages
ISBN 978-2-37607-233-1

Les Idées esthétiques de Marx
« Marx n’a pas écrit un traité d’esthétique ni ne s’est occupé des problèmes esthétiques dans des travaux spéciaux. Cependant, comme le démontrent les anthologies de ses textes principaux sur l’art et la littérature, il a toujours montré un intérêt profond pour les questions esthétiques en général, et pour l’art et la littérature en particulier.
[...]
Au fil de notre recherche, nous sommes partis de l’idée selon laquelle l’opposition entre art et capitalisme est une opposition radicale, de principe, qui a pour base la contradiction, dévoilée par Marx depuis 1844, entre le capitalisme et l’homme.
Comme l’art est une sphère essentielle de l’humain, il subit donc de façon implacable, l’hostilité de la production capitaliste. Tel est le sens profond de la thèse citée de Marx dont nous avons prétendu démontrer la signification, la validité et la vigueur actuelles. »
Adolfo Sánchez Vázquez traduit de l’espagnol par Luis Dapelo
Adolfo Sánchez Vázquez (1915-2011), philosophe, poète et critique littéraire hispano-mexicain. Militant communiste pendant la IIe République espagnole, qu’il défend activement jusqu’à la fin de la guerre civile, il est ensuite contraint de s’exiler au Mexique. Il y commence alors une carrière académique en devenant professeur de philosophie à la prestigieuse UNAM. Il est considéré, avec Bolívar Echeverría, comme l’un des plus grands théoriciens du « marxisme critique » hispanique. Les Éditions Delga ont déjà édité Philosophie de la praxis, son œuvre majeure, ainsi que Questions esthétiques et artistiques contemporaines.
364 pages
ISBN 978-2-37607-234-8

La Russie sans œillères
La censure de l’ensemble des médias russes, phénomène qui n’avait pas d’équivalent en France depuis au moins la guerre d’Algérie, nous ramène au temps des ciseaux d’Anastasie de la guerre de 14, des « bobards » pour l’arrière et de la propagande de guerre, alors que c’est précisément dans ces temps critiques que nous aurions le plus besoin d’informations.
Heureusement, contrairement aux médias en ligne, les livres ne sont pas — encore — brûlés en place publique. Les dix-sept auteurs de cet ouvrage se sont donc réunis ici pour porter un regard critique sur nos médias dominants et rétablir les faits concernant la Russie actuelle, la russophobie, la guerre en Ukraine, ses origines, les sanctions qui se retournent contre nous-mêmes, le tournant monétaire, politique, géopolitique actuel.
Ce livre ne donne pas en exemple le système politique ayant Vladimir Poutine à sa tête. Il n’est pas pro-russe, il est pro-vérité. Il ne prône aucune guerre mais rappelle, comme le disait Goya que « le sommeil de la raison enfante les monstres » et que, plus que jamais, nous avons besoin d’analyser et de comprendre.
Journaliste, écrivain, professeurs d’université, médecin, essayiste, énarque, professeur de philosophie, professeur d’histoire, ancien ambassadeur, avocat, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ancien membre d’un service de renseignement stratégique, ces dix-sept intellectuels de plusieurs continents se sont réunis ici pour nous parler et déchirer le voile de la censure.
Cet ouvrage regroupe les contributions de : Francis Arzalier, Jacques Baud, Ana Bazac, Ahmed Bensaada, Régis de Castelnau, Viktor Dedaj, Bruno Drweski, Georges Gastaud, Bruno Guigue, Tamara Kunanayakam, Annie Lacroix-Riz, Aymeric Monville, Jean-Pierre Page, Elena Veduta, Maxime Vivas, Vladislav Sychev, Zheng Ruolin.
343 pages
ISBN 978-2-37607-232-4

Les Divagations des antichinois en France
« Le péril jaune » ! Cette expression, née à la fin du xixe siècle, a fait florès dans les milieux politiques, médiatiques, littéraires de l’époque. Elle exprimait en trois mots la terreur de l’Occident à l’annonce de prochaines invasions par des hordes asiatiques, féroces et insondables.
En ce début de xxie siècle, la Chine, pacifique concurrent économique, ne menace pas la France militairement. Elle recherche au contraire son amitié. Si quelques navires de guerre français patrouillent en mer de Chine, nul soldat chinois n‘approche nos côtes.
Pourtant, un volumineux rapport (654 pages), diffusé en octobre 2021 par l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM, qui compte cinquante « chercheurs » et un relais de l’OTAN, officier supérieur de l’armée des États-Unis) alerte sur les « machiavéliennes » opérations de la Chine et sur ses complices Français, nommément dénoncés selon la méthode de McCarthy.
Le rapport, où grouillent les erreurs, les contradictions et les fake news, est un acte d’allégeance de notre défense nationale à la politique étrangère des États-Unis et à son armée.
Il prépare une guerre.
Ce livre ne donne pas en exemple le système politique et économique chinois (ce n’est pas le sujet). Il n’est pas prochinois, il est pro-vérité. Il est un contre-rapport compact qui plaide pour l’amitié entre les peuples, pour l’indépendance de la France et pour la paix.
Maxime Vivas est l’auteur de plusieurs livres sur la Chine (Ouïghours, pour en finir avec les « fake news », Dalaï Lama pas si zen). Jean-Pierre Page est ancien responsable du Département international de la CGT. Aymeric Monville a écrit divers essais de philosophie politique. Tous trois sont, avec d’autres complices, coresponsables – mais pas coupables ! – du livre La Chine sans œillères, publié en 2021 aux éditions Delga et qui n’a pas manqué de retenir l’attention de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire. Cet ouvrage s’honore d’une préface du contre-amiral Claude Gaucherand, officier de la légion d’honneur.
146 pages
ISBN 978-2-37607-229-4

Staline et le peuple
« Mes publications avec les statistiques d’archives sur la répression politique des prisonniers du Goulag et de l’”exil koulak“ ont eu un impact significatif sur les soviétologues occidentaux, les forçant à abandonner leur thèse directrice des 50 à 60 millions de victimes présumées du régime soviétique. Les soviétologues occidentaux ne peuvent pas simplement rejeter les statistiques d’archives publiées comme une mouche importune, ils doivent en tenir compte. Dans Le Livre noir du communisme, préparé par des spécialistes français à la fin des années 1990, ce chiffre a été ramené à 20 millions. Mais même ce chiffre ”réduit“ (20 millions), nous ne pouvons l’accepter. Il comprend à la fois un certain nombre de données fiables, confirmées par des documents d’archives, et des chiffres estimés (plusieurs millions) de pertes démographiques pendant la guerre civile, de personnes mortes de faim à différentes périodes, etc.
Parmi les victimes de la terreur politique, les auteurs du Livre noir du communisme comptaient même ceux qui sont morts de faim en 1921-1922 (famine dans la région de la Volga causée par une grave sécheresse), ce que ni R. A. Medvedev ni beaucoup d’autres experts dans ce domaine n’avaient jamais fait auparavant. Néanmoins, le fait même de la diminution (de 50-60 millions à 20 millions) de l’ampleur estimée des victimes du régime soviétique indique qu’au cours des années 1990, la science soviétologique occidentale a connu une évolution significative vers le bon sens, mais qu’elle est restée bloquée à mi-chemin de ce processus positif. Selon nos estimations, strictement basées sur les documents, il s’avère qu’il n’y a pas eu plus de 2,6 millions de ”victimes de la terreur et de la répression politiques“, avec une interprétation élargie de ce concept. Ce nombre comprend plus de 800000 personnes condamnées à mort pour des raisons politiques, environ 600 000 prisonniers politiques morts en détention et environ 1,2 million morts dans les lieux de déportation (y compris en ”exil koulak“), ainsi que pendant leur transport (personnes déportées, etc.). [...]
En conséquence, nous avons quatre variantes principales de l’ampleur des victimes (condamnées à mort et tuées par d’autres moyens) de la terreur politique et des répressions en URSS : 110 millions (A. I. Soljenitsyne) ; 50-60 millions (la soviétologie occidentale pendant la guerre froide); 20 millions (la soviétologie occidentale pendant la période post-soviétique) ; 2,6 millions (la nôtre, fondée sur des documents, des calculs). »
Viktor Zemskov (1946-2015) était un historien soviétique de renommée mondiale. Largement cité, voire pillé, pour ses recherches de première main dans les archives, son refus d’appliquer les préjugés de la guerre froide à l’Union soviétique explique sans doute son manque de diffusion en Occident. Cette première publication en français comble ainsi un grand vide.
256 pages
ISBN 978-2-37607-230-0