L’Ecologie réelle
Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ». Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y compris dans le discours écologiste contemporain, « décroissant », volontiers malthusianiste, et concrètement incapable de participer au renversement du seul véritable responsable de la destruction barbare de notre environnement : le capital. De même, les efforts de l’écosocialisme, très en vogue aujourd’hui, pour tenter une nouvelle « rénovation » du marxisme, s’accompagnent d’une étrange omertà sur l’indiscutable avant-garde cubaine en matière d’agro-écologie. Sans doute par aversion pour une question indissociable de la protection de l’environnement, à Cuba comme ailleurs : celle de la souveraineté nationale. On l’aura compris, Guillaume Suing, agrégé de biologie et spécialiste de l’histoire de la biologie, nous montre que sur la question de l’écologie et du marxisme, tout est à revoir.

ISBN : 978-2-37607-134-1

212 pages 18€

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L’Éducation face à l’impossible
Ce livre comporte quatre enjeux. Le premier consiste en une analyse critique des pouvoirs au sein de l’éducation nationale à tous les échelons. Le deuxième fait un diagnostic de la destruction du psychisme de l’enfant, atteint dans ses capacités d’apprentissage par l’évolution de la famille, le discours capitaliste et le numérique. Le troisième rebat les cartes de l’égalité républicaine à l’école, de l’autorité et de la laïcité. Le quatrième envisage des réponses alternatives sur la base d’une école repensée dans ses fondements. À travers ces enjeux, l’auteur s’efforce de montrer comment le savoir et le pouvoir sont interconnectés. En analysant les dispositifs de savoir-pouvoir, il met en lumière les stratégies de contrôle et de régulation sociales.
Patrick Coste a exercé plusieurs métiers et missions dans l’éducation nationale : école normale d’instituteurs, CPE en zone sensible, professeur de philosophie, personnel de direction (collège, lycée professionnel, lycée, en zone rurale et en ville), délégué académique à l’action culturelle (conseiller technique du Recteur), formateur de CPE, des personnels de direction, des agents comptables, des coordinateurs culture, dans les domaines de la santé, de la citoyenneté et de l’orientation. Il est chroniqueur dans une radio et fait des conférences à l’université populaire de philosophie de Toulouse.

ISBN 978-2-37607-269-0

322 pages

 
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L’Énigme du massacre de Katyn
Avril 1943 : trois mois après la défaite nazie à Stalingrad et alors que la Wehrmacht reflue vers l’ouest, Joseph Goebbels annonce que l’armée allemande a exhumé à Katyn, près de Smolensk, un charnier contenant plusieurs milliers de prisonniers de guerre polonais. Souhaitant sans doute ainsi diviser le camp allié, il impute ces massacres aux Soviétiques en les datant du printemps 1940, soit avant l’invasion allemande du 22 juin 1941. Dès le début, le rapport nazi, concocté visiblement à la va-vite, présente des incohérences, notamment le fait que les douilles des balles retrouvées sont de marque allemande. Les Soviétiques récusent aussitôt les allégations allemandes ; le gouvernement polonais en exil à Londres, en revanche, s’empresse de valider la version nazie. Septembre 1943 : ayant reconquis la région de Smolensk, les Soviétiques entament une contre-enquête ; ce sera le rapport Bourdenko qui atteste du fait que les Allemands ont capturé ces prisonniers de guerre polonais après l’invasion de l’URSS et les ont exécutés en 1941. Des documents trouvés sur les cadavres, postérieurs au printemps 1940, sont ainsi présentés aux observateurs internationaux. La propagande de Goebbels devient néanmoins, surtout à partir du maccarthysme, un dogme anticommuniste de la guerre froide. En 1992, les antisoviétiques exultent lorsque Boris Eltsine remet au gouvernement polonais un dossier secret attestant prétendument de la culpabilité des Soviétiques. Dès 1995, ce rapport est néanmoins invalidé par des enquêteurs russes indépendants, qui montrent notamment que le tampon utilisé sur l’une des lettres contenues dans le dossier secret est celui du PCUS (nom du parti communiste à partir de 1952), alors qu’en 1940 le parti portait encore le nom de Parti communiste pansoviétique (bolchevik). C’est ce tampon pour le moins anachronique que nous reproduisons en couverture du présent livre au-dessus du cartouche de titre (voir aussi la légende de l’illustration de cette couverture en page 2). On aurait pu en rester là, n’eût été la découverte faite, en 2011 d’un charnier à l’Ouest de l’Ukraine à Volodymyr-Volynskyï. Le site présente des balles allemandes datées de 1941, porte la marque indéniable des méthodes utilisées par le SS Jeckeln et contient les dépouilles de femmes exécutées avec leurs enfants – alors que les Soviétiques, contrairement aux nazis, n’ont jamais, nulle part, exécuté d’enfants. Mais on y trouve aussi deux badges de policiers polonais qu’on avait présentés comme ayant été tués lors des massacres de Katyn et enterrés à 1 200 kilomètres de là. Cela atteste du fait que les prisonniers de guerre polonais n’ont pas été exécutés en 1940 mais ont été capturés puis assassinés par les nazis après l’invasion de 1941. La thèse de la culpabilité soviétique à Katyn s’effondre. Dans ces conditions, une question se pose : continuera-t-on encore longtemps d’enseigner dans nos écoles la propagande de Joseph Goebbels ? Grover furr est professeur à Montclair State University. Sont déjà parus en français, aux éditions Delga, Khrouchtchev a menti (2014), Les Amalgames de Trotsky (2016), Iejov contre Staline (2018). D’autres ouvrages sont à paraître.  

ISBN : 9782376071778

224 pages

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L’Essence pratique de l’Homme
« Il importe de comprendre que le concept de l’activité, ainsi qu’Ilyenkov et de nombreux autres penseurs russes l’ont développé, n’est pas un concept empirique, mais quelque chose de plus fondamental : une catégorie logique. Autrement dit, l’approche par l’activité, si elle est bien assimilée, ne cherche pas à décrire ou caractériser l’activité humaine comme pourrait le faire un anthropologue ou un psychologue empirique, ni même à fournir une typologie philosophique de différents types d’activité (orientée vers l’objet, matérielle, intellectuelle, instrumentale, communicative, interactive ou autre). L’activité est plutôt censée constituer une catégorie explicative de base, chargée d’élucider la relation entre le sujet et l’objet, la pensée et l’être, d’expliquer la possibilité même d’une relation entre l’esprit et le monde. C’est pourquoi elle est centrale dans la quête du vrai matérialisme. [...] Je soupçonne en effet que le concept d’activité, sous une forme ou une autre, pourrait graviter progressivement vers le centre de l’attention philosophique et, de ce fait, les réflexions d’Ilyenkov et d’autres philosophes russes aux idées voisines pourront sembler curieusement prescientes. L’avenir dira si j’ai raison sur ce point. » David Bakhurst Cet ouvrage regroupe les contributions de : Andreï Maïdanski, Vesa Oittinen, David Bakhurst, Inna Titarenko, Edward M. Swiderski, Sergueï Mareev, Éléna Mareeva, Alexandre Khamidov, Vladimir Lektorski, Pentti Määtänen, Alex Levant. Traduction de l'anglais par Jean-Paul Batisse.

ISBN 978-2-37607-257-7

322 pages

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L’esthétique soviétique contre Staline
Tout le monde connaît Andreï Jdanov, le commissaire du peuple à la culture de Staline et ses diktats en matière de création. En revanche, on ignore tout de son « prédécesseur » et pour ainsi dire, son opposé : Anatole Vassiliévitch Lounatcharski. Nul hasard. L’idéologie a tout intérêt à réduire le communisme au goulag, Lénine à Staline, le matérialisme dialectique à Lyssenko et la critique marxiste à quelques vulgates du réalisme socialiste. Mais pour tous ceux qui n’ont jamais accepté le communisme dans sa version momifiée, à commencer par Lénine lui-même, devenu pharaon malgré lui dans un mausolée sur la place rouge, il est enfin temps de découvrir son plus proche conseiller en matière de culture, Anatole Lounatcharski, philosophe, artiste et révolutionnaire. Anatole LOUNATCHARSKI

ISBN : 2-915854-00-9

150 pages 12,50€

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L’Etre et le Code
Michel Clouscard aura pu écrire ailleurs : « On n’a jamais pensé faire la philosophie de la relation du produire et du consommer pour la bonne raison qu’elle a toujours été faite, mais à l’envers. La théologie, l’éthique, l’économie politique ont surdéterminé les deux processus qui n’ont servi que de moyens d’expression. Nous inversons la relation : produire et consommer se mettent en relation pour constituer la théologie, l’éthique, l’économie politique. » C’est bien la problématique de ce livre immense, qui reprend le projet hégélien : dire le réel selon sa logique, sans résidu transcendantal. À travers la phénoménologie de la praxis globale, du début du Moyen-Âge à nos jours, Clouscard montre la logique de la production à l’oeuvre et produisant le réel sous la forme d’un code réduisant l’être. De référentiel transcendant pour la période féodale, ce code mutera en un référentiel transcendantal (transcendant laïcisé) avec l’émergence de la bourgeoisie. Cette dernière séquence culminera avec l’avènement de la bourgeoisie de robe et la vénalité des charges : l’intellect deviendra un métier qui s’achètera… « “Je pense donc je suis”… donc je suis » aimait à dire Clouscard : une conquête irréversible sera captée par une classe pour prendre le pouvoir sur l’existentiel. L’ego transcendantal alors s’arrogera le pouvoir de décision épistémologique et proclamera une prétendue universalité de sa problématique. L’effet, le procès de production de la connaissance, ne retenant que le résultat, prétendra se substituer à sa cause : le procès de production qui sera nié. Il faudra empêcher la non-intellectualité d’accéder à la transparence et au savoir d’elle-même, qui serait sa désaliénation, en la réduisant à un résidu à tout savoir. C’est plus que jamais ce code de l’épistémologie bourgeoise qui réduit l’être de la cité aujourd’hui. L’épistémologie révolutionnaire, la philosophie de la praxis, procédera donc à rebours et reprendra le discours de ce néo-kantisme en révélant à travers lui la réalité qu’il cache. Par ce réalisme radical, on ne pourra faire l’économie d’étendre la lutte des classes au niveau épistémologique et ceci… même au sein de la famille marxiste. « Son grand mérite revient à indiquer les meilleures conditions pour que l’histoire se révèle concrètement pour ce qu’elle est : une totalisation en cours. » Jean-Paul Sartre. à propos de L’Être et le Code Michel Clouscard

ISBN : 978-2-37607-140-2

549 pages

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L’histoire contemporaine toujours sous l’influence
Une histoire de connivence, qui fait l’impasse sur les épisodes les moins glorieux de la vie des entreprises ou de leurs dirigeants, a remplacé l’histoire indépendante et critique, qu’elle a simultanément mise à l’index. Dans un contexte où le statut de la fonction publique est entamé et où la précarité gagne, les pressions financières, idéologiques et politiques des milieux dirigeants portent gravement atteinte à la recherche historique et à l’enseignement de la discipline. En 2004, dans un pamphlet intitulé L’histoire contemporaine sous influence, Annie Lacroix-Riz s’inquiétait de la dérive que connaissait la recherche historique depuis les années 1980. Depuis, de « réformes » de l’université et du CNRS en « réformes » de l’évaluation des travaux, la situation s’est aggravée. Une histoire de connivence, qui fait l’impasse sur les épisodes les moins glorieux de la vie des entreprises ou de leurs dirigeants, a remplacé l’histoire indépendante et critique, qu’elle a simultanément mise à l’index. Dans un contexte où le statut de la fonction publique est entamé et où la précarité gagne, les pressions financières, idéologiques et politiques des milieux dirigeants portent gravement atteinte à la recherche historique et à l’enseignement de la discipline. Annie LACROIX-RIZ

ISBN : 978-2-915854-40-4

263 pages 12€

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L’humanité commune. Essai sur Domenico Losurdo
Une critique anticonformiste de l’histoire du mouvement libéral qui remet en cause ses théoriciens principaux ainsi que les développements et les choix politiques concrets des sociétés et des États qui s’en réclament ; une grande fresque comparative, où la mise en confrontation entre le libéralisme, le courant conservateur et le courant révolutionnaire au cours des siècles, fait sauter les barrières de la tradition historiographique et dévoile le difficile processus de construction de la démocratie moderne ; l’essai d’une théorie générale du conflit qui part de la compréhension philosophique, dialectique, du rapport entre instances universelles et particularisme ; mais aussi, une application radicalement renouvelée de la méthode matérialiste historique à travers la revendication de l’équilibre entre reconnaissance et critique de la modernité. Ce sont là les idées directrices du parcours de recherche de Domenico Losurdo, l’un des principaux auteurs italiens contemporains d’orientation marxiste, déjà connu en France à travers des ouvrages comme Heidegger et l’idéologie de la guerre (PUF 1998), Démocratie ou bonapartisme (Le Temps des Cerises 2003), Antonio Gramsci, du libéralisme au « communisme critique » (Syllepse 2006) et Fuir l’histoire ? (Delga – Le Temps des Cerises 2007). Dialectique hégélienne, critique du libéralisme et reconstruction du matérialisme historique chez Domenico Losurdo. Suivi d’une interview de Domenico Losurdo sur la politique et la philosophie. Stefano G.AZZARA Suivi d'une interview de Domenico LOSURDO sur la politique et la philosophie

ISBN : 978-2-915854-29-9

181 pages Format poche 10€

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L’idéologie anglaise. De l’empirisme au positivisme logique
Maurice Cornforth (1909-1980), élève de Wittgenstein à Cambridge puis théoricien majeur du marxisme anglais, décrit ici magistralement l’homogénéité idéologique des courants philosophiques qui traverseront l’Angleterre de la Révolution bourgeoise, à la Révolution industrielle jusqu’au capitalisme actuel. Ils sont en dernière analyse la réponse au dilemme bourgeois : comment utiliser les voies de la science – nécessaires à la production capitaliste – tout en empêchant cette science de montrer la véritable nature des forces à l’œuvre dans la société humaine, sous peine de ruine pour la bourgeoisie. Ce dilemme sera surmonté à travers l’empirisme puis la logique moderne, qui proposeront l’alternative, différemment déclinée selon les conditions historiques : la thèse qui veut que les impressions sensorielles et les idées soient les uniques objets de la connaissance et que la structure et le mouvement objectif des choses soient une illusion car invérifiables. Cette alternative est suffisante à la fois pour faire tourner les manufactures et pour récuser toute prétention à identifier les causes réelles derrière les apparences. Alors, les contradictions et les forces motrices réelles à l’œuvre dans la société restent dissimulées derrière la façade de la conscience sociale et ne sont jamais autorisées à paraître. Maurice CORNFORTH

ISBN : 978-2-915854-19-0

217 pages Format poche 12.20€

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L’idéologie anglaise. Le positivisme, le pragmatisme
Maurice Cornforth montre, que suite aux progrès de la science au XIXe siècle, opposer à la conception matérialiste de la connaissance, de la nécessité, d’un sens – racine des idées socialistes –, celle de l’idéalisme ancien, n’était plus tenable. Sur la défensive donc, la philosophie impérialiste dut reformuler les vieilles idées en leur donnant l’apparence de la « scientificité », du « naturalisme », afin de renouveler la guerre contre le matérialisme, mais cette fois, à travers lepositivisme et le pragmatisme, en niant carrément en bloc la connaissance, la nécessité, le sens.
En effet, pour Maurice Cornforth, ces philosophies, héritières directes de l’empirisme anglais du XVIIIe siècle, voient le monde comme une collection de faits, d’ « actions qui marchent », d’événements atomiques dont la seule connaissance qu’on peut en avoir ne doit pas aller au-delà de l’établissement de règles pour prédire des sensations ou des actions qui rapportent et en aucun cas prétendre refléter adéquatement la réalité objective. Le positivisme et le pragmatisme peuvent alors interdire de fait la compréhension matérialiste du mouvement, de l’histoire et des interconnexions réels du monde et donc empêcher de transformer ce dernier à la lumière de cette compréhension.
Maurice CORNFORTH
ISBN : 978-2-915854-36-7
298 pages 12€
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L’idéologie anglaise. Wittgenstein et la « philosophie du langage »
Dans cette critique sans équivalent, Maurice Cornforth montre que le trait spécifique de la philosophie de Wittgenstein et de ceux qui l’ont suivi, ne réside pas tant dans ce qu’elle affirme, à savoir que la signification d’une expression verbale se résume à la détermination de son usage – prémisse tout à fait correcte –, que dans ce qu’elle en conclut par un précipité idéologique : la vanité de tout effort accompli dans le sens d’une rationalisation de ces usages, soit de la philosophie, et surtout de toute théorie générale de l’homme et de la société. On comprend qu’au XXe siècle, et notamment dès le début de la Guerre froide dans le monde anglo-saxon libéral, hanté comme ailleurs en Occident par le spec-tre du progrès social, la « philosophie du langage » prit un tel essor qu’elle y est devenue la philosophie dominante. Maurice CORNFORTH

ISBN : 978-2-915854-25-1

254 pages 12€

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L’implosion du capitalisme contemporain
Les analyses proposées dans cet ouvrage s’articulent sur la définition centrale que l’auteur donne du capitalisme des monopoles généralisés. Ce concept permet de restituer leur signification à tous les faits saillants nouveaux qui caractérisent le capitalisme contemporain, pour toutes les régions du monde (centres et périphéries). Il donne cohérence à un tableau qui, sans cela, paraîtrait n’être dessiné que par le hasard et le chaos. Le qualificatif de « généralisé » précise le sens de cette transformation qualitative : les monopoles sont désormais dans une position qui les a rendus capables de réduire toutes les activités économiques au statut de sous-traitants. Ce concept de capitalisme des monopoles généralisés permet de situer la portée des transformations majeures concernant la configuration des structures de classe et les modes de gestion de la vie politique. La perte de contrôle du conflit qui oppose la financiarisation indissociable de la domination des monopoles et la poursuite de la croissance économique, l’implosion du système européen, l’émergence de pays du Sud et la paupérisation accélérée sont analysés dans ce cadre global. Mais faire coïncider un authentique « printemps des peuples » avec l’ « automne du capitalisme » annoncé par l’implosion du système exige à son tour de l’audace dans la pensée et l’action. Samir AMIN

ISBN : 978-2-915854-46-6

144 pages 15€

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