Sartre et la praxis
Ce livre, sans doute la présentation la plus complète de l’ensemble de la philosophie de Sartre, s’efforce d’analyser les concepts sar- triens de « liberté » et de « praxis », dans toutes ses dimensions philosophiques, sociales et politiques. Son objectif premier est de mettre en évidence que le passage de l’approche phénoménologique de L’Être et le Néant à l’existentialo-marxisme sartrien de la Critique de la Raison dialectique a comme corollaire le pas- sage d’un concept de praxis définie comme projection du Pour-soi vers « ce qui n’est pas », vers le concept d’une praxis définie, d’un côté, comme projet organisateur s’inscrivant par le travail dans la matière ouvrée (c‘est-à-dire comme remaniement du champ pratique en vue d’une fin), et, de l’autre, comme praxis-processus déterminant la pratique d’un ensemble social organisé (d’un groupe ou d’une classe) dans l’histoire. Il s’agit de montrer comment cet effort destiné à jeter les fondements d’une nouvelle théorie des ensembles pratiques, conduira Sartre de l’ana- lyse de la praxis individuelle comme totalisation d’un projet dans le champ pratique à une analyse de plus en plus profonde des implications de la praxis dans le processus d’une dialectique qui préconise que « toute dialec- tique historique repose sur la praxis individuelle en tant que celle-ci est déjà dialectique ». Finalement, ce livre s’efforce aussi de mettre en évidence que cette théorie sartrienne de la praxis débouchera nécessairement sur une nouvelle théorie de la lutte (des classes) et des conflits et sur l’analyse de l’intelligibilité de la praxis dans l’histoire. Arno MÜNSTER

ISBN : 978-2-37607-109-9

233 pages

24€

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Sciences humaines et philosophie
Depuis le déclin de l’Église et le renversement de l’ordre féodal, la transformation de la nature par l’homme guidé par les sciences exactes est bien acceptée. En revanche, l’on dénie toujours à l’homme la possibilité de la transformation de la société guidée par la connaissance de la vie sociale. L’émergence de cette conscience possible est en effet entravée par le dévoiement néopositiviste organisé dans les « sciences humaines » elles-mêmes, qui interdiront au niveau social l’unité de la pensée et de l’action, en imposant des instruments épistémologiques dé- formés. Car l’analyse adéquate des antagonismes de classe contempo- rains pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les intérêts des classes exploiteuses. Pour Lucien Goldmann, considérer la communauté humaine comme un objet d’étude, coupé, isolé de toute transformation est déjà le four- voiement épistémologique fondamental de ces sciences. De là leurs autres distorsions dériveront plus ou moins nécessairement: et notam- ment en plaquant dessus directement et indûment la méthodologie des sciences dures. Pour ce qui est de la connaissance de la vie sociale, l’uni- té de la pensée et de l’action exige d’être totale : il ne peut y avoir en ce domaine de conscience vraie et partielle en même temps, contrairement au domaine des sciences exactes. Lucien GOLDMANN

ISBN : 978-2-915854-61-9

134 pages 15€

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Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants
L’unité a assuré, depuis la fondation du syndicalisme, la puissance et la cohésion de la classe ouvrière et des salariés. Elle fut la cible permanente du patronat national et de l’État à son service, secondés, à l’ère impérialiste, par leurs homologues allemands et américains : ces derniers, investisseurs de capitaux à l’étranger, avaient aussi besoin d’écraser les salaires, donc d’abattre la résistance ouvrière en en divisant les forces. Le camp patronal, unifié lui, trouva d’emblée d’efficaces alliés contre les syndicalistes combatifs dans les éléments réformistes, majoritaires dans les pays du « Centre » impérialiste. L’intervention étrangère se développa pendant les années 1930, où le Reich allemand organisa, y compris parmi les salariés, la non-résistance à son invasion puis à son exploitation directe des ressources des pays visés. Elle se déploya pendant la guerre, où les États-Unis préparèrent leur installation définitive en Europe en tout domaine, sphère syndicale incluse. L’immixtion de cette super-puissance, considérablement renforcée par le deuxième conflit mondial, emprunta partout des formes similaires. Une gigantesque corruption du syndicalisme « modéré » en assura précocement puis en consolida, via les dollars du Plan Marshall, le succès : témoignent ici d’une situation générale les exemples français, britannique et allemand. Avant-coureur d’une tutelle globale, le contrôle du syndicalisme, dans chaque pays et au niveau international, constituait la condition sine qua non d’une exploitation maximale des salariés européens. La transformation spectaculaire en loups- garous, via la propagande et la répression de « Guerre froide », des militants les plus combatifs, fort appréciés des salariés, surtout depuis la guerre, facilita et accéléra la réalisation de cet objectif. Annie LACROIX-RIZ, professeur émérite d’Histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot, a notamment publié : Aux origines du carcan européen, 1900-1960. La France sous influence allemande et américaine, Paris, Delga-Le temps des cerises, 2016, Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, 2013, Les élites françaises, 1940-1944. De la collaboration avec l’Allemagne à l’alliance américaine, Paris, Armand Colin, 2016, et La Non-épuration en France de 1943 aux années 1950, Paris, Armand Colin, 2019.

ISBN : 9782376071976

335 pages

 
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Sept essais sur Walter Benjamin
Beatriz Sarlo expose certains aspects de la vie et du travail de Walter Benjamin pour les insérer dans la pensée contemporaine. Elle relate autant le parcours de Walter Benjamin pour fuir le régime nazi et son suicide à la frontière, que sa résistance aux modes et clichés académiques. A partir d’une méthode nouvelle de composition, d’un choix et d’un usage atypiques des matériaux, comme de la relation entre critique d’art et philosophie, Sarlo offre un regard nouveau sur le penseur allemand.

ISBN : 978-2-37607-112-9

108 pages

15€

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Socialisme 1.0
La littérature anticommuniste a toujours préféré utiliser des arguments moralisateurs stigmatisant les répressions dans les pays du socialisme réel plutôt que de laisser la porte ouverte à des analyses contextualisées, comparatives et rationnelles des politiques appliquées dans ces pays. Et pour rendre le tableau encore plus apocalyptique, elle a mélangé dans un tout quasi inexplicable les répressions visant les crimes de droit commun réels, les répressions visant les crimes politiques réels avec les excès qui ont visé des innocents. Sans tenir compte par ailleurs de l’état économique et des conditions mentales des populations vivant dans des pays à peine arrachés à des conditions de vie archaïques, pour ne pas dire sordides. Se trouvant en plus, à cause des changements révolutionnaires dans lesquels s’étaient engagés ces États, dans une situation de forteresse assiégée, de blocus, de sanctions et de guerre. Le concept de totalitarisme appliqué mécaniquement aux pays socialistes a permis d’empêcher toute analyse de la vie réelle de ces sociétés traversées par des contradictions démontrant en fait leur vitalité et leur créativité. Il a souvent fallu attendre la fin de la communauté socialiste pour découvrir que c’est elle qui avait imposé, de 1945 à 1991, un rapport de force international permettant de mener des politiques de paix, de désarmement et de sécurité collective. Choses aujourd’hui oubliées depuis que le bloc occidental a cru avoir gagné la guerre froide et multiplié, dans la foulée, les interventions, les pressions, les chantages et les guerres contre tout État et tout peuple refusant le règne globalitaire du néolibéralisme néoconservateur. Ce livre a pour but d’appeler à faire un effort d’analyse rationnelle de ce que fut le socialisme réel comme première étape du passage du capitalisme au socialisme. Bruno Drweski est historien, politologue, professeur des universités à l’INALCO (Langues’O), ancien rédacteur en chef de La Pensée et de Recherches internationales, co-fondateur et ancien membre de la direction d’Espaces Marx, rédacteur à Ruptures, militant de l’ARAC, auteur d’articles et d’ouvrages sur l’Europe orientale et le monde arabe. Aux éditions Delga ont déjà paru : La nouvelle russie est-elle de droite ou de gauche ? ainsi que Une solidarité qui a coûté cher – Histoire populaire de Solidarność.

ISBN 978-2-37607-254-6

100 pages

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Sovietica
Ce siècle (1917-2017) fut le théâtre, comme on sait, de l’affrontement de deux systèmes antinomiques, le capitalisme et le socialisme, mais aussi, corollairement, et ceci reste pour l’essentiel un impensé, de deux anthropologies antinomiques, homo oeconomicus et homo sovieticus, qui avaient poussé sans grand contact de chaque côté de la digue. En 1989-1991 les vannes ont été subitement ouvertes… À travers le présent récit autobiographique livré par une Soviétique, Irina Malenko, qui dut dans les années 90 émigrer aux Pays-Bas puis en Irlande, c’est le télescopage de ces deux anthropologies qui nous est raconté ; narration faite de va-et-vient entre elles, dans le temps et la géographie. Dans une véritable balade à ciel ouvert dans l’idéologie « libérale libertaire » (voir Michel Clouscard, Éditions Delga), essence ultime d’homo oeconomicus, Irina Malenko, qui ayant grandi en URSS a été de fait préservée de la contamination de cette chimère, montre un Occident malade de l’instant trivial même qu’il corrompt (la séquence logique production-consommation y est retournée pathologiquement en son inverse), et nous découvre en contrepoint homo sovieticus comme son édifiante « rédemption ». Comme tous les sondages en Russie aujourd’hui le montrent, les ex- Soviétiques regrettent majoritairement l’URSS et, ayant expérimenté à leur corps défendant et à leurs dépens les « miracles » du libéralisme débridé, ratifieraient sans aucun doute pour la plupart le point de vue anthropologique d’Irina Malenko. La publication de ce livre sans équivalent constitue un événement éditorial inédit majeur. Irina MALENKO

ISBN 978-2-37607-150-1

508 pages

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Staline et le peuple
« Mes publications avec les statistiques d’archives sur la répression politique des prisonniers du Goulag et de l’”exil koulak“ ont eu un impact significatif sur les soviétologues occidentaux, les forçant à abandonner leur thèse directrice des 50 à 60 millions de victimes présumées du régime soviétique. Les soviétologues occidentaux ne peuvent pas simplement rejeter les statistiques d’archives publiées comme une mouche importune, ils doivent en tenir compte. Dans Le Livre noir du communisme, préparé par des spécialistes français à la fin des années 1990, ce chiffre a été ramené à 20 millions. Mais même ce chiffre ”réduit“ (20 millions), nous ne pouvons l’accepter. Il comprend à la fois un certain nombre de données fiables, confirmées par des documents d’archives, et des chiffres estimés (plusieurs millions) de pertes démographiques pendant la guerre civile, de personnes mortes de faim à différentes périodes, etc. Parmi les victimes de la terreur politique, les auteurs du Livre noir du communisme comptaient même ceux qui sont morts de faim en 1921-1922 (famine dans la région de la Volga causée par une grave sécheresse), ce que ni R. A. Medvedev ni beaucoup d’autres experts dans ce domaine n’avaient jamais fait auparavant. Néanmoins, le fait même de la diminution (de 50-60 millions à 20 millions) de l’ampleur estimée des victimes du régime soviétique indique qu’au cours des années 1990, la science soviétologique occidentale a connu une évolution significative vers le bon sens, mais qu’elle est restée bloquée à mi-chemin de ce processus positif. Selon nos estimations, strictement basées sur les documents, il s’avère qu’il n’y a pas eu plus de 2,6 millions de ”victimes de la terreur et de la répression politiques“, avec une interprétation élargie de ce concept. Ce nombre comprend plus de 800000 personnes condamnées à mort pour des raisons politiques, environ 600 000 prisonniers politiques morts en détention et environ 1,2 million morts dans les lieux de déportation (y compris en ”exil koulak“), ainsi que pendant leur transport (personnes déportées, etc.). [...] En conséquence, nous avons quatre variantes principales de l’ampleur des victimes (condamnées à mort et tuées par d’autres moyens) de la terreur politique et des répressions en URSS : 110 millions (A. I. Soljenitsyne) ; 50-60 millions (la soviétologie occidentale pendant la guerre froide); 20 millions (la soviétologie occidentale pendant la période post-soviétique) ; 2,6 millions (la nôtre, fondée sur des documents, des calculs). » Viktor Zemskov (1946-2015) était un historien soviétique de renommée mondiale. Largement cité, voire pillé, pour ses recherches de première main dans les archives, son refus d’appliquer les préjugés de la guerre froide à l’Union soviétique explique sans doute son manque de diffusion en Occident. Cette première publication en français comble ainsi un grand vide.

256 pages

ISBN 978-2-37607-230-0

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Syrie. Guerre globale, fin de partie ?
«S’il y a un Sujet de nature à se prêter à un ouvrage collectif, c’est bien la guerre de Syrie : une guerre globale d’agression, qui s’inscrit dans le plan mis en œuvre par l’Empire américain depuis 1991 pour asseoir sa domination sur le monde, alors qu’elle est en général présentée en Occident comme un combat spontané pour la démocratie ou une guerre civile. C’est depuis plus de douze ans une guerre de l’image et de la communication, un épisode qui aura été décisif dans l’affrontement géopolitique en cours entre l’Occident et l’Eurasie. L’idée d’un ouvrage collectif en français, faisant appel à divers auteurs, français, libanais et syriens, revient à Fayçal Jalloul, écrivain, chercheur spécialiste du Moyen-Orient, qui m’a demandé d’en assurer la coordination et la direction. La contribution de seize écrivains d’horizons divers et de spécialités complémentaires aura apporté une grande valeur ajoutée au traitement du sujet. Leur seul engagement commun est de défendre la cause de l’État syrien légal contre tous les empiètements étrangers. L’ambiguïté du titre évoquant une “fin de partie” ne nous a pas semblé incompatible avec l’évolution constatée depuis quelques années : si l’État syrien appuyé par ses alliés (Russie, Iran, Hezbollah libanais) a militaire- ment et politiquement gagné du fait de la résistance de son armée et de son peuple, comme le reconnaissent des médias étatsuniens, la situation pourrait se prolonger sous forme de la guerre hybride actuelle imposée sous forme de sanctions et mesures illégales par “le camp du Bien”. Mais la fin semble également liée aux évolutions géopolitiques en cours (en Ukraine et dans le monde) dans le sillage du grand basculement du monde au profit du camp eurasien, qui s’est accéléré brutalement au printemps 2023, affectant tous les continents, y compris le monde arabo-musulman qui semblait jusqu’à présent rivé à l’Occident. Le virage en épingle opéré par l’Arabie saoudite de Mohammad ben Salman est sans doute significatif : comme tous les autres pays de la planète, elle doit choisir son camp et elle entraîne dans son sillage la Ligue arabe qui fait son grand retour vers la Syrie, son cœur battant, ainsi qu’en témoigne le sommet tenu à Djedda le 19 mai 2023. Dans le même temps, on note l’ir- ruption de la Chine au Moyen-Orient, avec une médiation spectaculaire entre Riyad et Téhéran... Autant de développements auxquels ne s’attendait pas l’Occident. Les quelques phrases qui précèdent auront permis de ne pas clore notre ouvrage collectif sur un “trou noir”, ce qui eût été ennuyeux pour une “fin de partie”. » Michel Raimbaud.
Cet ouvrage regroupe les contributions de : Souraya Assi, Gérard Bapt, Ahmed Bensaada, Jacques Cheminade et Odile Mojon-Cheminade, Alain Corvez, Général Elias Farhat, Bruno Guigue, Fayçal Jalloul, Sonia Khanji-Cachecho, Nadia Khost, Akil Said Mahfoud, René Naba, Majed Nehmé, Michel Raimbaud, Leslie Varenne, Roula Zein.

ISBN 978-2-37607-251-5

218 pages

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Théorie de la violence
Théorie de la violence (2008) est le dernier livre publié par Georges Labica. C’est aussi celui de son idée première, celle d’une pratique de la philosophie portée hors d’elle-même, prenant le parti de l’impensable, de l’infréquentable. Pour Labica, toute violence est en situation, prise dans une histoire. Aujourd’hui, ses formes sont modelées et redéfinies par la mondialisation. Celle-ci a effectivement mondialisé la violence, la part destructrice du capitalisme l’ayant, avec la financiarisation spéculative, emporté sur la part positive, que vantait le Manifeste, au point que le système en vient, sous nos yeux, à se phagocyter lui-même. Cette nouvelle édition comprend, outre une préface de Thierry Labica, les commentaires et réponses de l’auteur. Dans une réponse à Etienne Balibar, Labica concluait ainsi de façon prémonitoire : « Dans la crise actuelle (...) la violence est inévitable, tant est écrasant le poids des souffrances endurées. Or, si elle ne trouve pas une expression de masse consciente de la nécessité d’une alternative radicale, elle s’engluera dans des révoltes spontanées aisément réprimables et/ou rendra possible une sortie de crise capitaliste porteuse d’une violence plus grande encore. Aucun choix ne nous est laissé. » Georges Labica (1930-2009), philosophe français, ancien professeur à Paris-X Nanterre et directeur au CNRS. Spécialiste de philosophie politique, en particulier de l’histoire du marxisme, il codirige avec Gérard Bensussan le Dictionnaire critique du marxisme (PUF). Auteur de nombreux ouvrages, Labica s’est d’abord intéressé à la pensée d’Ibn Khaldoun, mais aussi de Lénine, Robespierre ou Antonio Labriola.

ISBN : 9782376071921

300 pages

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Théories sur les crises. Tome I
De multiples recherches, renouvelées pendant des siècles, des théories diverses et rivales mais complémentaires et convergentes, ont visé à éclairer les bases des difficultés cycliques des crises économiques du capitalisme. D’où l’intérêt d’en rendre compte systématiquement pour avancer vers l’élucidation objective des crises et de ce défi majeur de notre époque : comprendre les fondements des crises et des reprises, jusqu’à parvenir enfin à des propositions pour s’en émanciper de nos jours. Nous sommes au défi du retour, au début du xxie siècle, des préoccupations fondamentales concernant les crises du capitalisme, après le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire dans certaines théories économiques récentes, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008. Face à l’irréalisme fondamental de trop de travaux universitaires sur ces questions cruciales et à l’effondrement désormais reconnu de leurs illusions, il s’agit de faire un bilan pluriséculaire des acquis des théories des différentes écoles de pensée sur les fondements des crises cycliques, ou de suraccumulation et de dévalorisation de capital. Le premier volume concerne les limites fondamentales de l’accumulation des capitaux et leurs solutions, ainsi que plus précisément les crises cycliques et les reprises de période plus ou moins décennales dans le système capitaliste. Le second (à paraître en 2015) se rapportera plus particulièrement aux crises systémiques. Paul BOCCARA

ISBN : 978-2-915854-55-8

559 pages 30€

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Théories sur les crises. Tome II
Nous sommes au défi du retour, au début du XXIe siècle, des préoccupations fondamentales concernant les crises du capitalisme, après le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire dans certaines théories économiques récentes, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008 et de la crise radicale en cours du capita-lisme, lui-même mondialisé. Et cela, face à l’irréalisme fondamental de trop de travaux universitaires récents sur ces questions cruciales et à l’effondrement désormais reconnu de leurs illusions, nous sommes aussi face au défi de la relance des propositions néo-libérales d’adaptation du système considéré comme indépassable. Il s’agit ici de faire un bilan pluriséculaire des acquis des théories des différentes écoles de pensée sur les fondements des crises systémiques, ou de suraccumulation et de dévalorisation de capital durables.Le premier volume de cet ouvrage (paru en 2013) sur les théories des crises concernait les limites fondamentales de l’accumulation des capitaux et leurs solutions, ainsi que plus précisément les crises cycliques et les reprises de période plus ou moins décennales dans le système capitaliste. Le second se rapporte ici plus particulièrement aux théories des crises systémiques, de la croissance, des cycles de longue période et des transformations du système capitaliste lui-même. Il va jusqu’à examiner la radicalité de la crise écologique et climatique ainsi que les défis de la progression des pays émergents au XXIe siècle. Il concerne une théorie critique néo-marxiste cherchant à dépasser les diverses analyses néo-keynésiennes. Paul BOCCARA

ISBN : 978-2-915854-83-1

Format : 15,5 x 24

Nombre de pages : 402

26€

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Tout est permis mais rien n’est possible
La logique libérale-libertaire, concept théorisé pour la première fois par Michel Clouscard en 1972, conjugue libéralisme économique et libertarisme sociétal, tous deux fonctionnant en étroit rapport, tous deux représentant la même face d’une pièce. Tout est permis, mais rien n’est possible propose, à partir des principaux concepts de Michel Clouscard, de décrire les processus qui ont mené à l’émergence de ce système, d’en décrypter les enjeux idéologiques et d’aborder les conséquences sociales, culturelles et économiques : émergence historique du néolibéralisme ; consumérisme, rites de consommation, rôle et la place des « marchés de la séduction » dans l’économie et disparition de la figure du travailleur de la scène médiatique.
Avec la participation de : Jean-Pierre Garnier, ancien chercheur au CNRS, Jean-Pierre Garnier est sociologue, spécialiste de l’urbanisme. Il est notamment l’auteur de La pensée aveugle. Quand les intellectuels ont des visions (1993) et de Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires (2010). Jean-Pierre Levaray, ouvrier de production dans l’industrie chimique dans l’agglomération rouennaise. Il est l’auteur de Putain d’usine, Après la catastrophe, La classe fantôme et Plan social. Aymeric Monville, philosophe, directeur de collection des éditions Delga et rédacteur en chef adjoint de la revue La Pensée. Il est notamment l’auteur de l’Idéologie européenne avec Benjamin Landais et Pierre Yaghlekdjian (2008) et de Misère du nietzschéisme de gauche (2007). Dominique Pagani, ancien professeur de philosophie, musicologue, proche collaborateur de Michel Clouscard. Auteur de Féminité et communauté chez HegelLe rapport de l’esthétique au politique dans le Système.  
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