Guerre à la guerre
Guerre à la guerre
À l’heure où l’on entend à nouveau des bruits de bottes en Europe et que la présidente non élue de la Commission européenne vient de décréter l’octroi de 850 milliards d’euros afin de financer le réarmement de l’Europe, en ne le soumettant à l’aval d’aucun peuple, c’est faire œuvre de salubrité publique et mentale que de revenir aux sources. Retrouvons nos esprits et revenons à l’esprit de paix de nos grands compatriotes, celui de Jaurès bien sûr, mais aussi celui de Barbusse, le célèbre auteur du Feu et le cofondateur en novembre 1917 de l’association anti-guerre ARAC, dont la création fut impulsée par la boucherie de la Première Guerre mondiale. Dans le creuset de l’avant-garde pacifiste que fit naître l’ARAC, se fortifièrent les premiers ferments de ce qui fera, trois ans plus tard au Congrès de Tours en 1920, exploser la SFIO en la confinant à sa portion congrue responsable de la trahison de classe que fut le vote des crédits de guerre et la pleine adhésion à l’Union sacrée, et en consacrant corollairement la naissance du Parti communiste français. L’ARAC (Association RépublicAine des Combattants) n’a jamais renoncé à cette dimension politique et reste jusqu’à aujourd’hui un conservatoire des forces restées loyales au socialisme. C’est ce qui ressort des textes rassemblés ici dans ce livre qui sont issus du mensuel de l’ARAC, Le Réveil des com- battants (tirant à 60 000 exemplaires), et qui restituent salutairement les fondamentaux historiques du mouvement communiste pour la paix, comme autant de pièces à charge contre le capitalisme dans les guerres d’extermination du xxe siècle et pour nous vacciner à jamais du spectre de ce cauchemar. Car, répétons-le à l’envi puisque cela ne semble pas encore être intériorisé comme une évidence factuelle au moins par nos invraisemblables « élites » : au cours du dernier siècle, ce n’est ni l’Union soviétique, ni la République populaire de Chine, ni la Corée, ni le Viet Nam qui ont adopté une posture offensive mais bel et bien les USA, l’Allemagne nazie, l’OTAN, le Japon impérialiste, le Royaume Uni, la France. Et de même aujourd’hui, la Russie, si elle est bien revenue au capitalisme, n’en est pas pour autant une puissance impérialiste au sens des USA qui grâce à la « militarisation du dollar » entourent de 800 bases militaires la Chine, la Rus- sie et les autres pays potentiellement réfractaires à la suprématie de l’hege- mon. Aussi est-il en cela délirant dans ce contexte de promulguer la remilitari- sation de l’Europe au risque d’une apocalypse nucléaire, au prétexte fallacieux que la Russie voudrait étendre son espace vital à l’ouest, alors qu’elle le pos- sède déjà si largement à l’est et, qui plus est, regorge de toutes les ressources naturelles ! Sa posture reste évidemment par essence défensive par rapport à celle, offensive, de l’OTAN et des USA qui depuis 1991 démultiplient leurs bases militaires vers l’est jusque, si cela avait été possible, ... en Ukraine. Collectif d'historien de l'ARAC avec une préface de Patrick Staat et un avant-propos de Bruno Drweski

ISBN 978-2-37607-280-5

484 pages

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Éloge de la politique
Éloge de la politique
« Se conduire en politique, c'est agir au lieu d'être agi, c'est faire l'histoire, faire la politique au lieu d'être fait, d'être refait par elle. » Au moment où l'indifférence civique semble triompher, Roger Vailland nous rappelle que la politique véritable survient lorsque l'ordinaire devient insupportable, et que des hommes apparemment ordinaires  e lèvent pour façonner le destin collectif. Dans ce vibrant essai, il interroge : pourquoi certains individus, en dépit de la peur et de la résignation, décident-ils soudain d'entrer dans l'arène politique - pour mener leur propre guerre, avec stratégie, passion et imagination ? S'appuyant sur des moments clés de l'histoire contemporaine - la vague de grèves de 1936, l'engagement spontané des vendeuses des grands magasins, la résistance clandestine e n 1943 - Vailland trace le portrait d'un peuple capable, à un instant fugitif, de renaître en tant qu'acteur politique, brisant sa dépolitisation pour saisir son pouvoir. Il nous exhorte à retrouver cette ferveur, à refuser la passivité et à revendiquer notre droit à l'action politique. Un texte aussi pertinent aujourd'hui qu'il l'était en 1964, vibrant d'actualité et d'exigence. Préface de Marie-Noëlle Rio. ROGER VAILLAND (1907-1965). fut un écrivain, essayiste et grand reporter français. Il est notamment l'auteur de Beau masque, La Loi, 325 000 Francs.

26 pages

ISBN 978-2-37 607-283-6

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Des Ouïghours sur la route de la soie
Des Ouïghours sur la route de la soie
« Avant d’affirmer que la Chine opprime et persécute [les Ouïghours], il faut identifier l’organisation qui se trouve derrière ces accusations, et d’où vient le financement. Il est tout aussi important de vérifier les faits dénoncés en croisant les informations venues de plusieurs horizons. Il faut encore détecter pour quelle raison ce récit circule sur les réseaux sociaux. » Situé en plein cœur du continent eurasiatique, le Xinjiang (3 fois la France pour 26 millions d’habitants multiethniques dont 12 millions de Ouïghours) revêt un caractère stratégique évident dans le cadre de ce monde multipolaire qui naît, placé qu’il est au beau milieu des Nouvelles Routes de la soie, prochaines artères d’échanges gagnant- gagnant et de coopérations mutuelles entre les pays du gigantesque continent, de Brest à Shangai, et vectrices d’une communauté de destin pour l’humanité. On comprend alors que ceci déchaîne les foudres d’un monde uni- polaire impérialiste, centré aujourd’hui autour des US, qui y lit le début de la fin de son hégémonie multiséculaire. C’est dans ce contexte bien sûr que les US orchestreront la déstabilisation de la Chine et des BRICS en instrumentalisant la « carte Ouïghours », tout en n’ayant évidem- ment cure de leurs revendications. Ainsi le très médiatisé World Uyghur Congress est financé par la NED, faux nez de la CIA. Il propage des narratifs, tous plus abracadabrants les uns que les autres, sortant d’ail- leurs du cerveau d’un seul, un évangéliste d’extrême-droite « guidé par Dieu », Adrian Zenz, qui servent de bréviaire à la quasi-totalité de nos journalistes et politiciens. Parallèlement, le Mouvement islamique du Turkestan oriental, piloté de l’étranger, perpétra, sans émouvoir l’Occident, des centaines de carnages terroristes multiethniques au Xinjiang.   Élisabeth Martens est une biologiste belge et auteure de plusieurs ouvrages sur la Chine et notamment le Tibet, la pensée chinoise, le bouddhisme tibétain. Elle s’est rendue plusieurs fois au Xinjiang.  

192 pages

ISBN : 978-2-37607-282-9

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Octobre noir. 1993 : le bombardement du Parlement russe et les carnages perpétrés alors par les supplétifs de l'Occident
Octobre noir. 1993 : le bombardement du Parlement russe et les carnages perpétrés alors par les supplétifs de l’Occident
« Octobre noir est une trahison de notre État. Dans les années 90, de Kaliningrad à Alma-Ata, notre pays a été découpé en morceaux [...] Ceux qui ont trahi le pays sont des criminels imprescriptibles. Ils ont biffé le référendum national (du 17 mars 1991 sur la préservation de l’URSS), où 78% des citoyens soviétiques avaient répondu : “Oui – nous voulons le maintien de l’URSS.” En octobre 1993, le gouvernement d’Eltsine a détruit à proprement parler le Soviet suprême, qui s’opposait à la vente de nos biens sous la dictée de la CIA pour moins de 3 % de leur valeur réelle. »

Guennadi Ziouganov, président du CC du Parti communiste russe, 2023

« [En 1993] la situation politique devenait de plus en plus menaçante pour la clique d’Eltsine, qui abandonnait littéralement toute souveraineté du pays à l’Occident collectif. Permettez-moi de vous rappeler les enregistrements d’archives américaines, récemment déclassifiées [en 2018], d’une conversation entre les présidents Clinton et Eltsine pendant cette situation de crise. Je cite : — Eltsine : Bill, le Soviet suprême est complètement hors de contrôle. Il ne soutient plus les réformes. En fait, ils sont devenus communistes. J’ai décidé de le dissoudre. [...] — Clinton : L’armée et les services spéciaux sont-ils de ton côté ? — Eltsine : Oui. [...] — Clinton : C’est bon. [...] Le Sénat vous donnera 2,5 milliards de dollars supplémentaires cette semaine.” [...] Il s’avère que pour 2,5 milliards de dollars américains reçus par Eltsine de la main de Clinton, la Russie, en octobre 1993, grâce au zèle des bataillons de tueurs d’Eltsine, a été privée non seulement d’un parlement légitime, mais aussi, par voie de conséquence, de sa souveraineté économique, informationnelle, technologique et politique, que le parlement n’aurait jamais permis de dilapider. »

Serguei Oboukhov, député (Parti communiste russe) et politologue, 2024

Et ce n’est pas le moindre des tours de passe passe éhonté des medias occidentaux que d’avoir toujours vendu ce bombardement d’un parlement comme un triomphe de la démocratie ! Historien formé à l’Académie des Sciences de Léningrad, Alexandre Vladimirovitch Ostrovski (1947-2015), est l’auteur de nombreux ouvrages. Les Editions Delga ont déjà publié de lui en 2023 : Erreur ou trahison ? Enquête sur la fin de l’URSS.  

636 pages

ISBN 978-2-37607-279-9

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Quand la France s'éveillera à la Chine
Quand la France s’éveillera à la Chine
Nous n’allons pas vers un nouveau monde inconnu : il est déjà là. La France, l’UE, les USA sont la proie d’une crise interne multiforme, économique, environnementale, démocratique, avec sous-jacente la menace imminente de guerre mondiale. L’empire vacille sur ses bases. Avec le formidable endettement des USA, le dollar, la monnaie universelle est menacée d’effondrement. Un chantage est assumé ouvertement par Trump : imposer aux vassaux un financement toujours plus lourd de leur « protection », avec le sacrifice de leur intérêt national. La Chine, désignée comme l’adversaire, a créé un dispositif productif hautement compétitif. Désormais, elle bat les USA sur leur propre terrain, celui de l’innovation scientifique et technique. Un ordre international multipolaire, celui des BRICS, est une alternative s’adressant en priorité aux pays du sud, soumis à la « militarisation du dollar » : sanctions, blocus. Mais les vassaux asiatiques et européens des USA, la France, n’en sont pas exclus. Pour prendre ce train en marche, il faut partir des faits, des réalités, pas des idéologies. En finir avec « le péril jaune » ou autres prétextes à la guerre et se penser dans une relation d’égalité, de respect des souverainetés. Ouvrir un débat démocratique, c’est le sens de la préface de Fabien Roussel, dans une démarche de paix et de développement, basée sur la défense de l’emploi, des services publics, de la maitrise de l’énergie, une autre conception de la sécurité. Le fait que la Chine socialiste et l’ex-URSS (Russie) soient les locomotives de ce mouvement oblige aussi à repenser l’actualité du socialisme. Quelle autre force politique est en capacité de tenir le challenge ? Celui d’un socialisme à la française dans un monde multipolaire ? Les auteurs de ce livre sont parmi les contributeurs principaux du blog Histoire et société. Danielle Bleitrach, sociologue et ancienne membre du CC du PCF, et Marianne Dunlop, professeur de chinois et de russe, ont publié plusieurs ouvrages notamment aux Editions Delga. Jean Jullien est un spécialiste de l’histoire de la RPC et Franck Marsal est économiste et membre du PCF en responsabilité. Préface de Fabien Roussel.

340 pages

ISBN : 978-2-37607-278-2

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Fuir le progrès ?
Fuir le progrès ?
Crise systémique oblige, c’est la notion même de pro- grès qu’on trouve en ligne de mire des intellectuels de plateau. Progressistes, réactionnaires : l’opposition serait « déconstruite », la page tournée, par des postmodernes nouveaux favoris de la classe dominante, classe avide de contre-feux idéologiques au spectre marxiste qui la hante. C’est oublier un peu vite que cette « déconstruction » n’occupe que la gauche occidentale, affaiblie par l’abandon de ses principes fondateurs, et que celle du Sud global poursuit sa lutte révolutionnaire contre l’impérialisme, sans jamais opposer progrès social et progrès scientifique et technique. Pour une fois, la gauche occidentale gagnerait à faire preuve d’humilité et à s’inspirer de ce que le marxisme a pu produire hors d’Occident. Il est temps sans doute de mieux se comprendre, face aux nouveaux enjeux planétaires dont s’emparent les masses. Sans penser ces enjeux, les contour- nant par dogmatisme, le mouvement marxiste finirait, ici comme là-bas, par ressembler à la caricature qu’on lui a faite, actant une défaite passée pensée comme définitive, oubliant que la puissance sociale et les conquêtes scientifiques du socialisme furent le seul et unique cauchemar de la bourgeoisie, le seul et unique espoir des prolétaires et des peuples pour s’émanciper du capital. Préface de Bruno Drweski Guillaume Suing est agrégé de biologie, militant marxiste et syndicaliste CGT impliqué dans les réflexions sur l’écosocialisme. Les éditions Delga ont déjà publié Évolution, la preuve par Marx : dépasser la légende noire de Lyssenko, L’écologie réelle : une histoire soviétique et cubaine, L’origine de la vie : un siècle après Oparine, Le Profit contre la science : pour une épistémologie post-Covid.

221 pages

ISBN 978-2-37607-277-5

   
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Contre-histoire du Printemps de Prague
Contre-histoire du Printemps de Prague
Depuis la guerre froide, afin de détruire le socialisme, l’Occident capitaliste aura su déverser ses mythes à la peau dure, flanqués de leurs slogans démagogiques et de leurs saints factices. Incontestablement, le Printemps de Prague avec son « socialisme à visage humain » et la figure embaumée de Dubček, en fut le paradigme achevé. Vasil Bilak, Premier secrétaire du comité central du PC de Slovaquie en 1968 et l’un des principaux protagonistes des événements d’alors, resté lui indéfectiblement socialiste, convoque ici les faits demeurés inconnus de l’extérieur et jamais publiés auparavant, réduisant à néant la légende rose du Printemps de Prague. En effet, après 1956, le camp capitaliste ayant tiré les leçons de l’échec de sa contre-révolution de type armé en Hongrie, s’avisa que pour être efficaces, les forces antisocialistes ne devraient plus agir dorénavant sous le slogan du renversement du socialisme mais sous celui, tout à fait fourbe, d’améliorer le socialisme, pour tromper la classe laborieuse. C’est cette recette qui fut appliquée douze ans plus tard à Prague et qui le sera entre 1985 et 1991 en URSS puis dans des versions remaniées lors des « révolutions » de couleur. D’ailleurs, Zbigniew Brzeziński, un des architectes américains du démantèlement du bloc socialiste, était déjà présent à Prague en juin 1968 où il put donner une conférence provocatrice avec l’aval implicite de Dubček. En réalité, à Prague en 1968, sous couvert du prétendu « socialisme à visage humain » et sous la houlette plus que complaisante de Dubček, se mit en place une purge visant à écarter les forces saines, aux positions socialistes loyales, des organisations de base, des médias et de l’État. La déformation de la vérité à l’endroit du peuple tchécoslovaque, orchestrée par les médias désormais cornaqués par la contre-révolution, eut son pendant dans le bluff que Dubček opéra pendant toute la crise, vis-à-vis des pays frères du Pacte de Varsovie, avec ses promesses jamais tenues de s’opposer à la contre-révolution. Enfin, le récit de Bilak révèle en contrepoint la constitution idéologique des forces auxquelles il appartenait, leurs positions politiques et les motifs de leurs actions. Elles étaient fidèles au socialisme et le défendaient avec désintéressement lorsqu’il était en danger, et étaient tout à fait conscientes que les développements internes à la Tchécoslovaquie impactaient les intérêts vitaux de l’ensemble de la communauté socialiste. Préface, avant-propos et postface de Klaus Kukuk. Vasil Bilak (1917-2014), né en Slovaquie, a lutté contre les forces d’occupation nazies puis est devenu membre du PC à partir de 1945. Il sera Premier secrétaire du comité central du PC de Slovaquie en 1968 puis secrétaire du comité central du PC tchécoslovaque de 1968 à 1987.

408 pages

ISBN 978-2-37607-276-8

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L’Odyssée chinoise
L’Odyssée chinoise
L’expérience historique de la République populaire de Chine est unique : c’est la réussite d’une stratégie de sortie du sous-développement à une échelle sans précédent, sous la direction d’un parti communiste qui a mobilisé la population sur la longue durée. Aujourd’hui l’espérance de vie des Chinois dépasse celle des habitants des États-Unis. Les salaires augmentent, 93% des Chinois sont propriétaires de leur logement, et leur revenu moyen se rapproche à grand pas de celui des Français. La Chine est la première puissance industrielle et commerciale du monde. Ses entreprises construisent des infrastructures dans 150 pays, et elle effectue les deux tiers des investissements mondiaux dans les énergies vertes. Certes, les problèmes demeurent immenses : la population vieillit, la crise immobilière menace, l’endettement interne est élevé. La Chine contemporaine charrie son lot de contradictions, elle a ses faiblesses et ses fragilités, mais elle continue d’avancer. Elle développe son marché intérieur, poursuit la transition écologique et entend devenir un « pays socialiste puissant et prospère » à l’horizon 2049. Il faudra se faire une raison : fermant la parenthèse de la domination occidentale, la Chine aspire à retrouver la place qui lui revient. Très bien documenté, utilisant largement des sources chinoises, cet ouvrage brosse un portrait saisissant de la Chine contemporaine et balaie bien des idées reçues. Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA (Paris), Bruno Guigue est Professeur invité de l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud (Visiting professor of the School of Marxism, South China Normal University). Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages et de nombreux articles traduits en dix langues. Dernier ouvrage paru : Communisme, aux Éditions Delga, 2022.

400 pages

ISBN 978-2-37607-273-7

 
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L’Invention d’atrocités
L’Invention d’atrocités
L’invention et la publication d’atrocités prétendument commises par un adversaire est depuis des siècles au cœur de la propagande et de la politique comme moyen efficace pour influencer l’opinion publique. Son utilisation peut servir de prétexte à toute une série de mesures hostiles contre des pays récalcitrants : de véritables guerres d’agression deviennent ainsi, aux yeux du public, des guerres de libération des opprimés, des blocus visant à affamer les civils ennemis, présentés sous l’étiquette moralisatrice de « sanctions », passent de même comme autant d’efforts visant à faire pression sur des gouvernements prétendument abusifs. Ce livre élucide le rôle central joué par l’invention d’atrocités dans onze conflits majeurs des années 1950 à nos jours : de la Corée, du Viêt Nam et de Cuba pendant la guerre froide à l’Irak, la Libye et la guerre froide sino-américaine apparue plus récemment. Il met en évidence les nombreuses variantes de l’invention d’atrocités, les constantes marquées dans la manière dont elle est utilisée et les conséquences qu’elle entraîne pour les populations des pays ciblés. Le livre démontre la part prise par les médias et les organisations gouvernementales et non gouvernementales dans la tromperie du public quant à la réalité de ces événements hautement relayés. Alors qu’elle joue un rôle important et croissant dans les conflits mondiaux du XXIe siècle, la compréhension de l’invention d’atrocités et des moyens cohérents par lesquels elle a été utilisée, est devenue cruciale pour comprendre les événements géopolitiques d’aujourd’hui. « Avec une précision clinique, A.B. Abrams a livré un exposé dévastateur sur le clan interventionniste qui a utilisé les droits de l’homme comme une arme afin de déstabiliser les nations ennemies et d’appauvrir leurs populations. » Max Blumenthal, rédacteur en chef de The Grayzone. A. B. ABRAMS est un expert en relations internationales et sécurité dans la région Asie-Pacifique, diplômé de l’université de Londres, qui a publié de nombreux ouvrages sur la défense et la politique internationale. Il maîtrise plusieurs langues orientales, dont le coréen, le chinois et l’arabe.

ISBN 978-2-37607-274-4

555 pages

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Soixante ans d’amitié entre la france et la Chine
Soixante ans d’amitié entre la france et la Chine

L’année 1964 a marqué un tournant géopolitique et idéologique majeur dans le monde, lorsque la France de Charles de Gaulle reconnut officiellement la République populaire de Chine. Cet acte audacieux, porteur d’une vision historique, fut bien plus qu’une simple décision diplomatique : il incarnait une alliance implicite entre deux nations partageant une ambition commune d’émancipation nationale et de souveraineté dans un contexte mondial dominé par les logiques impérialistes des blocs.

L’année 2024 a été scandée par une série d’événements mémorables qui ont mis en lumière l’exceptionnelle solidité des relations franco-chinoises. Le soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine a été célébré avec éclat comme un moment symbolique de la longévité et de la profondeur de cette amitié. Cette célébration a permis de souligner les progrès accomplis dans des domaines aussi variés que l’économie, la culture, la science et la diplomatie, mais aussi de rappeler les valeurs communes qui unissent les deux nations.

Dans cette dynamique, l’ancien ambassadeur de Chine en France Lu Shaye, dont nous publions ici quatre discours majeurs, a joué un rôle décisif. Depuis son arrivée en 2019, il a su non seulement renforcer les liens bilatéraux, mais aussi incarner un modèle de diplomatie pragmatique et respectueuse des traditions de chaque pays. Son engagement sans faille pour promouvoir une coopération renforcée, tout en respectant les principes de non-ingérence et d’égalité, a été un atout majeur dans la consolidation de la relation franco-chinoise.

Avec les contributions de l’ancien ambassadeur de Chine en France Lu Shaye, Zheng Ruolin, chercheur à l'Institut de recherche sur la Chine de l'Université de Fudan, Jean-Pierre Page, ancien responsable du secteur international de la CGT Jean-Claude Delaunay, professeur d’économie honoraire des universités, vit aujourd’hui à Nanning (Guangxi) Bruno Guigue, ancien énarque et normalien, professeur invité à l’université à l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud, Jean Pegouret, président de Saphir France et Sonia Bressler, philosophe et fondatrice de la maison d'édition La Route de la soie

 

ISBN 978-2-37607-272-0

175 pages

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L’exception biélorusse
L’exception biélorusse
Le Bélarus (Biélorussie) est un objet politique atypique en Europe. Hybride entre socialisme et capitalisme, il a su garder une grosse part de l’héritage social de l’URSS. En effet, contrairement aux autres pays issus du démembrement de celle-ci, il a toujours refusé de s’ouvrir sans aucune protection au « libre marché ». C’est bien là ce qui le rend intolérable pour le camp atlantiste qui le couvre de boue via ses médias, organisations et institutions diverses, car il représente pour lui à la fois un manque à gagner et une potentielle contamination contestatrice de son ordre hégémonique. Il n’aura donc de cesse, comme il le fait pour tout État récalcitrant qui refuse de se plier à ses intérêts, d’orchestrer, au moment des élections bélarusses, des tentatives de changement de régime (« révolutions » de couleur). Instrumentalisant les nouvelles couches moyennes issues principalement des nouveaux services, très souvent conquises par les sirènes de l’Occident, et ressuscitant les éléments héritiers de la collaboration avec les nazis pendant la Grande guerre patriotique, il tente périodiquement de faire de cet équipage, le bélier de la déstabilisation du gouvernement. Dans le cas du Bélarus, cette stratégie s’est pour le moment avérée inefficace. En effet, dans un pays dont 25 % de la population a été exterminée par les nazis, une opposition qui porte sur ses épaules le poids de la collaboration avec les SS et la Wehrmacht part avec un handicap certain. Qui plus est, l’ukrainisation du Bélarus ne constitue pas aujourd’hui pour les Bélarusses un horizon enviable à aucun point de vue. Loïc Ramirez est né en Espagne et a grandi en France, à Nanterre. Historien de formation, il est aujourd’hui journaliste indépendant. Il s’est spécialisé sur l’Amérique du Sud et l’Europe de l’Est et a collaboré avec Le Monde Diplomatique, Le Courrier ou encore le média espagnol El Salto.

ISBN 978-2-37607-275-1

123 pages

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Lutte héroïque, amère défaite
Lutte héroïque, amère défaite
Après avoir rappelé les raisons externes à l’effondrement de l’Union soviétique comme les agressions fasciste et capitaliste, la course aux armements, le poids de la solidarité internationaliste, l’auteur invoque la confusion des rôles entre le Parti et l’État pendant la période d’industrialisation rapide (1928-1945). La complexité de la nouvelle économie et la persistance de l’état de guerre (froide) après 1945 ont renforcé ces contradictions. Dans la période suivante, le XXe congrès se contenta de rejeter toute faute sur le « culte de la personnalité de Staline » sans chercher à approfondir. De nouveaux problèmes surgirent, relatifs cette fois à la politique économique : l’auteur relève la divergence croissante entre les salaires, la stagnation du salaire social (espace de logement, équipement en eau et chauffage central) ainsi que le manque relatif d’articles de consommation, ce qui eut pour effet d’encourager le système D, la corruption et les détournements. L’auteur blâme également le subjectivisme politique du XXIe congrès, qui, en confondant socialisme et communisme, brûla les étapes, annonçant déjà la période de l’édification complète de la société communiste. Le XXIIe congrès avalisa le passage de l’État prolétaire à l’État du peuple tout entier, qui, sous-entendant qu’il n’y avait plus qu’une classe sociale aux intérêts uniques, ne correspondait pas à l’état réel des choses. La classe ouvrière perdait ainsi son hégémonie historique. Dans ces conditions, il était impossible de s’opposer aux couches bureaucratiques et technocratiques qui contrôlaient de plus en plus l’appareil d’État. Bahman Azad,titulaire d’une maîtrise en économie et d’un doctorat en sociologie délivrés par des universités américaines, Bahman Azad a été directeur par intérim du centre d’études sur le Moyen-Orient de l’université Rutgers ainsi que professeur d’économie et de sociologie au Berkeley College dans le New Jersey.

ISBN 978-2-37607-271-3

200 pages

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