Catalogue
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L’idéologie anglaise. Le positivisme, le pragmatisme
Maurice Cornforth montre, que suite aux progrès de la science au XIXe siècle, opposer à la conception matérialiste de la connaissance, de la nécessité, d’un sens – racine des idées socialistes –, celle de l’idéalisme ancien, n’était plus tenable. Sur la défensive donc, la philosophie impérialiste dut reformuler les vieilles idées en leur donnant l’apparence de la « scientificité », du « naturalisme », afin de renouveler la guerre contre le matérialisme, mais cette fois, à travers lepositivisme et le pragmatisme, en niant carrément en bloc la connaissance, la nécessité, le sens.
En effet, pour Maurice Cornforth, ces philosophies, héritières directes de l’empirisme anglais du XVIIIe siècle, voient le monde comme une collection de faits, d’ « actions qui marchent », d’événements atomiques dont la seule connaissance qu’on peut en avoir ne doit pas aller au-delà de l’établissement de règles pour prédire des sensations ou des actions qui rapportent et en aucun cas prétendre refléter adéquatement la réalité objective. Le positivisme et le pragmatisme peuvent alors interdire de fait la compréhension matérialiste du mouvement, de l’histoire et des interconnexions réels du monde et donc empêcher de transformer ce dernier à la lumière de cette compréhension.
Maurice CORNFORTH
ISBN : 978-2-915854-36-7
298 pages
12€

L’idéologie anglaise. Wittgenstein et la « philosophie du langage »
Dans cette critique sans équivalent, Maurice Cornforth montre que le trait spécifique de la philosophie de Wittgenstein et de ceux qui l’ont suivi, ne réside pas tant dans ce qu’elle affirme, à savoir que la signification d’une expression verbale se résume à la détermination de son usage – prémisse tout à fait correcte –, que dans ce qu’elle en conclut par un précipité idéologique : la vanité de tout effort accompli dans le sens d’une rationalisation de ces usages, soit de la philosophie, et surtout de toute théorie générale de l’homme et de la société.
On comprend qu’au XXe siècle, et notamment dès le début de la Guerre froide dans le monde anglo-saxon libéral, hanté comme ailleurs en Occident par le spec-tre du progrès social, la « philosophie du langage » prit un tel essor qu’elle y est devenue la philosophie dominante.
Maurice CORNFORTH
ISBN : 978-2-915854-25-1
254 pages 12€

L’implosion du capitalisme contemporain
Les analyses proposées dans cet ouvrage s’articulent sur la définition centrale que l’auteur donne du capitalisme des monopoles généralisés. Ce concept permet de restituer leur signification à tous les faits saillants nouveaux qui caractérisent le capitalisme contemporain, pour toutes les régions du monde (centres et périphéries). Il donne cohérence à un tableau qui, sans cela, paraîtrait n’être dessiné que par le hasard et le chaos. Le qualificatif de « généralisé » précise le sens de cette transformation qualitative : les monopoles sont désormais dans une position qui les a rendus capables de réduire toutes les activités économiques au statut de sous-traitants. Ce concept de capitalisme des monopoles généralisés permet de situer la portée des transformations majeures concernant la configuration des structures de classe et les modes de gestion de la vie politique. La perte de contrôle du conflit qui oppose la financiarisation indissociable de la domination des monopoles et la poursuite de la croissance économique, l’implosion du système européen, l’émergence de pays du Sud et la paupérisation accélérée sont analysés dans ce cadre global. Mais faire coïncider un authentique « printemps des peuples » avec l’ « automne du capitalisme » annoncé par l’implosion du système exige à son tour de l’audace dans la pensée et l’action.
Samir AMIN
ISBN : 978-2-915854-46-6
144 pages 15€

L’Imposture du « Testament de Lénine »
Les comptes rendus habituels des derniers écrits de Lénine propagent la version selon laquelle Lénine aurait quelque temps avant sa mort laissé un « testament » comprenant un certain nombre de remarques négatives sur Joseph Staline, souhai- tant ainsi écarter ce dernier du poste de secrétaire général du Parti communiste. Cette version provient en partie de Trotski, qui l’a adoptée avec enthousiasme lors de sa campagne pour rem- placer Staline à la tête du parti, en partie de l’épouse de Lénine, Nadejda Kroupskaïa, et enfin en partie de Nikita Khrouchtchev et de la cinquième et dernière édition des œuvres de Lénine datant de l’époque de Khrouchtchev.
Le présent ouvrage s’appuie en grande partie sur les recherches du professeur Valentin A. Sakharov de l’Université d’État de Moscou. Son livre de 2003, Le Testament politique de Lénine, est le résultat d’années d’accès et d’étude de nombreuses copies d’archives des œuvres de Lénine, de brouillons de ces œuvres et d’originaux d’autres documents importants liés à la question du « testament » de Lénine. Il est intéressant de noter que Stephen Kotkin, auteur d’une biographie très officielle de Staline en trois volumes, et pourtant aux antipodes politiques du chercheur russe, a validé le sérieux de cette enquête. La présente étude aboutit à la même conclusion : ledit « testament » de Lénine est une imposture.
Le présent ouvrage comprend des chapitres qui examinent le rôle de Léon Trotsky dans ces mensonges, les erreurs et les men- songes du livre Le Dernier Combat de Lénine de l’historien Moshe Lewin, qui fut l’un des partisans les plus ardents de la validité de ce testament, ainsi que des chapitres individuels sur le rôle de l’épouse de Lénine, Nadejda Kroupskaïa, et celui de sa sœur, Maria Ilinitchna Oulianova.
Grover furr est professeur à Montclair State University. Sont déjà parus en français, aux éditions Delga, Khrouchtchev a menti, Les Amalgames de Trotsky, Iejov contre Staline, L’énigme du massacre de Katyn. Les preuves, la solution.
ISBN 978-2-37607-265-2
312 pages
pages
L’Invention d’atrocités
L’invention et la publication d’atrocités prétendument commises par un adversaire est depuis des siècles au cœur de la propagande et de la politique comme moyen efficace pour influencer l’opinion publique. Son utilisation peut servir de prétexte à toute une série de mesures hostiles contre des pays récalcitrants : de véritables guerres d’agression deviennent ainsi, aux yeux du public, des guerres de libération des opprimés, des blocus visant à affamer les civils ennemis, présentés sous l’étiquette moralisatrice de « sanctions », passent de même comme autant d’efforts visant à faire pression sur des gouvernements prétendument abusifs.
Ce livre élucide le rôle central joué par l’invention d’atrocités dans onze conflits majeurs des années 1950 à nos jours : de la Corée, du Viêt Nam et de Cuba pendant la guerre froide à l’Irak, la Libye et la guerre froide sino-américaine apparue plus récemment. Il met en évidence les nombreuses variantes de l’invention d’atrocités, les constantes marquées dans la manière dont elle est utilisée et les conséquences qu’elle entraîne pour les populations des pays ciblés. Le livre démontre la part prise par les médias et les organisations gouvernementales et non gouvernementales dans la tromperie du public quant à la réalité de ces événements hautement relayés. Alors qu’elle joue un rôle important et croissant dans les conflits mondiaux du XXIe siècle, la compréhension de l’invention d’atrocités et des moyens cohérents par lesquels elle a été utilisée, est devenue cruciale pour comprendre les événements géopolitiques d’aujourd’hui.
« Avec une précision clinique, A.B. Abrams a livré un exposé dévastateur sur le clan interventionniste qui a utilisé les droits de l’homme comme une arme afin de déstabiliser les nations ennemies et d’appauvrir leurs populations. »
Max Blumenthal, rédacteur en chef de The Grayzone. A. B. ABRAMS est un expert en relations internationales et sécurité dans la région Asie-Pacifique, diplômé de l’université de Londres, qui a publié de nombreux ouvrages sur la défense et la politique internationale. Il maîtrise plusieurs langues orientales, dont le coréen, le chinois et l’arabe.
ISBN 978-2-37607-274-4
555 pages

L’Odyssée chinoise
L’expérience historique de la République populaire de Chine est unique : c’est la réussite d’une stratégie de sortie du sous-développement à une échelle sans précédent, sous la direction d’un parti communiste qui a mobilisé la population sur la longue durée. Aujourd’hui l’espérance de vie des Chinois dépasse celle des habitants des États-Unis. Les salaires augmentent, 93% des Chinois sont propriétaires de leur logement, et leur revenu moyen se rapproche à grand pas de celui des Français. La Chine est la première puissance industrielle et commerciale du monde. Ses entreprises construisent des infrastructures dans 150 pays, et elle effectue les deux tiers des investissements mondiaux dans les énergies vertes. Certes, les problèmes demeurent immenses : la population vieillit, la crise immobilière menace, l’endettement interne est élevé. La Chine contemporaine charrie son lot de contradictions, elle a ses faiblesses et ses fragilités, mais elle continue d’avancer. Elle développe son marché intérieur, poursuit la transition écologique et entend devenir un « pays socialiste puissant et prospère » à l’horizon 2049. Il faudra se faire une raison : fermant la parenthèse de la domination occidentale, la Chine aspire à retrouver la place qui lui revient. Très bien documenté, utilisant largement des sources chinoises, cet ouvrage brosse un portrait saisissant de la Chine contemporaine et balaie bien des idées reçues.
Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA (Paris), Bruno Guigue est Professeur invité de l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud (Visiting professor of the School of Marxism, South China Normal University). Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages et de nombreux articles traduits en dix langues. Dernier ouvrage paru : Communisme, aux Éditions Delga, 2022.
400 pages
ISBN 978-2-37607-273-7

L’oubli de la raison
Au sortir des Lumières et de l’écroulement de l’ordre ancien, la bourgeoisie accédant au pouvoir, décide de confisquer le savoir à son profit et n’aura de cesse de se retourner contre la rationalité, la modernité scientifique, la vision laïque du monde et leurs conséquences révolutionnaires.
Juan José Sebreli montre ici, à l’échelle des deux derniers siècles, de Schelling à Derrida, de Schopenhauer à Deleuze, de Nietzsche à Foucault, d’Heidegger à Lacan, de Dostoïevski à Bataille, de Jung à Barthes, de Lévi-Strauss à Althusser, la cohérence accablante d’un dispositif idéologique dont l’apparente diversité ne doit pas masquer le profond dénominateur commun : à travers la négation de l’histoire, du sujet, de la raison, de l’universel, du signifié, l’irrationalisme consiste à entraver le libre développement de la pensée discursive qui tend à la remise en cause des rapports de production capitalistes. Ce jeu de massacre s’accomplira à travers la prédominance hégémonique du signifiant sur le signifié, de l’invariant sur le changement, de la singularité sur l’universalité, du sociétal sur le social, de l’inconscient sur le conscient, de la structure sur le sujet, du synchronique sur le diachronique, du mythe sur l’histoire, du fragment sur le système, de l’ineffable sur l’explicite, des instincts dionysiaques sur la rationalité apollinienne, du particulier sur le collectif, etc.
Ce dressage idéologique nous laisse aujourd’hui fort démunis face à une barbarie qui a décuplé dans un monde devenu désormais unipolaire : antisocial et impérialiste décomplexé. Cet ouvrage s’avère donc salutaire pour quiconque entend résister, en « déconstruisant » (réellement ce coup-ci) la mystification idéologique qui nous a conduits là, et en inversant la « transmutation des valeurs » opérée par l’irrationalisme contre-révolutionnaire.
Juan José SEBRELI
ISBN : 978-2-915854-48-0
429 pages 25€

Manifestation interdite
Manifestation interdite fut en 1935 le choix du jury du Prix Renaudot, mais Léon Moussinac fit savoir, la veille, qu’il le refusait. Il se mettait ainsi en accord avec ses idées qui le conduisaient à ne pas pactiser, même involontairement, avec les diverses institutions qui prétendent régenter la vie culturelle.
La manifestation qui donne son titre au roman est celle qui fut organisée à Paris en 1927 pour protester contre l’exécution de Sacco et Vanzetti. La police aux ordres du préfet Chiappe mit alors en oeuvre une grande brutalité que les milieux bien-pensants trouvèrent normale parce qu’elle leur convenait. Il en est souvent ainsi des mouvements sociaux lorsqu’ils gênent. Mais ce roman ne touche pas qu’à l’assassinat de deux innocents, il montre aussi l’ordinaire de la vie militante et le difficile cheminement d’un petit cadre pour regarder en face sa vie face à ce crime légal et faire le choix que sa conscience lui dicte. Il anticipe ainsi la situation qui viendra en France quelques année plus tard.
Pilonné par la police de Daladier en 1939 avec les autres productions de son éditeur, Manifestation interdite n’avait pas été réédité depuis sa première publication.
Léon MOUSSINAC
Préface de François Eychart
Prix public 17 euros
ISBN 978-2-37607-160-0
219 pages

Marx et l’amérique latine
Publié initialement en espagnol en 1980 et devenu depuis un classique, Marx et l’Amérique latine est une œuvre fondatrice de la pensée progressiste latino-américaine. Il ouvre un espace de réflexion complètement nouveau sur les formes spécifiques de la réception du socialisme en Amérique latine. À travers une lecture contextuelle virtuose, José Aricó étudie les raisons d’une méprise, d‘une mésentente entre Marx et cette réa- lité du monde, phénomène d’autant plus étrange qu’il s’agit du continent qui verra naître le Che Guevarra.Il est en effet incontestable que le peu d’attention que Marx et Engels ont porté à l’Amérique latine a d’abord pesé lourdement sur le destin théorique du continent au sein de la tradition socialiste. De même, le pamphlet hâtif de Marx contre Simón Bolívar ou l’éloge étonnant de l’invasion du Mexique par les États-Unis sous la plume d’Engels n’ont guère pu aider les disciples à appréhender la réalité nationale de l’Amérique latine.Mais peut-on se satisfaire d’une telle reconnaissance des faits, sans se demander ce qu’ils signifient, non pas quant à la réalité latino-américaine mais quant au corpus théorique marxiste ? Plus qu’à un simple exercice de philologie érudite, c‘est à une confrontation avec la validité des positions de Marx dans son examen des sociétés non typiquement bourgeoises que l’auteur nous convie.
Préface de Martín Cortés. Traduit de l’espagnol par Luis Dapelo.
José M. Aricó,né en 1931 en Argentine et décédé en 1991 dans ce même pays après un long exil au Mexique, José Aricó fut le principal introducteur et traducteur de Marx et de Gramsci en Amérique latine et l’auteur d’essais aussi stimulants qu’iconoclastes comme La Queue du diable ; l’itinéraire de Gramsci en Amérique ou le présent livre, dont c’est ici, après la parution des versions portugaise et anglaise, la première traduction en français.ISBN : 9782376071884
313 pages

Marx et Octobre 17 pour préparer l’avenir
2017 et 2018 resteront les années où le mouvement révolutionnaire a célébré cinq anniversaires majeurs : le 100e anniversaire de la révolution d’Octobre, le 150e de la première édition du Capital, le 170e du Manifeste communiste et du soulèvement parisien de Juin 1848, et le 200e anniversaire de Karl Marx. Mais si, comme révolutionnaires, nous parlons célébration, il ne s’agit pas pour autant d’un rite de fidélité au passé, ni d’un « devoir de mémoire », ni même d’une démarche académique (cette dernière étant indispensable).
Il s’agit d’abord de profiter de l’occasion pour se replonger dans l’étude des classiques tant pour en vérifier la pertinence que pour en approfondir et actualiser l’analyse. Par là il s’agit finalement d’affûter l’arme théorique pour s’en servir dans la bataille pour renverser la dictature de la bourgeoisie monopoliste et la remplacer par la dernière dictature de classe de l’histoire, celle du prolétariat, dont la tâche est de substituer au mode de production capitaliste, le mode de production communiste à sa phase initiale, le socialisme. C’est ce à quoi veulent contribuer ici les textes sur le Manifeste et sur le rapport de Marx avec les révolutions de 1 848 et de la Commune de Paris. Le premier est la réécriture d’un texte de Maurice Cukierman de 1998 publié par Réflexions marxistes, le second a été présenté Jean-Luc Sallé à la conférence Karl Marx tenue à l’Institut de Philosophie de Moscou en 2008.
Il s’agit ensuite de se pencher sur cet évènement sans précédent qu’a été la révolution d’Octobre pour s’interroger sur ce qu’elle a à nous apprendre, pour notre propre combat révolutionnaire. Cela passe par un rappel (un survol) des faits, aujourd’hui occultés ou déformés, à un point effrayant, y compris dans l’enseignement (que l’on compare la manière dont ces évènements sont traités en 1980 par les livres d’histoire du secondaire, et ceux d’aujourd’hui). C’est une véritable entreprise de révisionnisme-négationiste ! Et il est nécessaire de souligner les leçons à tirer pour préparer et faire triompher les révolutions à venir. C’est ce à quoi se proposent le texte de Maurice Cukierman « Connaître Octobre pour préparer demain », publié pour l’essentiel dans Intervention communiste et celui de l’intervention du camarade Dimitris Koutsoumbas, secrétaire général du Parti communiste de Grèce à la 19e rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers de Léningrad en novembre 2017.
Ces quatre textes par leur démarche ont l’ambition de justifier le titre de ce recueil.
Maurice CUKIERMAN
Dimitri KOUTSOUMBAS
Jean-Luc SALLÉ
ISBN 978-2-37607-154-9
122 pages

Marxisme et intersectionnalité
Les questions de race, de genre, d’identité sont au cœur de tous les débats, qu’ils soient politiques ou universitaires. Le monde semble se diviser en deux catégories : d’un côté, ceux qui sont a priori du côté des oppressés, de la race et du genre notamment, de l’autre, ceux qui se positionnent en réaction face à ces nouvelles luttes.
L’auteur prend ici le parti de révéler le non-dit de cette fausse opposition. Il montre d’abord qu’une certaine gauche ralliée à la théorie de l’intersectionnalité n’est pas aussi progressiste qu’elle le laisse entendre. Ensuite, il met en lumière l’opposition absurde qui lui fait face, la majeure partie du temps. Cela, afin de montrer que ces deux camps participent en fait d’un même élan et d’une même manière de penser les problèmes actuels. En effet, ils ont en commun le fait d’évincer grandement ou totalement le rapport aux conditions matérielles réelles dans l’analyse qu’ils peuvent faire du monde social. Pire encore, ils font de la seule sphère du discours le lieu unique de la connaissance. Les déterminations objectives, de classe notamment, sont alors mises de côté.
Pour conduire à bien cette enquête qui invite à penser différemment l’actualité, Loïc Chaigneau s’efforce d’abord de reconstituer l’épistémologie du postmodernisme comme terrain idéologique commun à nos opposants de façades. Un moyen de cerner les enjeux derrière ces querelles identitaires à la marge des vaines polémiques. C’est ensuite seulement qu’il peut démystifier à la fois cette gauche dont on découvre le conservatisme naïf et une certaine droite réactionnaire qui ne semble pas avoir grand- chose à lui envier. L’analyse marxiste de l’auteur nous conduit alors à repenser la question du progrès, de l’éthique, de la république et du communisme par-delà les anathèmes d’un monde trop manichéen.
Loïc chaigneau, né en 1993, est doctorant en philosophie et président de l’IHT. Il est l’auteur de plusieurs essais depuis 2013 dont Pourquoi je suis communiste (2019) et Penser la transformation du moment présent (2021). Ses récents travaux universitaires portent notamment sur l’épistémologie des sciences sociales.
ISBN 978-2-37607-227-0
125 pages

Marxisme et Universalisme
Faut-il continuer d’opposer, comme y invite l’opinion dominante, l’universalisme des « droits de l’homme » au particularisme des classes sociales, des nations ou des « civilisations » ? À l’inverse, « la » nation et l’« humanité », et en conséquence, le patriotisme et l’humanisme, ne sont-ils pas secrètement divisés par des fractures de classes bien réelles dont doit tenir compte toute stratégie progressiste ? Quant à la lutte des classes, dans laquelle les dominants ont provisoirement conquis l’initiative historique, n’est-elle pas le levier paradoxal par lequel le genre humain peut réellement s’unifier au lieu de s’abandonner au faux universalisme de la « construction européenne » et du « transatlantique », ce particularisme du riche qui voudrait imposer au monde une seule pensée et une seule langue ? C’est à quoi ce livre invite à réfléchir à travers une série d’articles sur la lutte des classes, la nation, l’exterminisme capitaliste, mais aussi sur le devenir de la France et de la langue française.
Georges GASTAUD
ISBN : 978-2-915854-77-0
486 pages 28€