URSS vingt ans après. Retour de l’Ukraine en guerre
Qu’est-il advenu de l’Union soviétique, vingt ans après ? Loin de tout discours officiel, de la gloriole des « élites », c’est la parole des petites gens que nous avons recueillie dans toute une série de reportages en Crimée, au moment de son rattachement à la Russie en mai et juin 2014. Puis l’aventure s’est poursuivie à Odessa en octobre et novembre, peu de temps après le massacre dans la Maison des syndicats, puis en Moldavie, en Transnistrie et en Gagaouzie. Nous voulions connaître l’opinion de ceux dont les seules victoires, provisoi- rement acquises, se nomment « pain » et « abri pour dormir », étant entendu que tout est remis en cause le matin de chaque jour qui naît, quand la guerre est là, la pire des guerres la guerre civile… Ils ont dit ce que représentait l’Union soviétique pour eux, comment ils avaient vécu le Maïdan, la rébellion dans le Donbass et la catastrophe actuelle. En partageant avec eux le pain et le sel, nous avons commencé à entrevoir une autre réalité que celle rapportée par nos médias… Danielle Bleitrach Marianne Dunlop

ISBN : 978-2-915854-78-7

241 pages 19€

19.00 Ajouter au panier
Famine et transformation agricole en URSS
De sa formation originelle au xe siècle jusqu’aux xixe et xxe siècles, la Russie a connu un long passé de famines (plus de quatre cents recensées). En URSS, la NEP, que Lénine dut mettre en place suite à la guerre dite « civile », n’était pas parvenue à éradiquer ce fléau, comme le démontrent les famines de 1924 et 1928. Dans l’espoir d’y mettre un terme, l’URSS s’inspira des conseils des meilleures fermes industrielles américaines pour lancer la collectivisation. De fait, après la famine de 1932-1933, il n’y eut pas d’autre famine majeure avant celle de 1946 qui se situait dans les difficiles conditions de l’après-Seconde Guerre mondiale. Autrement dit, ce n’est pas la collectivisation qui a créé la famine, mais c’est au contraire la collectivisation qui l’a éradiquée. Quant à la thèse conspirationniste qui attribue au régime soviétique la volonté de tuer par la faim les nationalistes ukrainiens, les recherches de Mark Tauger, historien reconnu de l’agriculture russe et auteur d’une histoire mondiale de l’agriculture, contestent cette interprétation trop largement répandue et véhiculée notamment par Robert Conquest et Timothy Snyder. Contrairement à ce que disent ces auteurs, le régime a réduit ses exportations de blé et distribué des millions de tonnes de vivres à partir de ses réserves pour contrer la famine, ce qui invalide l’image d’une famine artificiellement créée. De plus, la famine ne se limitait pas à l’Ukraine, mais a touché pratiquement toute l’Union soviétique et elle résultait d’abord d’une série de catastrophes naturelles qui ont diminué considérablement les récoltes. Plus important encore, le régime soviétique dépendait pour sa survie de la paysannerie et s’est appuyé sur elle pour surmonter la famine. Les paysans ont ainsi produit une plus grande récolte en 1933, malgré les conditions tragiques dans lesquelles ils ont dû travailler. Ces éléments montrent que la collectivisation a permis la mobilisation et la répartition des ressources, comme l’usage des tracteurs, l’aide aux semences et l’aide alimentaire, afin de permettre aux agriculteurs de produire une bonne récolte pendant une famine sans précédent dans l’histoire russe puis soviétique. Enfin, l’un des désastres naturels qui causa la famine de 1933 incita le scientifique soviétique Pavel Loukianenko à créer de nouvelles variétés de blé, ce qui fut à l’origine de la révolution verte soviétique. Mark TAUGER

ISBN : 978-2-37607-114-3

399 pages

28€

28.00 Ajouter au panier
Les guerres de Staline
Sur le Staline et l’URSS des années 1939-1953, je n’ai pas souvenir d’avoir lu de travail universitaire aussi sérieux et globalement indifférent au qu’en-dira-t-on (c’est-à-dire à l’historiographie occidentale dominante) depuis la généralisation à l’ensemble de l’Europe, au cours des années 1980, de la chape de plomb réactionnaire. Tout en sacrifiant d’abondance au thème du « dictateur soviétique » et en se défendant de vouloir « réhabiliter Staline », Roberts s’est livré à un bel exercice de courage intellectuel. C’est en ce début du xxie siècle faire beaucoup pour la science historique que de résister à la marée antisoviétique qui a recouvert le champ de la « soviétologue » internationale et submergé la française. L’historien irlandais aura notablement contribué à donner satisfaction posthume à la revendication d’histoire honnête de l’URSS émise en 1964 par Alexander Werth qui – à la différence de son fils Nicolas, porté toujours plus loin au fil du temps vers la diabolisation de Staline et vers l’indulgence pour tout label antisoviétique – aima le peuple soviétique de la « Grande Guerre patriotique » et estima grandement son leader « aux nerfs d’acier » (formule empruntée au maréchal Joukov). Geoffrey ROBERTS Préface d'Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine (Paris VII)

ISBN : 978-2-915854-66-4

543 pages 30€

30.00 Ajouter au panier
Communisme
Le communisme n’est pas une doctrine abstraite, éthérée, qui brillerait au firmament des idées pures. Ce n’est pas le « millénium de la fraternité universelle » que raillait le jeune Marx, mais dit-il, « le mouvement réel qui change l’état de choses actuel ». Force agissante dans l’histoire, il a contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons. Au cours du siècle écoulé, il a débarrassé l’humanité du nazisme, précipité la défaite du colonialisme et infligé un coup d’arrêt à l’impérialisme : ce triple succès suffit à lui donner des lettres de noblesse révolutionnaire. Il n’a pas instauré une société sans classes, mais mené des luttes de classes qui ont changé la société. Au prix de mille difficultés, il a arraché des millions de vies à la misère, à l’analphabétisme et aux épidémies. Semé d’embûches, le long combat des communistes a soustrait au sous-développement le quart de l’humanité. Mais son histoire n’est pas terminée. Au lendemain de l’effondrement de l’URSS, le modèle occidental devait répandre ses bienfaits sur les nations ébahies. La chute du communisme devait prononcer la « fin de l’Histoire ». Erreur de pronostic. À la place du libéralisme triomphant, c’est la Chine populaire, avec son parti communiste de 95 millions de membres, qui dame le pion à l’Occident. Balayant les idées reçues, le présent ouvrage retrace l’histoire du communisme, de son élaboration théorique à ses réalisations contemporaines. Il impose une relecture des événements du xxe siècle qui en restitue la véritable signification. À rebours du discours dominant, il montre que le communisme est loin d’avoir dit son dernier mot.   Bruno Guigue Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, Bruno Guigue est chercheur en philosophie politique et observateur de la vie internationale. Il est l’auteur de huit ouvrages et de nombreux articles traduits en dix langues. Dernier ouvrage paru : Philosophie politique, aux Éditions Delga.

ISBN 978-2-37607-237-9

470 pages

27.00 Ajouter au panier
Erreur ou trahison ?
Erreur ou Trahison ? Enquête sur la fin de l’URSS représente une chronique en temps réel des événements qui ont mené à l’effondrement de l’Union soviétique. L’ouvrage cherche à établir si la chute de l’URSS a constitué, de la part de l’équipe au pouvoir, une erreur de stratégie ou une gigantesque manipulation, orchestrée de toutes pièces. L’auteur envisage l’une après l’autre les théories échafaudées jusqu’à présent de la chute de l’Union soviétique pour ensuite présenter la sienne, de façon tellement détaillée et documentée qu’elle ne peut qu’emporter l’adhésion du lecteur. Malgré sa taille conséquente, ce livre haletant, truffé d’anecdotes souvent teintées d’humour, se lit comme un roman, dont les conséquences sont néanmoins d’importance majeure autant pour comprendre l’histoire passée et présente que pour anticiper toute expérience socialiste future. « Le livre montre qu’en proclamant lidée de créer un socialisme à visage humain, M.S. Gorbatchev et son entourage se sont fixé dès le début la tâche de la transition vers léconomie capitaliste privée, la fin du PCUS au pouvoir, le retournement idéologique de la société, la destruction de lURSS. » Alexandre Ostrovski. 19 octobre 2013 Alexandre Ostrovski Historien formé à l’Académie des Sciences de Leningrad, Alexandre Vladimirovitch Ostrovski (1947-2015), spécialiste à l’origine de l’agriculture des derniers temps du tsarisme, a enseigné dans le supérieur dans cette même ville (devenue depuis Saint-Pétersbourg). Il est l’auteur de plusieurs autres livres qui ont fait date : «Солженицын: прощание с мифом» (2004) [Soljenitsyne : Adieu au mythe], «1993 год: Расстрел Белого Дома» (2008) [1993 : l’assaut contre le parlement.], «Кто поставил Горбачёва?» (2010) [Qui a mis Gorbatchev au pouvoir ?].  

ISBN 978-2-37607-250-8

804 pages

     
33.00 Ajouter au panier
Il était une fois en U.R.S.S.

Quand on évoque leur ancienne patrie devant des habitants de l’ex-URSS, ceux-ci laissent percer un sourire, une lueur dans les yeux, renvoyant à des temps forts et des souvenirs impérissables, qu’ils ne demandent qu’à raconter.

Fin connaisseur de l’espace soviétique, où il effectua nombre de séjours, dont l’un en poste à Alma-Ata (Kazakhstan) de 1985 à 1988, et se basant, avec faits de société et anecdotes à l’appui, sur ses observations personnelles, Jean-Paul Batisse met au jour les raisons d’une telle nostalgie de la « belle époque » dans tous les domaines, pour voir en quoi celle-ci se distinguait du mode de vie occidental.

En Russie, d’après La Croix (2015), à la question « quel système préférez-vous ? », ils sont 34 % à répondre l’URSS, contre 29 % pour le système actuel et seulement 11 % pour la démocratie à l’occidentale. Un autre sondage, réalisé par la société Levada, indique que 56 % des Russes regrettent l’Union soviétique. Même les rares qui n’éprouvent pas une telle nostalgie reconnaissent que l’ancien système présentait quelques avantages, qu’un certain état d’esprit a disparu.

L’auteur, Jean-Paul BATISSE, ne se serait pas lancé dans l’écriture de ce livre s’il n’y avait pas été encouragé par de nombreux amis ex-soviétiques, qui estiment qu’il est essentiel que l’Occident connaisse la vérité sur leur ancienne patrie.

 

ISBN 978-2-37607-169-3

241 pages

18.00 Ajouter au panier
La nuit finit à Tours

 La nuit de l’humanité, la boucherie de 14-18, adoubée par la IIe Internationale et la collaboration de classes de beaucoup de socialistes, « finit à Tours ». En effet, le formidable espoir surgi de la Révolution d’octobre 1917 permit, à Tours, de nettoyer les écuries d’Augias de la SFIO qui s’était vautrée dans le collaborationnisme (Union sacrée, participation aux ministères bourgeois, vote des crédits de guerre), et de créer le Parti communiste français.

Comme le montre admirablement ici en 1950 pour le trentième anniversaire du PCF, l’historien communiste Jean Fréville (1895-1971), tout retour sur le Congrès de Tours ne peut faire l’économie de cette question de l’opportunisme, notamment dans la mesure où les 21 conditions imposées par Lénine pour l’adhésion à la IIIe Internationale naissante, raison même de la convocation de ce congrès, étaient profondément chevillées au rejet radical de tout réformisme.

Pour autant, cette fracture entre collaborationnisme « de gauche » et communisme conséquent continuera au niveau mondial de travailler le xxe siècle de part en part jusqu’aux figures liquidatrices de Gorbatchev en URSS, d’Occhetto en Italie, etc. (cornaquées par les États-Unis). Et plus près de nous, qu’aurait pu écrire Jean Fréville sur l’évolution du PCF depuis essentiellement 1994 ? N’est-ce pas encore cet arc collaborationniste qui a miné ce parti, se faisant le fourrier de toutes les contre-révolutions « colorées » de l’OTAN (Yougoslavie, Libye, Biélorussie, Tibet, Ukraine, Syrie, etc.), de la soumission de la souveraineté nationale à la junte oligarchique non élue de Bruxelles (adhésion servile au PGE), de l’escroquerie d’une supposée « Europe sociale » par définition impossible du fait des oukazes sur la « concurrence libre et non faussée » verrouillés par la règle de l’unanimité des 27, de la promotion des thématiques sociétales libérales libertaires (voir Clouscard) au détriment des problématiques sociales (nationalisations, planification sociale, sortie impérative de l’UE), sans oublier la création ex nihilo de Mélenchon par M.-G. Buffet et consorts (2008-2009) en mettant de fait le parti historique, de Tours, des 75 000 fusillés, du CNR et de la lutte des classes au service de l’ascension d’un groupuscule purement gesticulatoire tout juste détaché du PS pour la circonstance, afin de finir le travail de Mitterrand : liquider le PCF. 

Comme hier à Tours, aujourd’hui, au tournant du centenaire de ce parti, c’est indubitablement de la prise de conscience et de l’éradication ou non de ce fléau qu’est la collaboration de classes, que dépendra son avenir, notamment dans les vastes pans des classes laborieuses devenues abstentionnistes.

Jean Fréville Avec une préface de Rémy HERRERA

« Comment des gens qui n’ont rien à voir avec le communisme peuvent se retrouver à la tête d’un parti [communiste] et comment les communistes sont incapables de s’en débarrasser ? » Danielle Bleitrach

ISBN : 9782376072003

712 pages

 
27.00 Ajouter au panier
Et pour quelques bobards de plus
L’histoire de l’Union soviétique – si elle mérite encore le nom d’histoire – se caractérise dans notre pays par l’absence de débat contradictoire. Le consensus politique veut que la droite attaque Staline comme incarnation-repoussoir de tout système socialiste et la gauche, comme symbole du fourvoiement de nobles idéaux. Imperturbablement donc, les opérations de propagande se suc- cèdent sur le mode du film d’horreur, du « Tyran rouge » à l’« Ombre de Staline » et ce, jusqu’à l’eschatologique « Apocalypse Staline ». L’actuelle réactivation des vieux « bobards » colportés par la guerre froide vise manifestement à exclure les communistes de l’espace public. Elle entre néanmoins en contradiction avec la tendance actuelle, liée à l’ouverture des archives de l’URSS, qui fait litière d’un certain nombre de légendes noires. C’est donc à une contre-enquête comparative que s’emploie ce livre.Étayée par une proximité avec de nombreux chercheurs et fruit d’une activité éditoriale concernant l’Union soviétique de près de quinze ans, cette entreprise n’est pourtant pas dépourvue d’un esprit polémique et partisan. Mais quand le Parlement européen n’hésite plus, désormais, à décréter une équivalence entre nazisme et communisme, n’est-ce pas plutôt cette apparente « impartialité », indifférente à ce que Hitler ait gagné ou non en 1945, qu’il conviendrait d’interroger ? Aymeric MONVILLE, né en 1977. Éditeur depuis quinze ans de nombreux ouvrages sur l’URSS qui n’ont cessé d’alimenter sa réflexion, il est aussi l’auteur de plusieurs essais de philosophie politique : Misère du nietzschéisme de gauche, L’Idéologie européenne, Le Néocapitalisme selon Michel Clouscard, Les Jolis grands hommes de gauche, ainsi que d’une enquête sur l’état actuel de la liberté d’expression : Julian Assange en danger de mort.

ISBN : 9782376071891

106 pages

10.00 Ajouter au panier
Qui aidait Hitler ?
Par ce témoignage de première main, Ivan Maïski ambassadeur soviétique en Grande-Bretagne de 1932 à 1943, déconstruit la légende, forgée par l’Occident, de la connivence intrinsèque entre le Reich et l’Union soviétique. Les pourparlers en vue d’un pacte tripartite d’assistance mutuelle entre l’Angleterre, la France et l’URSS (mars-août 1939) n’ont pas été interrompus à cause du pacte de non-agression germano-soviétique d’août 39. Au contraire, l’URSS a conclu ce dernier parce que les Anglais et Français ont systématiquement saboté toute tentative de coopération loyale avec l’URSS pendant toute la durée des pourparlers tripartites. Anglais et Français sont en effet rentrés dans ces pourparlers à reculons, uniquement pour calmer leur opinion publique et faire traîner les négocia- tions, dans l’espoir de donner à Hitler le temps d’attaquer l’URSS. Dès 1937, les dirigeants anglais ont même adressé des supplications serviles au chancelier du Reich pour la signature d’un pacte quadripartite des « Quatre Grands » (Allemagne, Angleterre, France, Italie) qui laisserait aux nazis les coudées franches à l’est. L’URSS ne pouvant espérer de front anti-hitlérien, il fallut donc consentir à une paix séparée provisoire (et non à une alliance) avec l’Allemagne. Et c’est cette dernière qui en prit l’initiative. Il fallait pour l’URSS prévenir coûte que coûte la création d’un front capitaliste unique contre elle et re- tarder l’agression nazie pour mieux se préparer à la guerre future. L’URSS pesa le pour et le contre : bien qu’elle sût que cet accord serait utilisé pour attiser à l’Ouest les ressentiments antisoviétiques, elle décida que les avantages l’emportaient malgré tout. Si l’on peut vérifier, aujourd’hui comme hier, que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », Ivan Maïski rappelle que le camp socialiste, de par ses principes mêmes, a toujours dirigé ses efforts pour lutter en faveur de la paix. Il était en effet exempt de classes susceptibles de gagner quoi que ce fût de la guerre et, entièrement absorbé par la première expérience de construction du socialisme, il avait tout à perdre d’un conflit qui l’eût détourné de sa tâche. Ivan MAÏSKI

ISBN : 978-2-915854-64-0

217 pages 18€

18.00 Ajouter au panier
L’Énigme du massacre de Katyn
Avril 1943 : trois mois après la défaite nazie à Stalingrad et alors que la Wehrmacht reflue vers l’ouest, Joseph Goebbels annonce que l’armée allemande a exhumé à Katyn, près de Smolensk, un charnier contenant plusieurs milliers de prisonniers de guerre polonais. Souhaitant sans doute ainsi diviser le camp allié, il impute ces massacres aux Soviétiques en les datant du printemps 1940, soit avant l’invasion allemande du 22 juin 1941. Dès le début, le rapport nazi, concocté visiblement à la va-vite, présente des incohérences, notamment le fait que les douilles des balles retrouvées sont de marque allemande. Les Soviétiques récusent aussitôt les allégations allemandes ; le gouvernement polonais en exil à Londres, en revanche, s’empresse de valider la version nazie. Septembre 1943 : ayant reconquis la région de Smolensk, les Soviétiques entament une contre-enquête ; ce sera le rapport Bourdenko qui atteste du fait que les Allemands ont capturé ces prisonniers de guerre polonais après l’invasion de l’URSS et les ont exécutés en 1941. Des documents trouvés sur les cadavres, postérieurs au printemps 1940, sont ainsi présentés aux observateurs internationaux. La propagande de Goebbels devient néanmoins, surtout à partir du maccarthysme, un dogme anticommuniste de la guerre froide. En 1992, les antisoviétiques exultent lorsque Boris Eltsine remet au gouvernement polonais un dossier secret attestant prétendument de la culpabilité des Soviétiques. Dès 1995, ce rapport est néanmoins invalidé par des enquêteurs russes indépendants, qui montrent notamment que le tampon utilisé sur l’une des lettres contenues dans le dossier secret est celui du PCUS (nom du parti communiste à partir de 1952), alors qu’en 1940 le parti portait encore le nom de Parti communiste pansoviétique (bolchevik). C’est ce tampon pour le moins anachronique que nous reproduisons en couverture du présent livre au-dessus du cartouche de titre (voir aussi la légende de l’illustration de cette couverture en page 2). On aurait pu en rester là, n’eût été la découverte faite, en 2011 d’un charnier à l’Ouest de l’Ukraine à Volodymyr-Volynskyï. Le site présente des balles allemandes datées de 1941, porte la marque indéniable des méthodes utilisées par le SS Jeckeln et contient les dépouilles de femmes exécutées avec leurs enfants – alors que les Soviétiques, contrairement aux nazis, n’ont jamais, nulle part, exécuté d’enfants. Mais on y trouve aussi deux badges de policiers polonais qu’on avait présentés comme ayant été tués lors des massacres de Katyn et enterrés à 1 200 kilomètres de là. Cela atteste du fait que les prisonniers de guerre polonais n’ont pas été exécutés en 1940 mais ont été capturés puis assassinés par les nazis après l’invasion de 1941. La thèse de la culpabilité soviétique à Katyn s’effondre. Dans ces conditions, une question se pose : continuera-t-on encore longtemps d’enseigner dans nos écoles la propagande de Joseph Goebbels ? Grover furr est professeur à Montclair State University. Sont déjà parus en français, aux éditions Delga, Khrouchtchev a menti (2014), Les Amalgames de Trotsky (2016), Iejov contre Staline (2018). D’autres ouvrages sont à paraître.  

ISBN : 9782376071778

224 pages

25.00 Ajouter au panier
Le massacre de Katyn
Ce livre initie le lecteur aux preuves selon lesquelles Joseph Staline et l’équipe dirigeante soviétique n’ont pas fait fusiller des dizaines de milliers de prisonniers de guerre polonais en avril-mai 1940 – événement connu dans l’histoire comme “le massacre de Katyn”. En avril-juin 1943, des troupes nazies déterrent plusieurs milliers de corps d’officiers polonais dans la partie ouest de l’URSS. Les nazis affirment que les Soviétiques ont exécuté ces officiers en 1940. Version immédiatement acceptée par le gouvernement polonais en exil à Londres, fanatiquement anticommuniste. Le gouvernement soviétique crie à la propagande nazie. “Katyn” devient le mot de passe de la politique de guerre froide. Les anticommunistes et les trotskystes accusent les Soviétiques d’avoir exécuté les Polonais; l’URSS et les communistes partout ailleurs en rendent les nazis responsables. Après 1989-1991, le gouvernement soviétique de Mikhaïl Gorbatchev proclame que Staline a effectivement fait exécuter les Polonais. En 1992, le président russe Boris Eltsine remet aux Polonais des documents du fameux “dossier fermé n°1” comme preuve de la culpabilité soviétique à Katyn. Depuis 1995, de nombreux historiens russes ont affirmé que ces documents étaient des faux, destinés à dénigrer le Parti communiste soviétique et Staline en général. Tandis que les anticommunistes (et les trotskistes) les acceptaient comme “preuve” irréfutable. En 2011, des archéologues polonais et ukrainiens ont enquêté sur les charniers de Volodymyr-Volynskyï (Ukraine), qui contenaient des victimes des nazis, ainsi que les badges de deux policiers polonais qu’on pensait “victimes de Katyn”. Plus de 96 % des douilles des balles retrouvées sont de facture allemande et datent de 1941. Cette découverte démonte – et infirme absolument – la version “officielle” du “massacre de Katyn”. Cette “version officielle” ne peut être vraie. Ce livre se veut une présentation objective, scientifique et un compte rendu des éléments de preuve concernant ce sujet important au plan historique et politique. Grover FURR

ISBN : 978-2-915854-88-6

69 pages

10€

10.00 Ajouter au panier
Sovietica
Ce siècle (1917-2017) fut le théâtre, comme on sait, de l’affrontement de deux systèmes antinomiques, le capitalisme et le socialisme, mais aussi, corollairement, et ceci reste pour l’essentiel un impensé, de deux anthropologies antinomiques, homo oeconomicus et homo sovieticus, qui avaient poussé sans grand contact de chaque côté de la digue. En 1989-1991 les vannes ont été subitement ouvertes… À travers le présent récit autobiographique livré par une Soviétique, Irina Malenko, qui dut dans les années 90 émigrer aux Pays-Bas puis en Irlande, c’est le télescopage de ces deux anthropologies qui nous est raconté ; narration faite de va-et-vient entre elles, dans le temps et la géographie. Dans une véritable balade à ciel ouvert dans l’idéologie « libérale libertaire » (voir Michel Clouscard, Éditions Delga), essence ultime d’homo oeconomicus, Irina Malenko, qui ayant grandi en URSS a été de fait préservée de la contamination de cette chimère, montre un Occident malade de l’instant trivial même qu’il corrompt (la séquence logique production-consommation y est retournée pathologiquement en son inverse), et nous découvre en contrepoint homo sovieticus comme son édifiante « rédemption ». Comme tous les sondages en Russie aujourd’hui le montrent, les ex- Soviétiques regrettent majoritairement l’URSS et, ayant expérimenté à leur corps défendant et à leurs dépens les « miracles » du libéralisme débridé, ratifieraient sans aucun doute pour la plupart le point de vue anthropologique d’Irina Malenko. La publication de ce livre sans équivalent constitue un événement éditorial inédit majeur. Irina MALENKO

ISBN 978-2-37607-150-1

508 pages

29.00 Ajouter au panier