Catalogue
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Vérités et savoirs du marxisme
POURQUOI est-on passé, en quarante ans, de la perspective triomphaliste
du marxisme comme horizon indépassable (Sartre, 1960) au marxisme
revendiqué comme lieu inhabitable (Badiou, 2002) ?
Comment a-t-on glissé de ce triomphalisme à un marxisme qualifié par
Derrida de « spectral » ?
Pourquoi a-t-on troqué l’engagement sartrien, en situation, pour ce que l’auteur
qualifie de « désarticulation de toute ontologie » dans le marxisme actuel et
dans la politique en général ?
Comment une tradition de pensée a-t-elle réagi à l’horizon bouché par le
postmodernisme et ladite « fin de l’histoire » ?
À travers l’étude des penseurs les plus influents du marxisme contemporain,
Elías José Palti interroge une « crise », qu’il met d’ailleurs entre guillemets pour
mieux nous permettre de la penser entre parenthèses, crise qui est peut-être aussi
celle du Politique lui-même dans nos sociétés contemporaines.
ISBN 978-2-37607-143-3
220 pages
Vie de Lucrèce
Six cents ans après la découverte par Poggio Bracciolini des 7400 vers du De Natura Rerum, qui fut un des coups d’envoi essentiels de l’humanisme de la Renaissance, il fallait la sagacité d’un des plus grands philologues actuels, Luciano Canfora, pour ramener à la lumière la vie du poète et philosophe latin qu’une vétilleuse censure, dès l’Antiquité, a voulu faire disparaître avec l’ensemble de l’épicurisme.
Luciano CANFORA
ISBN : 978-2-37607-133-4 Nombre de pages : 178 17€
Visions de la liberté
Durant les quinze dernières années de la guerre froide, Américains, Cubains, Soviétiques et Africains se disputent l’avenir de l’Angola, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats cubains, et de la Namibie, dernière colonie africaine.
Les Sud-Africains, les Américains, et les Cubains avaient des visions différentes de la liberté pour l’Afrique australe. Les Sud-Africains affirmaient qu’ils se battaient pour endiguer l’assaut communiste. Ils le croyaient probablement. Mais ils partaient également se battre pour une autre raison, plus prosaïque, qui l’emportait sur tout le reste : défendre l’apartheid et l’injustice raciale.
Le rôle de Cuba en Angola est sans précédent. Aucun autre pays du tiers monde n’a jamais projeté sa puissance militaire au-delà de son voisinage immédiat.
Les troupes cubaines sont restées pour défendre l’Angola face à l’Afrique du Sud, pour aider l’ANC et la SWAPO et parce que les dirigeants cubains étaient convaincus que leur départ serait l’occasion pour l’Afrique du Sud d’imposer Savimbi à l’Angola et un régime fantoche en Namibie. L’idéalisme était un élément clé de la politique étrangère cubaine.
Comme pour son premier ouvrage, Missions en conflit. La Havane, Washington et l’Afrique, portant sur la période 1959-1976, Piero Gleijeses utilise des sources d’archives, notamment des États-Unis, de l’Afrique du Sud et des archives cubaines jusqu’alors fermées aux chercheurs, pour proposer une histoire internationale sans précédent de cet important théâtre de la fin de la guerre froide. Ces sources aboutissent toutes à une conclusion : en humiliant les États-Unis Fidel Castro a changé le cours de l’histoire en Afrique australe. C’est la victoire de Cuba en Angola en 1988 qui a contraint Pretoria à libérer la Namibie et a contribué à briser les reins de l’Afrique du Sud de l’apartheid.
« J’étais en prison quand j’entendis parler pour la première fois de l’aide massive que les troupes cubaines internationalistes étaient en train d’apporter au peuple d’Angola. Nous, en Afrique, sommes habitués à être les victimes de pays qui veulent accaparer notre territoire ou soumettre notre souveraineté. Dans toute l’histoire de l’Afrique, c’est la seule fois où un peuple étranger s’est levé pour défendre l’un de nos pays. Cuba occupe une place spéciale dans le cœur des peuples africains. La contribution des internationalistes cubains à l’indépendance, la liber- té et la justice pour l’Afrique est sans équivalent. (...) Pour le soutien désintéressé de Cuba à la lutte pour libérer le peuple d’Afrique du Sud et tous les pays de notre région du système inhumain et destructeur de l’apartheid (...), nous remercions le peuple cubain du fond de notre cœur. »
Nelson Mandela
(né en 1944 à Venise) est professeur de politique étrangère états-unienne à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) de l’Université Johns-Hopkins. Il est célèbre pour ses recherches concernant la politique étrangère cubaine à l’époque castriste et a également publié différents ouvrages sur les interventions états-uniennes en Amérique latine. Il est le seul chercheur étranger à avoir eu l’autorisation d’accéder aux archives gouverne- mentales du gouvernement cubain. Gleijeses est titulaire d’un PhD en relations internationales du Graduate Institute of International Studies à Genève, et connaît l’afrikaans, l’allemand, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais et le russe. Du même auteur aux éditions Delga : Missions en conflit ; La Havane, Washington et l’Afrique australe, 1959-1976.
706 pages
ISBN 978-2-37607-215-7
Vous sortez du secteur américain. Une éducation communiste
« Françoise Bosman raconte la vie ordinaire d’une famille ouvrière dont la mère est allemande et le père français, tous deux comptant des ascendants révolutionnaires ou progressistes. Ce récit individuel rencontre en permanence la grande Histoire de la première moitié du xxe siècle : «
celle de deux familles ouvrières (d’origine ou par “chute” sociale d’ascendants prospères ruinés par une des innombrables crises capitalistes), la famille spartakiste de la mère, la famille “socialiste” du père qui, en France, après 1920, opte en partie pour le communisme. (...)
L’ouvrage fourmille d’allusions historiques qui inciteront forcément le lecteur à se documenter davantage sur l’histoire générale. Mais, sur le plan politique, il livre un enseignement essentiel : il permet de saisir ce qui a fait, de 1920 aux années 1960, l’originalité des individus communistes dans une société capitaliste et a constitué la force du PCF tant qu’il a revendiqué sans honte son appartenance communiste et son caractère de classe. (...)
Ceux qui appartiennent à la génération de Françoise Bosman, qu’ils soient nés de parents ouvriers ou non, ont beaucoup à partager avec elle. Ils trouveront dans la bio- graphie de son enfance une nouvelle confirmation qu’il était plus digne et plus utile, face aux immenses reculs historiques subis, de préférer la résilience à la capitulation. »
Annie Lacroix-Riz
Françoise Bosman, née en 1948, conservatrice générale honoraire du patrimoine, directrice du Service départemental d’Archives du Val-de-Marne (1995-2002), puis directrice des Archives nationales du Monde du Travail à Roubaix (2002-2011).
ISBN 978-2-37607-247-8
238 pages