Georges Lukacs

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Troisième et dernier volet d’une série intitulée La Destruction de la raison. Le chemin de l’irrationalisme de Schelling à Hitler, cette fresque qui décrit les attaques contre le rationalisme et explique les condi- tions de l’arrivée du fascisme en Allemagne, … Lire la suite­­

Georges Lukács

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Georges Lukács (en hongrois György, en allemand Georg) (1885-1971) est un philosophe marxiste et sociologue de la littérature hongrois, d’expression allemande et hongroise. Il est considéré à maints égards comme le plus grand philosophe marxiste après Marx. Chez les éditions … Lire la suite­­

Les Illusions de la modernité

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Le secret de la modernité construite par la civilisation occidentale à travers l’histoire européenne — qui a été la clé de son succès mais aussi celle de son échec — se trouve dans ce que nous appelons depuis au moins un siècle le « capitalisme ». Comment cette structure profonde de la modernité capitaliste est-elle liée aux événements historiques réellement vécus, aux mythes qui donnent un sens et un drame aux comportements de la vie quotidienne ? C’est la question qui sous-tend les textes rassemblés dans ce volume.

Les approches faites dans les premiers essais traitant de l’histoire de la politique, en particulier celle de l’actualité renouvelée du socialisme, et de l’histoire de la théorie – notamment certains aspects des travaux de Braudel, Heidegger et Lukács — préparent la tentative de systématisation du dernier essai, « Modernité et Capitalisme. Quinze thèses », dans lequel l’objectif est de réfuter ceux qui conçoivent la crise actuelle comme une crise de la modernité en tant que telle ou comme une crise de croissance de sa modalité capitaliste. Bien au contraire, il s’agit d’un processus dans lequel la modernité qui a prévalu pendant tant de siècles lutte pour conserver sa place, changeant de peau à travers de grands cataclysmes historiques, harcelée par une forme alternative de modernité — une forme post-capitaliste — qui pourrait venir un jour la remplacer.

Traduit de l’espagnol par Luis Dapelo.

Préface de Michael Löwy.

Présentation de l’éditeur par Aymeric Monville

Bolívar Echeverría Philosophe latino-américain d’origine équatorienne et de nationalité mexicaine né à Riobamba (Équateur) en 1941 et mort à Mexico en 2010. Avec Adolfo Sánchez Vázquez, dont nous publions également les principaux ouvrages, il est l’un des animateurs majeurs du marxisme dans le monde hispanique. Il fut professeur émérite de la faculté de Philosophie et de Lettres de la UNAM où il enseigna jusqu’à sa mort. Ses recherches ont porté sur la lecture de l’existentialisme de Sartre et Heidegger, la critique de l’économie politique de Marx et le développement de la théorie critique de l’école de Francfort, ainsi que sur les phénomènes culturels et historiques de l’Amérique latine. À partir de ces recherches, il a formulé sa critique de la modernité capitaliste et sa théorie de l’ethos baroque comme forme de résistance culturelle en Amérique latine, pour une possible et souhaitable « modernité alternative », c’est-à-dire une « modernité non capitaliste ».

ISBN : 9782376072034

234 pages

Ni calque ni copie

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José Carlos Mariátegui est non seulement le plus important et le plus inventif des marxistes latino-américains, mais aussi un penseur dont l’oeuvre, par sa force et son originalité, a une portée universelle. Son marxisme hérétique présente des affinités profondes avec quelques-uns des grands auteurs du marxisme occidental — Gramsci, Lukács ou Walter Benjamin. Le socialisme selon Mariátegui s’inscrit au coeur d’une tentative de réenchantement du monde par l’action révolutionnaire. La proposition la plus hardie et hérétique de Mariátegui, celle qui soulèvera les plus grandes controverses, est celle qui résulte du passage de ses analyses historiques sur le « communisme inca » et de ses observations anthropologiques sur la survivance des pratiques collectivistes à une stratégie politique qui fait des communautés indigènes le point de départ d’une voie socialiste propre aux pays indo-américains. Que ce soit dans le domaine de la philosophie ou de la stratégie politique, de la culture ou de la question agraire, de l’histoire ou de l’éthique, l’oeuvre de Mariátegui est entièrement traversée par un puissant souffle romantique-révolutionnaire, qui donne à sa conception marxiste du monde sa qualité unique et sa force spirituelle visionnaire.

(Extraits de la préface de Michael Löwy). Traduit de l’espagnol par Luis Dapelo.

 

José Carlos Mariátegui (1894-1930) fut un penseur marxiste péruvien. Théoricien prolifique jusqu’à son décès précoce, il est considéré comme l’un des penseurs latino-américains les plus influents du XXe siècle. Ses Sept essais d’interprétation de la réalité péruvienne ont fait l’objet d’une publication française aux éditions Maspero en 1968. Les éditions Delga ont déjà publié, quant à elles, sa Défense du marxisme en 2014. Cette anthologie, la première du genre en français, embrasse l’ensemble de son oeuvre.

ISBN : 9782376071945

337 pages

Les jolis grands hommes de gauche

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Onfray suggérant de bombarder Cuba ; Badiou nageant en pleine eurolâtrie bruxelloise ; Lordon promu porte-parole du mouvement Nuit Debout mais annonçant d’emblée que toutes les révolutions « sont belles parce qu’elles échouent » ; Michéa ne voyant dans l’antifascisme qu’un alibi « stalinien » ; Rancière se déclarant déçu dans ses doux « espoirs nés de l’effondrement de l’empire soviétique » pour mieux affirmer, blasé, que « la prise de pouvoir, nul ne sait aujourd’hui ce que ça veut dire » ; Todd qualifiant le communisme de pathologie pour mieux vanter les mérites dudit « hollandisme révolutionnaire »…
Le vieux rêve de la réaction, exclure les communistes de la communauté nationale (« communiste, pas français »), prend ici l’apparence de la bonne conscience « progressiste », ingénue. Mais si certains n’ont trouvé d’autre solution que de refaire le congrès de Tours à l’envers et de revenir au temps du grand Jaurès, ce n’est pas pour s’inspirer de son courageux combat pour la paix ; c’est pour mieux conjurer toute une époque : Octobre-17 et Stalingrad, la Résistance et le programme du CNR, l’antifascisme et l’anticolonialisme insufflés par le Komintern, et mieux se plonger ainsi la tête dans le sable. Pourront-ils encore longtemps « fuir l’histoire » ?
Rédigés sur une dizaine d’années, ces articles pianotent sur la gamme qui va de la polémique acerbe à la controverse argumentée, sans exclure parfois l’« exercice d’admiration » (Clouscard, Lukács et d’autres). Ils offrent un point de vue privilégié sur les débats qui agitent la gauche actuelle.

Aymeric MONVILLE

ISBN : 978-2-37607-119-8

315 pages

19€

La Destruction de la raison. Dé l’après Nietzsche à Heidegger et Hitler

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Troisième et dernier volet d’une série intitulée La Destruction de la raison. Le chemin de l’irrationalisme de Schelling à Hitler, cette fresque qui décrit les attaques contre le rationalisme et explique les condi-
tions de l’arrivée du fascisme en Allemagne, parue en 1954 mais écrite principalement pendant la guerre, est le grand livre de combat de Lukács. Dans ce présent volume, l’auteur s’attaque à la période marquée par l’immédiate influence de Nietzsche, jusqu’à Heidegger. En ligne de mire :
– La philosophie vitaliste, qui consiste à métamorphoser l’agnosticisme en une mystique et l’idéalisme subjectif dans la pseudo-objectivité du mythe. – La « mise entre parenthèses » phénoménologique, qui n’est qu’un arbitraire idéaliste subjectif s’affublant d’un pseudonyme visant à l’insti-
tuer en méthode objective.
– Heidegger, lequel offre un tableau authentique des réflexes intellectuels
que déclenche la réalité du capitalisme impérialiste de l’entre-deux-guerres chez ceux qui ne sont ni capables ni désireux de dépasser les expériences immédiates de leur propre existence dans le sens de l’objectivité, c’est-à-dire dans le sens d’une exploration de leurs causes socio-historiques.
Tous ces courants, et d’autres encore (Georg Simmel, Carl Schmitt, Ernst Jünger etc.), marquent des étapes différentes de l’irrationalisme allemand sur la voie qui a mené l’Allemagne à un désarmement intellectuel et moral face aux hordes hitlériennes.

Georg Lukàcs
avec une préface de DOMENICO LOSURDO

ISBN : 978-2-37607-117-4

465 pages

24€

Prolégomènes à l’ontologie de l’être social

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Lukács inscrit l’être social de l’homme dans ce que la manipulation capitaliste a pour fonction d’occulter : le travail, fondement ontologique, duquel dérivent la pensée, le sujet, la langue, etc.

Face à la négation du procès de production (prévalence des actionnaires sur les producteurs, prétendu avènement d’une société de l’immatériel, prépondérance des services en Occident et « usine du monde » délocalisée partout ailleurs, etc.), face à l’imposture capitaliste qui voudrait identifier le marché mondial avec le terminus de l’émancipation humaine et ainsi décréter la fin de l’histoire, cet ouvrage de Georges Lukács, livre de philosophie fondamentale, l’un des plus importants du siècle, constitue l’indispensable antidote.

Leur intégration sociale organisera au niveau global la praxis humaine, dans toute la richesse de ses manifestations historiques. Cette praxis se développe, tendanciellement, vers l’accomplissement d’une généricité humaine authentique toujours plus consciente de ses déterminations objectives : la préhistoire de l’homme dans laquelle nous végétons encore laisserait alors place à son histoire réelle. Telle est la perspective de ce livre qui entend concentrer, condenser la charge ontologique, le potentiel concret, présents dans l’œuvre monumentale de Marx. Loin d’un incantatoire « retour à Marx » conçu formellement comme produit fini, Lukács nous permet de penser le marxisme comme outil de production.

D’une ontologie l’autre : on comprend pourquoi ce siècle n’aura autorisé que celle d’Heidegger, anti-historique et apologétique du statu quo capitaliste.

Georges LUKACS

ISBN : 978-2-915854-12-1

413 pages
23€

Ontologie de l’être social. Le travail, la reproduction

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Georges Lukács établit ici que le travail n’est pas une manifestation parmi d’autres de la téléologie mais au contraire l’unique domaine dans lequel on puisse identifier, de manière résolument matérialiste, une position téléologique (de séries causales). Il est saut ontologique de la sphère organique à la sphère sociale et médiateur de l’échange matériel entre la nature et la société. Toutes les autres catégories de l’être social se déploieront en un échafaudage de productions sociales et de formes d’intersubjectivités de plus en plus complexes sur le modèle du travail.

Face au « règne de la manipulation » capitaliste, le projet lukácsien d’une Éthique sera confronté à la nécessité préalable d’une Ontologie de l’être social.
Dans le présent volume, Georges Lukács (à la suite de Marx), établit que le travail n’est pas une manifestation parmi d’autres de la téléologie mais au contraire l’unique domaine dans lequel on puisse identifier, de manière résolument matérialiste, une position téléologique (de séries causales). Il est saut ontologique de la sphère organique à la sphère sociale et médiateur de l’échange matériel entre la nature et la société. Toutes les autres catégories de l’être social se déploieront en un échafaudage de productions sociales et de formes d’intersubjectivités de plus en plus complexes (langages, pensée conceptuelle, religions, institutions politiques, juridiques, arts, etc.) sur le modèle du travail, constituant ainsi l’être en-soi du genre humain.
Lukács montre qu’en parallèle de cette évolution de l’être en-soi du genre humain, ancré dans sa particularité abstraite, s’instaurera de plus en plus une tension dialectique de ce dernier avec un être pour-soi de la généricité humaine, tourné, lui, vers l’universel et qui, à travers nombre d’avancées et de reculs, conduira tendanciellement à une humanité de plus en plus unitaire et maîtresse d’elle-même et de ses déterminations.

Georges LUKACS

ISBN : 978-2-915854-26-8

483 pages
24€

Ontologie de l’être social. L’idéologie, l’aliénation

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Ce volume clôt la traduction française de la seconde partie de l’Ontologie de l’être social. Cet ambitieux projet, qui fait figure d’un bloc erratique dans le paysage de la philosophie contemporaine, élabore une sorte de « critique de la raison historique », de grammaire spéculative de la vie sociale. Les analyses consacrées au concept de travail, au concept d’idéologie, à son assujettissement et à son émancipation, à la spécificité du genre humain en-soi et à la spécificité du genre humain pour-soi, prennent un relief saisissant dans le contexte de la crise actuelle.

Avec la publication des deux chapitres sur l’idéologie et sur l’aliénation se clôt la traduction française de la seconde partie de l’Ontologie de l’être social, consacrée aux grands concepts fondateurs (ou selon l’expression de l’auteur aux « problématiques les plus importantes »). Le volume antérieur incluait les chapitres sur le travail et la reproduction. La partie historique de l’Ontologie, où on trouve les chapitres sur le néopositivisme et l’existentialisme, sur Nicolai Hartmann, Hegel et Marx, va fournir la matière du volume suivant. L’ambitieux projet d’élaborer une sorte de « critique de la raison historique », de grammaire spéculative de la vie sociale, a pris corps dans le volumineux manuscrit de l’Ontologie de l’être social. L’ouvrage fait figure d’un bloc erratique dans le paysage de la philosophie contemporaine. Il est pourtant certain que les analyses consacrées au concept de travail, à la société comme un « complexe de complexes », au concept d’idéologie, à l’authenticité et l’inauthenticité de l’existence humaine, à son assujettissement et à son émancipation, à la spécificité du genre humain en-soi et à la spécificité du genre humain pour-soi, prennent un relief saisissant dans le contexte de la crise actuelle.

Georges LUKACS

ISBN : 978-2-915854-34-3

553 pages
26€

Nietzsche et ses frères

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Wolfgang Harich (1923-1995) fut l’un des philosophes les plus célèbres et les plus controversés de la République démocratique allemande. Marxiste connu pour son indépendance d’esprit et son franc-parler, il n’hésite pas à entrer en lice, lorsque, quelques années avant la chute du Mur de Berlin, commence à se développer dans le camp socialiste une étrange tendance à réhabiliter Nietzsche (cet engouement surprenant a son pendant en France dans le « nietzschéisme de gauche » de Deleuze à Michel Onfray). Continuant et affinant les thèses de Georg Lukács, Harich voit en Nietzsche le « destructeur de la raison » par excellence, le précurseur intellectuel du fascisme. La perméabilité du mouvement démocratique et progressiste des travailleurs à l’idéologie nietzschéenne qui lui a pourtant juré une haine mortelle, lui semble une erreur fatale.
Le fait même de concéder à Nietzsche, en vertu de l’usage académique, des qualités de poète ou de styliste est un automatisme paresseux. Pour Harich, cela ne prouve que l’ignorance du reste de la littérature allemande, dont il avait lui-même une connaissance érudite. C’est cette mise en perspective pluridisciplinaire qui fait également de cet ouvrage un compendium de culture allemande.

Wolfgang HARICH

ISBN : 978-2-915854-18-3

251 pages
Format Poche
12€

La destruction de la raison. Nietzsche

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Lorsqu’on relit « La Destruction de la raison », publiée par Georges Lukács en 1954, la position de l’idéologie dominante, confrontée à une critique marxiste et authentiquement philosophique de Nietzsche, devient plus difficile. Que la relation de Nietzsche au nazisme se trouve non seulement élucidée, mais développée en une critique de la philosophie irrationaliste mise en place pour contrer le progressisme issu de la Révolution française, voilà qui fait mieux comprendre le destin de ce livre, impublié depuis trente ans, mauvaise conscience de l’Université française. Voir la nietzschéolâtrie ambiante dénoncée, mais surtout réfutée et expliquée, constitue déjà pour elle un scandale. Mais ce qui explose ici, c’est aussi le consensus philosophique dominant : à savoir les éternels hommages de la vertu au vice, et du vice à la vertu, entre d’un côté une critique seulement morale de Nietzsche (Ferry, Comte-Sponville…), de l’autre l’immoralisme primesautier des Deleuze, Foucault, Derrida — et même le sous-nietzschéisme d’un Onfray. Les débordements identitaires actuels, aboutissement de cet irrationalisme, viennent confirmer les vues de l’un des plus grands penseurs du XXe siècle.

À la suite du travail d’Emmanuel Faye sur Heidegger, qui nous fait aujourd’hui mieux comprendre les bases idéologiques du fascisme, il nous a paru nécessaire de restituer le chapitre central de La Destruction de la raison (panorama de l’idéologie réactionnaire de Schelling à Hitler), assorti d’une préface de l’auteur (1966) inédite en français et augmenté des passages “anti-américains” initialement censurés dans la précédente édition française. Livre maudit, donc. Livre essentiel, pour comprendre que le fascisme n’est pas seulement derrière, mais devant nous.

Georges LUKACS

ISBN : 2-915854-03-3

217 pages
17,30€

La destruction de la raison. Schelling, Schopenhauer, Kierkegaard

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Que l’histoire de la philosophie, de la Révolution française à la barbarie nazie, nous soit intelligible, voilà bien le propos de La Destruction de la raison écrit par Georges Lukács en 1954 et dont nous publions ici les chapitres concernant la première moitié du XIXe siècle. Le développement des forces productives et le bouleversement des rapports de production pendant cette période, s’accompagneront de grandes avancées scientifiques porteuses d’une évolution déterminante en philosophie. Face à cette nouvelle donne, l’aristocratie de la Restauration puis surtout la bourgeoisie victorieuse, adapteront leur arsenal intellectuel en fonction de l’expression des antagonismes de classe.
Aux côtés d’une apologétique directe du capitalisme – insurpassable apogée du développement humain, aujourd’hui nous dirions « la mondialisation heureuse » – Georges Lukács met en lumière une apologétique indirecte du capitalisme : séries de dispositifs philosophiques mis en place (peu importe si ces philosophes en furent ou non complètement conscients) pour faire pièce à la pensée progressiste, à la philosophie dialectique, à travers la négation de l’histoire et du progrès, de la société, de l’objectivité de la réalité, de la causalité, de la raison (tout en concédant a contrario quand même à l’entendement autant qu’il était nécessaire à la technologie au service de la production capitaliste). Ces négations, visant à rendre vaine philosophiquement toute idée de progrès social, seront juxtaposées àdes philosophèmes allant du mysticisme pur à l’ « athéisme religieux », pour au final célébrer l’individu privé de la bourgeoisie triomphante comme un donné anthropologique absolu.

Georges LUKACS

ISBN : 978-2-915854-21-3

266 pages
20€

Les jolis grands hommes de gauche

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Onfray suggérant de bombarder Cuba ; Badiou nageant en pleine eurolâtrie bruxelloise ; Lordon promu porte-parole du mouvement Nuit Debout mais annonçant d’emblée que toutes les révolutions « sont belles parce qu’elles échouent » ; Michéa ne voyant dans l’antifascisme … Lire la suite­­

André Tosel

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André Tosel, Philosophe, professeur à l’Université de Nice – Sophia-Antipolis. Auteur de nombreux ouvrages sur le marxisme dont L’Esprit de scission : études sur Marx, Gramsci, Lukács et Marx en Italique   Chez les éditions Delga Documentaire Antonio Gramsci, penseur et révolutionnaire … Lire la suite­­

Lucien Goldmann

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Né en 1913 à Bucarest, Lucien Goldmann se réfugie en Suisse où il suit les cours de Jean Piaget. Après la guerre, il exerce une influence considérable à Paris, notamment à l’École pratique des Hautes Études, jusqu’à sa mort en … Lire la suite­­

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Lukács inscrit l’être social de l’homme dans ce que la manipulation capitaliste a pour fonction d’occulter : le travail, fondement ontologique, duquel dérivent la pensée, le sujet, la langue, etc. Face à la négation du procès de production (prévalence des … Lire la suite­­

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Georges Lukács établit ici que le travail n’est pas une manifestation parmi d’autres de la téléologie mais au contraire l’unique domaine dans lequel on puisse identifier, de manière résolument matérialiste, une position téléologique (de séries causales). Il est saut ontologique … Lire la suite­­

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Ce volume clôt la traduction française de la seconde partie de l’Ontologie de l’être social. Cet ambitieux projet, qui fait figure d’un bloc erratique dans le paysage de la philosophie contemporaine, élabore une sorte de « critique de la raison historique », … Lire la suite­­

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Wolfgang Harich (1923-1995) fut l’un des philosophes les plus célèbres et les plus controversés de la République démocratique allemande. Marxiste connu pour son indépendance d’esprit et son franc-parler, il n’hésite pas à entrer en lice, lorsque, quelques années avant la … Lire la suite­­

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Lorsqu’on relit “La Destruction de la raison”, publiée par Georges Lukács en 1954, la position de l’idéologie dominante, confrontée à une critique marxiste et authentiquement philosophique de Nietzsche, devient plus difficile. Que la relation de Nietzsche au nazisme se trouve non … Lire la suite­­

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Que l’histoire de la philosophie, de la Révolution française à la barbarie nazie, nous soit intelligible, voilà bien le propos de La Destruction de la raison écrit par Georges Lukács en 1954 et dont nous publions ici les chapitres concernant la première … Lire la suite­­