Croix gammée sur le Tibet
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Dans le but de défendre l’idole du « monde libre » qu’est le 14 dalaï-lama, des journalistes et universitaires occidentaux se sont donné beaucoup de mal pour occulter aussi bien ses liens d’amitié avec d’anciennes personnalités nazies que les relations entre l’ancien Tibet et l’Allemagne nazie nouées lors de l’expédition SS au Tibet en 1939.
Pourtant, l’« Océan de Sagesse » n’avait aucun problème de s’afficher avec son ami et « précepteur » Harrer ou avec Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, par exemple, les anciens officiers SS Beger et Harrer faisaient partie des huit personnes invitées par le dalaï-lama à Londres pour attester officiellement l’indépendance du Tibet d’avant 1951. La photo prise lors de cette rencontre demeura pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du « gouvernement tibétain en exil ».
Dans un texte publié par celui-ci qu’on peut toujours trouver sur internet, Beger, l’ancien chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt, relate son expérience tibétaine en évitant soigneusement des expressions comme « Allemagne nazie » ou « race des seigneurs ». Au lieu de cela, il déplore l’« horrible carnage de la part des communistes chinois » et exprime son « grand espoir » qu’en fin de compte, « le mouvement mondial pour la liberté » forcera la Chine à accepter l’« indépendance » du Tibet.
Voilà le raciste et criminel de guerre nazi Bruno Beger mué en philanthrope et en combattant de la liberté authentifié par le dalaï-lama en personne…
Albert Ettinger, professeur retraité de l’Enseignement secondaire et supérieur luxembourgeois, auteur de trois livres (en allemand) sur la question tibétaine traduits en plu- sieurs langues (voir page 2), collaborateur e. a. au site TibetDoc.org. Albert Ettinger a également participé au livre collectif La Chine sans œillères paru en 2021 aux éditions Delga.
110 pages
ISBN 978-2-37607-233-1