De retour à Histoire et politique

Big Business avec Hitler

25.00

Hitler n’aurait jamais pu accéder au pouvoir sans le soutien des élites allemandes de son temps, et surtout des grands banquiers et industriels. Ceux-ci entendaient au-delà de leurs desseins antisoviétiques prééminents, en retirer aussi tous les bénéfices financiers immédiats : Hitler comblera leurs attentes. De grandes banques et entreprises américaines, elles aussi, ont pu engranger de gros bénéfices, notamment grâce à une large gamme de produits militaires (Ford, General Motors), de carburants (Standard Oil, Texaco, Davis), de caoutchouc (Standard Oil) et d’autres matières premières et services fournis à l’Allemagne nazie pendant la guerre et sans lesquels cette dernière n’aurait pu se poursuivre longtemps. Le capital américain a eu lui également recours à la main-d’œuvre esclave (prisonniers de guerre, déportés de pays occupés, voire détenus de camps de concentration) tout comme le capital allemand. Les bénéfices augmentèrent de ce fait au-delà de toute espérance.
Les vies humaines n’entraient évidemment pas dans le calcul des profits et des pertes: il s’agissait de dommages collatéraux dans le cadre de cette moisson des profits sordides. En outre, à l’issue des douze années de la dictature nazie dont ils avaient pourtant été les parrains, banquiers et industriels rejetteraient tous les crimes sur le dos d’Hitler et plaideraient pieusement « non coupables ».

Jacques Pauwels est né à Gand en 1946, il réside au Canada depuis 1969. Il a enseigné dans différents universités ontariennes, notamment aux universités de Toronto, de Waterloo et de Guelph. Outre La Grande Guerre des classes, on lui doit également Le Paris des sans-culottes, Bacchus en Gaule, Le Mythe de la bonne guerre ou encore Les Mythes de l’histoire moderne.

ISBN 978-2-37607-259-1

336 pages

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