“Les Aventures sibériennes des Etats-Unis” de William S. Graves
Traduit de l’américain par Nicole Porte et Daniel Sillou
Traduits ici pour la première fois en fois en français, les Mémoires du général Graves (1865-1940), commandant en chef du corps expéditionnaire états-unien en Sibérie en 1918-1919, au cours de ladite « guerre civile russe », sont un document exceptionnel. Graves y raconte ses difficultés sur place, ses relations avec des groupes des autres nations – Winston Churchill se réjouissait d’en compter quatorze ! – qui, avec l’aide Département d’État, utilisaient l’armée US contre les bolcheviks. Son récit est édifiant :
« Le fait est qu’une telle action était une ingérence délibérée dans les affaires intérieures du peuple russe prolongeant la guerre civile et entraînant une perte incalculable en vies et en biens. »
Drôle de guerre « civile », où l’étranger luttait contre la « terreur » rouge, au prix d’une terreur blanche CENT FOIS plus importante :
« Il y avait d’horribles meurtres, mais ils n’ont pas été commis par les bolcheviks comme le monde entier le croit. Je prends une large marge de sécurité en disant que pour chaque personne tuée par les bolcheviks les anti-bolcheviks en ont tué une centaine. »
Cette campagne étrangère, dont un certain Livre noir du communisme ne nous a pas dit un seul mot, montrait la profonde connivence de classe avec des criminels locaux dissimulés en « Russes blancs », les Koltchak, Kalmykov, Semeonoff, Denikine etc. :
« Les actes de ces cosaques et d’autres hommes de Koltchak, sous la protection des troupes étrangères étaient le plus grand atout qu’on puisse imaginer en faveur du bolchevisme. Les atrocités étaient d’une telle nature, que le peuple russe s’en souviendra sûrement et continuera à les raconter pendant cinquante ans. »
De fait, avec la famine favorisée par la guerre et le blocus occidental, les morts se comptent à plus de huit millions. L’ingérence desdites « démocraties occidentales », prodigues, à l’époque comme aujourd’hui, en belles leçons de morale, n’en était encore qu’à ses débuts…
Prix public 20 euros
ISBN 978-2-37607-144-0
Michel Puttilli
La dernière fois qu’ un soldat russe a foulé le sol français en tant qu’ ennemi, ce fut lors de la brève occupation de Paris après la défaite de Waterloo.
Pendant la Première guerre mondiale il y eut des troupes envoyées par le Tsar pour aider la France. Ceux des soldats russes tués à cette occasion sont enterrés dans un cimetière orthodoxe quelque part du côté de Ste Ménéhould.
La France en revanche, à part l’ épisode Normandie-Niemen, a bien souvent été du côté des agresseurs de la Russie.
Je n’ arrive toujours pas à comprendre pourquoi ce pays a la cote en Russie…