Théorie de la violence
Théorie de la violence (2008) est le dernier livre publié par Georges Labica. C’est aussi celui de son idée première, celle d’une pratique de la philosophie portée hors d’elle-même, prenant le parti de l’impensable, de l’infréquentable. Pour Labica, toute violence est en situation, prise dans une histoire. Aujourd’hui, ses formes sont modelées et redéfinies par la mondialisation. Celle-ci a effectivement mondialisé la violence, la part destructrice du capitalisme l’ayant, avec la financiarisation spéculative, emporté sur la part positive, que vantait le Manifeste, au point que le système en vient, sous nos yeux, à se phagocyter lui-même. Cette nouvelle édition comprend, outre une préface de Thierry Labica, les commentaires et réponses de l’auteur. Dans une réponse à Etienne Balibar, Labica concluait ainsi de façon prémonitoire : « Dans la crise actuelle (...) la violence est inévitable, tant est écrasant le poids des souffrances endurées. Or, si elle ne trouve pas une expression de masse consciente de la nécessité d’une alternative radicale, elle s’engluera dans des révoltes spontanées aisément réprimables et/ou rendra possible une sortie de crise capitaliste porteuse d’une violence plus grande encore. Aucun choix ne nous est laissé. » Georges Labica (1930-2009), philosophe français, ancien professeur à Paris-X Nanterre et directeur au CNRS. Spécialiste de philosophie politique, en particulier de l’histoire du marxisme, il codirige avec Gérard Bensussan le Dictionnaire critique du marxisme (PUF). Auteur de nombreux ouvrages, Labica s’est d’abord intéressé à la pensée d’Ibn Khaldoun, mais aussi de Lénine, Robespierre ou Antonio Labriola.

ISBN : 9782376071921

300 pages

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Théories sur les crises. Tome I
De multiples recherches, renouvelées pendant des siècles, des théories diverses et rivales mais complémentaires et convergentes, ont visé à éclairer les bases des difficultés cycliques des crises économiques du capitalisme. D’où l’intérêt d’en rendre compte systématiquement pour avancer vers l’élucidation objective des crises et de ce défi majeur de notre époque : comprendre les fondements des crises et des reprises, jusqu’à parvenir enfin à des propositions pour s’en émanciper de nos jours. Nous sommes au défi du retour, au début du xxie siècle, des préoccupations fondamentales concernant les crises du capitalisme, après le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire dans certaines théories économiques récentes, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008. Face à l’irréalisme fondamental de trop de travaux universitaires sur ces questions cruciales et à l’effondrement désormais reconnu de leurs illusions, il s’agit de faire un bilan pluriséculaire des acquis des théories des différentes écoles de pensée sur les fondements des crises cycliques, ou de suraccumulation et de dévalorisation de capital. Le premier volume concerne les limites fondamentales de l’accumulation des capitaux et leurs solutions, ainsi que plus précisément les crises cycliques et les reprises de période plus ou moins décennales dans le système capitaliste. Le second (à paraître en 2015) se rapportera plus particulièrement aux crises systémiques. Paul BOCCARA

ISBN : 978-2-915854-55-8

559 pages 30€

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Théories sur les crises. Tome II
Nous sommes au défi du retour, au début du XXIe siècle, des préoccupations fondamentales concernant les crises du capitalisme, après le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire dans certaines théories économiques récentes, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008 et de la crise radicale en cours du capita-lisme, lui-même mondialisé. Et cela, face à l’irréalisme fondamental de trop de travaux universitaires récents sur ces questions cruciales et à l’effondrement désormais reconnu de leurs illusions, nous sommes aussi face au défi de la relance des propositions néo-libérales d’adaptation du système considéré comme indépassable. Il s’agit ici de faire un bilan pluriséculaire des acquis des théories des différentes écoles de pensée sur les fondements des crises systémiques, ou de suraccumulation et de dévalorisation de capital durables.Le premier volume de cet ouvrage (paru en 2013) sur les théories des crises concernait les limites fondamentales de l’accumulation des capitaux et leurs solutions, ainsi que plus précisément les crises cycliques et les reprises de période plus ou moins décennales dans le système capitaliste. Le second se rapporte ici plus particulièrement aux théories des crises systémiques, de la croissance, des cycles de longue période et des transformations du système capitaliste lui-même. Il va jusqu’à examiner la radicalité de la crise écologique et climatique ainsi que les défis de la progression des pays émergents au XXIe siècle. Il concerne une théorie critique néo-marxiste cherchant à dépasser les diverses analyses néo-keynésiennes. Paul BOCCARA

ISBN : 978-2-915854-83-1

Format : 15,5 x 24

Nombre de pages : 402

26€

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Tout est permis mais rien n’est possible
La logique libérale-libertaire, concept théorisé pour la première fois par Michel Clouscard en 1972, conjugue libéralisme économique et libertarisme sociétal, tous deux fonctionnant en étroit rapport, tous deux représentant la même face d’une pièce. Tout est permis, mais rien n’est possible propose, à partir des principaux concepts de Michel Clouscard, de décrire les processus qui ont mené à l’émergence de ce système, d’en décrypter les enjeux idéologiques et d’aborder les conséquences sociales, culturelles et économiques : émergence historique du néolibéralisme ; consumérisme, rites de consommation, rôle et la place des « marchés de la séduction » dans l’économie et disparition de la figure du travailleur de la scène médiatique.
Avec la participation de : Jean-Pierre Garnier, ancien chercheur au CNRS, Jean-Pierre Garnier est sociologue, spécialiste de l’urbanisme. Il est notamment l’auteur de La pensée aveugle. Quand les intellectuels ont des visions (1993) et de Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires (2010). Jean-Pierre Levaray, ouvrier de production dans l’industrie chimique dans l’agglomération rouennaise. Il est l’auteur de Putain d’usine, Après la catastrophe, La classe fantôme et Plan social. Aymeric Monville, philosophe, directeur de collection des éditions Delga et rédacteur en chef adjoint de la revue La Pensée. Il est notamment l’auteur de l’Idéologie européenne avec Benjamin Landais et Pierre Yaghlekdjian (2008) et de Misère du nietzschéisme de gauche (2007). Dominique Pagani, ancien professeur de philosophie, musicologue, proche collaborateur de Michel Clouscard. Auteur de Féminité et communauté chez HegelLe rapport de l’esthétique au politique dans le Système.  
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Tout leur reprendre
L’ère néolibérale du capitalisme semble se clore. Elle nous laisse un pays appauvri et en proie à une colère populaire exacerbée. En l’absence de projet alternatif de rupture portée par la gauche, la population de notre pays sombre dans un imaginaire de plus en plus fataliste. Ébranlés par la crise économique mondiale de 2008, les gouvernements français successifs ont fini de livrer notre pays aux marchés financiers. La capacité de l’État à garantir notre souveraineté est aujourd’hui remise en cause. C’est au cœur de cette pénombre que s’est imposé le gouvernement macronien. Le dénouement des mobilisations sociales du premier semestre 2023 ne laisse plus de place au doute. Le gouvernement casse toutes les règles qui permettaient le fonctionnement des institutions héritées de l’après- guerre. Corruptions, mensonges, humiliations, brutalités: sous la présidence d’Emmanuel Macron, tous les leviers de l’appareil répressif de l’État sont activés. L’objectif est précis, il s’agit de rendre inutiles toutes les organisations traditionnelles de la gauche et d’empêcher que les mouvements sociaux récents franchissent un stade supérieur d’organisation. Face à cette attaque globale, les stratégies de la gauche, oscillant entre indignation et réformisme, sont dans l’impasse. Leur utilité comme outil de lutte efficace est fortement remise en cause. Pour sortir de cette situation, elles doivent à leur tour s’affranchir des règles de l’Ancien Monde pour aller à la rencontre de ceux qui ont intérêt au changement en reprenant le chemin du socialisme. C’est cette perspective socialiste qui est la base nécessaire au rassemblement de ceux qui ne croient pas aux miracles, mais à l’action et à l’organisation. « Non seulement on doit plus rien lâcher, mais on doit tout leur reprendre, camarades ! Parce que sans nous ils ne sont rien ! »

Olivier Mateu, meeting CGT de Lavéra (Martigues), 26 janvier 2023

  Rémi Castay et Tibor Sarcey sont analystes financiers. Ils sont ou ont été membres jusqu’à récemment du Parti communiste français.

ISBN 978-2-37607-253-9

100 pages

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Trajectoires de la peinture
Attention, ceci n’est pas un livre d’art. Encore moins un essai sur l’esthétique. C’est le livre d’un peintre sur la peinture. A part Delacroix, Van Gogh et quelques autres, le phénomène est trop rare pour ne pas être signalé. Jean-Pierre Jouffroy fait ici parler la peinture de l’intérieur, dans son histoire et sa dialectique interne. De Giotto à Nicolas de Staël, de Bruegel à Charles Lapicque, la peinture est envisagée comme une succession de systèmes figuratifs d’ensemble, pensés historiquement. Loin de plaquer sur elle une rhétorique arbitraire, la peinture est ici conçue comme un langage propre, qui obéit à ses propres lois et excède le simple rôle d’ « illustration » naturaliste que l’académisme lui assigne. Avant de savoir ce que la peinture représente, il faut d’abord comprendre comment elle se présente, comprendre les lois de fonctionnement instrumental, gestuel et mental du peintre. Au travers de ce recueil presque exhaustif des textes de Jouffroy de 1962 à nos jours, de sa lutte en milieu communiste pour refuser les diktats du « réalisme socialiste » jusqu’à ses ultimes recherches sur la lumière, on apprendra également une multitude de détails : Comment évoluent les techniques et les matériaux ? Pourquoi le modelé est-il incompatible avec la couleur ? Quelle est la raison plastique de la rupture entre Van Gogh et Gauguin ? Pourquoi l’académisme contemporain en veut spécialement à la peinture ? Quel rôle jouent la division de la touche ou le ton local de l’objet dans la modernité ? Pourquoi l’abstraction porte-t-elle une attention nouvelle au caractère concret des moyens plastiques ? En quoi le physicien Chevreul a-t-il révolutionné la peinture ? Quel point de convergence peut-on établir entre les progrès de la physique et certaines théories picturales ? En quoi l’oeuvre de Chardin est-elle un point d’appui de toutes les modernités à venir ? Pourquoi ce qui caractérise le cubisme est moins le caractère statique du cube que le mouvement ? En quoi David est-il le père d’une conception pluraliste en art comme fondement de la politique culturelle ? En quoi Nicolas de Staël initie-t-il une reconstruction figurative à partir de l’abstraction ? Voici donc une invitation au voyage en compagnie de tous ceux qui ont fait la peinture moderne. Jean-Pierre JOUFFROY

ISBN : 978-2-915854-23-7

653 pages 28€

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Trotsky, le choix de la défaite
En 1933, Léon Trotsky, en exil politique, tente secrètement, mais en vain, de négocier avec Staline sa réadmission au sein de la direction bolchévique. C’est pourtant au chef du Kremlin qu’il attribue la « dégénérescence bureaucratique » de l’Union soviétique et une supposée entente de ce dernier avec Hitler afin de retarder une guerre prochaine dont l’exilé est le premier à la croire perdue d’avance pour les Soviétiques. Toujours animé du désir de revenir quoi qu’il en coûte au pouvoir – ne dit-il pas avoir personnellement sauvé de justesse une première fois la révolution russe, laquelle, sans lui, n’aurait été qu’un coup de main de Lénine ? –, Trotsky conspire alors pour éliminer de l’intérieur Staline et sa « clique ». Il s’agit de sauver le malade (l’URSS) de la « syphilis » stalinienne par « l’ablation d’une excroissance pernicieuse » que l’« on ne peut faire que par la force », en recourant « non pas à des mesures de guerre civile, mais plutôt à des mesures d’ordre policier ». La fin justifie les moyens. De nouveau mis en échec, il fait le choix de la défaite en préparant un nouveau « Brest-Litovsk ». Cela inclut de s’entendre tactiquement avec les nazis puisque « les victoires du fascisme, qui est en train de refaire à sa manière la carte de l’Europe, devront être payées en monnaie véritable dans tous les domaines, y compris dans celui de la question ukrainienne ». La référence instrumentale de l’exilé au « défaitisme révolutionnaire » sert son combat douteux: soutenir l’ambition territoriale nazie en Ukraine mais à mots couverts auprès de l’opinion publique pour renverser Staline qu’il considère comme le nouveau tsar. Lilian Truchon opère ce qui, à l’évidence, n’a jamais été fait auparavant: lire Trotsky. Cet autre regard sur l’ensemble de son activité théorique et pratique se démarque par nécessité de la légende dorée que l’exilé a forgée de lui-même. L’auteur touche à des problèmes tou- jours d’actualité : la question européenne, l’Ukraine et les relations germano-russes, la nature contradictoire du socialisme réel contre l’« autophobie » toujours aussi prégnante des communistes et leur fuite hors de l’Histoire, et ce que doit redevenir une politique anti- impérialiste authentique, incompatible avec le « nihilisme national ». Lilian Truchon est philosophe de formation. Il est l’auteur de Lénine épistémologue (Delga, 2013), Hobbes et la nature de l’État (Delga, 2018) et Évolution et civilisation en Chine (Classiques Garnier, 2020).

ISBN 978-2-37607-255-3

336 pages

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Tuer une nation. L’assassinat de la Yougoslavie
Après le renversement du communisme en Europe de l’Est et en Union soviétique, la République fédérale de Yougoslavie est restée le seul pays de la région à n’avoir pas rejeté ce qui restait de son socialisme pour installer à la place un système de marché sans entrave à la pénétration du capital. La Yougoslavie avait en effet refusé l’ouverture totale de son économie, de son secteur public important et de ses ressources nationales à prix bradés aux investisseurs et aux créanciers internationaux. C’est pour cette dissidence face au catéchisme inquisiteur capitaliste, et pour rien d’autre, que la Yougoslavie fut attaquée, démantelée et dévastée. Bien sûr il a fallu habiller cette vérité concrète dans la narration mensongère imposée ad nauseam par les médias et les pouvoirs politiques occidentaux : enrôler la question ethnique pour servir des intérêts de classe, en diabolisant Milošević comme le génocidaire absolu, et arriver à faire croire, malheureusement même à l’honnête homme, que l’OTAN, pourtant bras armé du capitalisme prédateur, avait effectué une « conversion humanitaire ». L’on tenait enfin une « guerre juste », des bombardements capitalistes humanitaires ! Michael Parenti montre ici au contraire que la plupart des opérations de nettoyage ethnique à travers l’ex-Yougoslavie ont été perpétrées non pas par les Serbes mais contre eux ! Et que le « plus grand défi militaire » – d’après l’expression de Clinton – de l’histoire de l’OTAN, fut en fait un passage à tabac sadique d’un petit pays par les forces militaires les plus puissantes du monde. Et comble de déréliction pour les Yougoslaves : ces puissances occidentales, pourtant entièrement responsables de l’effusion de sang et de la dévastation, ont pu apparaître comme… des sauveurs ! Dès la fin de la Guerre froide donc, la nature hideuse du capitalisme, désormais ibéré de la bride que le monde communiste concurrent lui imposait jusqu’alors, a pu se révéler sans plus aucune retenue. Ces bombardements impitoyables sur la Yougoslavie furent les premières concrétisations d’une longue série d’agressions prédatrices réalisées par une institution non élue, l’OTAN, qui se place au-dessus des lois, des nations et des peuples. Michael PARENTI Préface de Diana Johnstone, auteure entre autres de La Croisade des fous. Yougoslavie, première guerre de la mondialisation, Le Temps des Cerises, Paris, 2005.

ISBN : 978-2-915854-65-7

242 pages 19€

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Ukraine : les torts de l’Occident
Depuis qu’a commencé en Ukraine la confrontation de l’Occident et de la Russie, l’emprise sur l’opinion d’une présentation médiatique accumulant chimères et préjugés atteint des niveaux inégalés. En dissimulant les faits et les enjeux cruciaux à l’origine d’une crise commencée bien avant février 2022, en manipulant les peurs fantasmagoriques pour mieux mobiliser sous la bannière atlantiste, en imposant non seulement à l’opinion mais à l’ensemble des partis politiques leur rhétorique belliciste, les entreprises médiatiques se posent plus que jamais en seules détentrices du discours légitime. Décryptant cette imposture, Fabrice Garniron revient égale-ment sur les torts des États occidentaux: les engagements pris par eux après la chute du mur de Berlin puis leur trahison peu après, leur volonté de prendre le contrôle de l’Ukraine quitte à déclencher une guerre civile, l’instigation d’un putsch sanglant pour renverser en 2014 un gouvernement démocratiquement élu et leur alliance avec la mouvance néonazie ukrainienne. Au-delà du cynisme, Fabrice Garniron, voit dans cette logique de guerre une cause fondamentale: le suprémacisme, qui est au cœur de la vision du monde des élites occidentales, décidées à imposer au reste du monde ce que jamais elles ne voudraient se voir imposer. Dérive séculaire mais que le déclin inexorable de l’Occident a paradoxalement accéléré. Analysant l’atlantisme comme la maladie sénile de l’Occident, Ukraine: les torts de l’Occident est un plaidoyer pour la paix et un nouvel équilibre du monde. Fabrice Garniron, pianiste et enseignant, il est aussi écrivain politique. À ce titre, il a publié nombre d’articles, notamment sur le site de Réseau International et dans la revue Le Débat. Il est également l’auteur d’un ouvrage sur les dérives médiatiques lors des guerres en Yougoslavie : Quand Le Monde...Décryptage des conflits yougoslaves, aux éditions Elya.

ISBN 978-2-37607-264-5

236 pages

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Ukraine, le coup d’Etat faciste
Dix-huit des meilleurs analystes nord-américains montrent ici que le 22 février 2014, place Maïdan à Kiev, après des mois de déstabilisation politique financée par les États-Unis et l’Union européenne, des groupes soutenus par l’Occident ont confisqué par un coup d’état flagrant le pouvoir d’un président démocratiquement élu. Des extrémistes néo-nazis, à l’avant-garde des manifestations, ont obtenu des ministères et d’autres postes importants dans le nouveau gouvernement non-élu. à cause de la couverture médiatique pro-Maïdan fortement influencée, sinon contrôlée, par les gouvernements occidentaux, les Européens ont généralement vécu ce changement de régime avec apathie. Ils semblent ne pas comprendre qu’il y a eu un coup d’état fasciste au coeur de l’Europe… et un coup d’état soutenu par leurs propres dirigeants. Comme en Libye, Syrie, Yougoslavie, Irak, etc., on a assisté en Ukraine au plus cruel sadisme masqué par une gigantesque puissance de feu médiatique occidentale : assassinats à Maïdan par des snipers d’élite néo-nazis maquillés en police d’État ; immolations vivantes au lance-flammes de fédéralistes pacifiques par des groupes néo-nazis téléguidés par la junte et maquillées en incendie à Odessa devant la police passive et complice ; officines déstabilisatrices de la CIA financées à hauteur de 5 milliards de dollars depuis 1991 et camouflées en ONG humanitaires « pro-démocratie », etc. Cependant, du développement même de cet affrontement mûrit une « vision politique » : dans le Donbass, le peuple qui pour survivre secoue le joug du libéral-fascisme, prend conscience du fait que l’alternative « ou bien mourir pour un oligarque russe ou bien mourir pour un oligarque ukrainien » n’est pas pertinente et se dépasse nécessairement en : s’approprier collectivement les biens productifs usurpés par les oligarques de toute obédience. Puisse alors ce « retour du réel et du rationnel » refluer comme un boomerang de Donetsk vers l’ouest et montrer aux pyromanes US/UE que désormais le roi est nu. Stephen LENDMAN

ISBN : 978-2-915854-70-1

340 pages 20€

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Une solidarité qui a coûté cher!

Les ouvriers polonais souhaitaient en août 1980 élargir les conquêtes sociales de la Pologne populaire et créer un syndicat garantissant la formation d’un socialisme autogestionnaire correspondant au niveau d’éducation atteint par la société. Mais les intellectuels révisionnistes, qui avaient auparavant développé des contacts étroits avec les élites occidentales, ont réussi à profiter de l’inexpérience politique des grévistes pour acquérir une influence sur la direction de Solidarnosc et devenir les intermédiaires obligés du pouvoir. Lequel pouvoir tentait de rétablir un minimum de confiance et d’ordre pour négocier avec les puissances capitalistes. Puissances qui ponctionnaient les richesses de la Pologne, tombée alors dans la spirale de l’endettement, tandis que les cercles réactionnaires occidentaux profitaient de la tension pour tenter de délégitimer le marxisme avec l’appui des gauches anticommunistes.

Ces objectifs contradictoires firent tomber le pays dans une instabilité pour laquelle la direction de Solidarnosc porte une grande responsabilité, ce qui a entraîné la proclamation de la loi martiale et cassé le syndicat en perte de légitimité. Sous couvert d’aide au syndicat réprimé, les partisans de la guerre froide ont pu financer et récupérer les structures résiduelles de Solidarnosc et ses dirigeants se sont alignés sur la logique néolibérale au moment où la nomenklatura postcommuniste envisageait de stabiliser sa domination en intégrant les réseaux de pouvoir mondialisés, ce qui déboucha sur les accords de la « table ronde » qui ont fait basculer la Pologne dans le capitalisme.

Bruno Drweski, Historien, politologue, enseignant-chercheur spécialiste de la Pologne et de l’Europe médiane à l’INALCO, ancien rédacteur en chef de La Pensée et Recherches internationales, membre du Conseil national de l’ARAC. Les éditions Delga avaient déjà publié son ouvrage La Nouvelle Russie est-elle de droite ou de gauche ?

 

ISBN : 9782376071747

259 pages

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URSS vingt ans après. Retour de l’Ukraine en guerre
Qu’est-il advenu de l’Union soviétique, vingt ans après ? Loin de tout discours officiel, de la gloriole des « élites », c’est la parole des petites gens que nous avons recueillie dans toute une série de reportages en Crimée, au moment de son rattachement à la Russie en mai et juin 2014. Puis l’aventure s’est poursuivie à Odessa en octobre et novembre, peu de temps après le massacre dans la Maison des syndicats, puis en Moldavie, en Transnistrie et en Gagaouzie. Nous voulions connaître l’opinion de ceux dont les seules victoires, provisoi- rement acquises, se nomment « pain » et « abri pour dormir », étant entendu que tout est remis en cause le matin de chaque jour qui naît, quand la guerre est là, la pire des guerres la guerre civile… Ils ont dit ce que représentait l’Union soviétique pour eux, comment ils avaient vécu le Maïdan, la rébellion dans le Donbass et la catastrophe actuelle. En partageant avec eux le pain et le sel, nous avons commencé à entrevoir une autre réalité que celle rapportée par nos médias… Danielle Bleitrach Marianne Dunlop

ISBN : 978-2-915854-78-7

241 pages 19€

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