La théorie moderne de l’évolution, compromis temporaire entre darwinisme de tendance matérialiste et génétique de tendance idéaliste, est en « crise de croissance », à l’heure où les généticiens de laboratoire eux-mêmes ne croient plus à la définition classique que l’on donne au gène, et lui préfèrent une prometteuse « épigénétique »… Sans voir qu’il s’agit là de redécouvertes d’agronomes soviétiques, hier tant vilipendés pourtant.
Ces derniers avaient en effet eu le tort de critiquer la corruption idéaliste des thèses de Darwin par la génétique, lui préférant ce qu’ils considéraient comme la forme la plus haute du matérialisme : le matérialisme dialectique.
Depuis l’époque de Darwin et de Marx, une tradition de critique des nouvelles théories scientifiques par les marxistes, s’est perdue entre l’excès d’arrogance des lyssenkistes et l’excès de révérence d’un Althusser par exemple, laissant, comme à chaque « crise scientifique », l’ombre du créationnisme obscurantiste refaire surface.
À la lumière des dernières avancées de la biologie, il est temps de proposer à la critique une grille d’interprétation des faits nouveaux dans une définition réellement « matérialiste dialectique » de la vie, rendant son évolution aussi nécessaire que ses capacités à résister aux changements.
Si on ressuscite la science marxiste pour comprendre la crise financière planétaire actuelle, il est temps d’admettre qu’elle peut aussi se rendre utile dans bien d’autres disciplines pour éclairer notre monde.
Préface de Georges Gastaud, professeur agrégé de philosophie.
Evolution: la preuve par Marx. Dépasser la légende noire de Lyssenko
GUILLAUME SUING
18 euros
224 pages
Référence : 978-2-915854-93-0
bram levi
salutation revolutionaire ,trés bien fait vive la Science est vive la vie . merci bien
Pouyet Marc
L’américain Stephen Jay Gould, lui-même, conseillait dans ” l’équilibre ponctué”, de ne pas négliger le matérialisme dialectique au prétexte que le stalinisme et le maoïsme l’ont pétrifié et dénaturé en dogmes scientistes.
Jullien
Beaucoup de travail à faire dans ce domaine, l’idéalisme est couramment admis lorsqu’on parle de “dématérialisation”, d'”immatériel”, etc. pour désigner ce qui n’est pas sensible ou même non palpable.
Le numérique a donné un nouveau prétexte à ces conceptions ignorantes des lois les plus évidentes de la physique, comme si le support de l’électronique, des ondes hertziennes ou des champs magnétiques se dématérialisait en passant de l’analogique au binaire.
Il y a là un abus de langage ou une ignorance crasse dans lesquels se vautrent des idéologues y compris “communistes”, qui s’ébahissent devant les écrans tactiles comme une poule devant un couteau.
Il faut réhabiliter le matérialisme-dialectique, reconstituer des écoles pour les ouvriers et pour les jeunes.
Fraternellement
Editions Delga
Merci pour votre commentaire.
Oui, et Lénine, dès “Matérialisme et empiriocriticisme”, devait déjà batailler pour montrer que la découverte d’aspects jusqu’alors inconnus de la matière ne devait pas faire conclure que la matière disparaissait!
Sebrider
Une bibliographie sur le matérialisme dialectique :
=> http://wikirouge.net/Bibliographie_sur_le_mat%C3%A9rialisme_dialectique