Guerre à la guerre
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À l’heure où l’on entend à nouveau des bruits de bottes en Europe et que la présidente non élue de la Commission européenne vient de décréter l’octroi de 850 milliards d’euros afin de financer le réarmement de l’Europe, en ne le soumettant à l’aval d’aucun peuple, c’est faire œuvre de salubrité publique et mentale que de revenir aux sources. Retrouvons nos esprits et revenons à l’esprit de paix de nos grands compatriotes, celui de Jaurès bien sûr, mais aussi celui de Barbusse, le célèbre auteur du Feu et le cofondateur en novembre 1917 de l’association anti-guerre ARAC, dont la création fut impulsée par la boucherie de la Première Guerre mondiale. Dans le creuset de l’avant-garde pacifiste que fit naître l’ARAC, se fortifièrent les premiers ferments de ce qui fera, trois ans plus tard au Congrès de Tours en 1920, exploser la SFIO en la confinant à sa portion congrue responsable de la trahison de classe que fut le vote des crédits de guerre et la pleine adhésion à l’Union sacrée, et en consacrant corollairement la naissance du Parti communiste français.
L’ARAC (Association RépublicAine des Combattants) n’a jamais renoncé à cette dimension politique et reste jusqu’à aujourd’hui un conservatoire des forces restées loyales au socialisme. C’est ce qui ressort des textes rassemblés ici dans ce livre qui sont issus du mensuel de l’ARAC, Le Réveil des com- battants (tirant à 60 000 exemplaires), et qui restituent salutairement les fondamentaux historiques du mouvement communiste pour la paix, comme autant de pièces à charge contre le capitalisme dans les guerres d’extermination du xxe siècle et pour nous vacciner à jamais du spectre de ce cauchemar.
Car, répétons-le à l’envi puisque cela ne semble pas encore être intériorisé comme une évidence factuelle au moins par nos invraisemblables « élites » : au cours du dernier siècle, ce n’est ni l’Union soviétique, ni la République populaire de Chine, ni la Corée, ni le Viet Nam qui ont adopté une posture offensive mais bel et bien les USA, l’Allemagne nazie, l’OTAN, le Japon impérialiste, le Royaume Uni, la France.
Et de même aujourd’hui, la Russie, si elle est bien revenue au capitalisme, n’en est pas pour autant une puissance impérialiste au sens des USA qui grâce à la « militarisation du dollar » entourent de 800 bases militaires la Chine, la Rus- sie et les autres pays potentiellement réfractaires à la suprématie de l’hege- mon. Aussi est-il en cela délirant dans ce contexte de promulguer la remilitari- sation de l’Europe au risque d’une apocalypse nucléaire, au prétexte fallacieux que la Russie voudrait étendre son espace vital à l’ouest, alors qu’elle le pos- sède déjà si largement à l’est et, qui plus est, regorge de toutes les ressources naturelles ! Sa posture reste évidemment par essence défensive par rapport à celle, offensive, de l’OTAN et des USA qui depuis 1991 démultiplient leurs bases militaires vers l’est jusque, si cela avait été possible, … en Ukraine.
Collectif d’historien de l’ARAC avec une préface de Patrick Staat et un avant-propos de Bruno Drweski
ISBN 978-2-37607-280-5
484 pages