Epistémologie et philosophie politique. Pour une théorie de la liberté.
« Nous vivons actuellement un phénomène d’acculturation fondamentale, résultat du développement de la société capitaliste et qui, si on l’imagine développé jusqu’à ses limites, pourrait conduire à un automatisme social tel, que la vie culturelle deviendrait tout à fait superflue. » Lucien GOLDMANN

ISBN : 978-2-915854-91-6

222 pages

15€

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Ernst Bloch et les douze thèses de Marx sur Feuerbach
Ernst Bloch (1885-1977) est incontestablement le grand penseur néo-marxiste allemand du xxe siècle dont le nom est inscrit dans l’histoire de la philosophie moderne et contemporaine comme celui d’un rénovateur de la pensée critique et du marxisme qui a énormément enrichi la pensée critique contemporaine, notamment avec sa grande trilogie Le Principe Espérance, une oeuvre monumentale qui a le mérite d’avoir établi d’une façon extrêmement originelle un inventaire des pensées et contenus utopiques et d’avoir formulé aussi une philosophie du préapparaître utopique, de l’utopie concrète et de la praxis qui a été esquissée dans l’intention d’opposer au marxisme vulgaire et à un marxisme-léninisme dogmatisé une pensée marxiste critique plus vivante, inspirée certes de Marx et de Hegel, mais non pas seulement de Marx, dans l’horizon précisément d’une « utopisation du monde » et de la transformation du monde en un chantier d’expérimentations pour l’imagination utopico-concrète. Arno Münster

ISBN 978-2-37607-139-6

89 pages

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Évolution : la preuve par Marx
La théorie moderne de l’évolution, compromis temporaire entre darwinisme de tendance matérialiste et génétique de tendance idéaliste, est en « crise de croissance », à l’heure où les généticiens de laboratoire eux-mêmes ne croient plus à la définition classique que l’on donne au gène, et lui préfèrent une prometteuse « épigénétique »… Sans voir qu’il s’agit là de redécouvertes d’agronomes soviétiques, hier tant vilipendés pourtant. Ces derniers avaient en effet eu le tort de critiquer la corruption idéaliste des thèses de Darwin par la génétique, lui préférant ce qu’ils considéraient comme la forme la plus haute du matérialisme : le matérialisme dialectique. Depuis l’époque de Darwin et de Marx, une tradition de critique des nouvelles théories scientifiques par les marxistes, s’est perdue entre l’excès d’arrogance des lyssenkistes et l’excès de révérence d’un Althusser par exemple, laissant, comme à chaque « crise scientifique », l’ombre du créationnisme obscurantiste refaire surface. À la lumière des dernières avancées de la biologie, il est temps de proposer à la critique une grille d’interprétation des faits nouveaux dans une définition réellement « matérialiste dialectique » de la vie, rendant son évolution aussi nécessaire que ses capacités à résister aux changements. Si on ressuscite la science marxiste pour comprendre la crise financière planétaire actuelle, il est temps d’admettre qu’elle peut aussi se rendre utile dans bien d’autres disciplines pour éclairer notre monde. Guillaume SUING Préface de Georges Gastaud, professeur agrégé de philosophie.

ISBN : 978-2-915854-93-0

219 pages 18€

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Féminité et communauté chez Hegel
Dans sa préface à la Phénoménologie de l’esprit, Hegel signale qu’ « À la facilité avec laquelle l’esprit se satisfait, on peut mesurer l’étendue de sa perte. » Il vise ainsi le poématisme absolu de Schelling, troquant la richesse du poème contre la palette d’un peintre limitée à deux couleurs : « le rouge pour la scène historique et le vert pour les paysages selon la demande ». Réduisant encore cette binarité, notre temps (« Chaque philosophie ne fait que résumer son temps dans la pensée »), censure le rouge au profit du seul vert ; la couleur, très « völkisch », des « Forêts teutonnes » qui dominent Fribourg ; un vert désencombré de l’histoire : celui de l’écologie politique, qui « en a marre du gaullo-communisme » (D. Cohn-Bendit), ou du Medef qui dit vouloir « en finir avec le C.N.R. » (D. Kessler). En écrivant Féminité et communauté chez Hegel, l’auteur s’est efforcé, par pur souci esthétique, d’y restituer une légère touche de rose ; celle qui nous embaume « dans la croix de la souffrance présente » : on l’aura compris nous sommes ici en représentation, au théâtre. Partant, le problème de la connaissance, n’y paraît qu’à la lumière qui achève toute dramatique ; à commencer par celle que notre Ulysse de l’esprit nomme « la religion esthétique » : la Reconnaissance. Dominique PAGANI

ISBN : 978-2-915854-24-4

143 pages 10€

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Fin(s) de l’histoire
Fin(s) de l’histoire de GEORGES GASTAUD est le tome V de Lumières communes, traité de philosophie générale à la lumière du matérialisme dialectique (Delga, 2016). Ce tome final traite de l’approche matérialiste du sens et plus généralement, de la praxis (théorie politique, éthique), de la démarche marxiste en esthétique et de ce que l’auteur nomme « sagesse de la révolution ». Considéré dans son ensemble, Lumières communes invite à reconstituer l’hégémonie culturelle progressiste sur la base d’une conception rationnelle renouvelée de la nature, de l’histoire et de la subjectivité. Georges GASTAUD

ISBN 978-2-37607-149-5

30€

720 pages

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Hegel en son temps
Dans Hegel en son temps, Jacques D’Hondt montre très concrètement comment Hegel dut toujours avancer masqué dans un contexte politique ultraréactionnaire, afin de passer, de s’infiltrer sous les lignes ennemies, à la faveur contingente de quelques ministres prussiens progressistes, et d’y déposer les graines théoriques de ce qui se révélera, après sa mort, explosif sous la plume de Marx et Engels. Aujourd’hui, la légende noire de Hegel s’étale décomplexée partout dans la vulgate philosophique, y côtoyant la légende rose de Nietzsche et de Heiddeger : c’est là même le thermomètre fiable du niveau de contre-révolution. Ce ne fut pas toujours le cas. La preuve en est qu’à la Libération, la bourgeoisie ayant été défaite (à quel prix !), une floraison progressiste put s’épanouir dans les études hégéliennes à travers les travaux d’Éric Weil, d’Henri Lefebvre, de Jean Hyppolite, etc. Dans ce sillage, l’œuvre de Jacques D’Hondt viendra dans les années 60 couronner la percée de ses aînés. Malheureusement, cette courte fenêtre se refermera bientôt avec la censure althussérienne puis le retour en force de la réaction philosophique (Foucault, Deleuze… jusqu’à leurs sous-produits hédonistes actuels). Dans Hegel en son temps, Jacques D’Hondt montre très concrètement comment Hegel dut toujours avancer masqué dans un contexte politique ultraréactionnaire, afin de passer, de s’infiltrer sous les lignes ennemies, à la faveur contingente de quelques ministres prussiens progressistes, et d’y déposer les graines théoriques de ce qui se révélera, après sa mort, explosif sous la plume de Marx et Engels. Cela est si vrai, que la réaction prussienne, ayant enfin compris son erreur, enverra ensuite le vieux Schelling à Berlin pour tenter d’éteindre l’incendie et déshégélianiser. Mais trop tard… Jacques D'HONDT

ISBN : 978-2-915854-30-5

339 pages Format poche 13€

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Hegel philosophe de l’histoire vivante
Hegel avait vingt ans à la Révolution française et la quarantaine à la Restauration. Ceci le rend terriblement actuel, car de ce fait la question qui l’a hanté est aussi la question qui nous ronge aujourd’hui : pourquoi la pensée s’accommode d’un tel retard par rapport à la vie ? Pourquoi ce scandale : ce qui devrait être (socialement) selon tous, n’est pas ce qui est, et, qui plus est, rétrograde, hier de la Révolution à la Restauration, aujourd’hui du communisme, de l’État social, de la décolonisation au capitalisme totalement débridé de la crise et au néocolonialisme ? Chacun vit avec cette tension aporétique en lui enfouie et en cherche, parfois à son insu, confusément la résolution. C’est que cette question ne se laisse pas facilement théoriser. Et c’est l’immense mérite de Hegel de l’avoir initié pour nous. « Hegel a voulu penser la vie. Ce désir naissait d’une privation : la pensée théorique manifestait, particulièrement à son époque, un désaccord profond avec la vie. Les intellectuels dévidaient l’écheveau de leurs pensées apparemment intemporelles, que la Révolution française démentait chaque jour. Il fallait que l’intelligence cessât de méconnaître l’existence historique. La Révolution française posait les problèmes. On n’estimera jamais assez haut son influence sur la pensée de Hegel : elle exhibait ce que d’autres époques avaient dissimulé, l’événement révolutionnaire proprement dit, le renversement brusque et violent des rapports sociaux et politiques établis. Hegel s’étonnera de cette contradiction : des idées et des sentiments consacrés, les institutions qui les incarnent, les donjons qui les protègent, s’effondrent soudain, alors que la plupart des témoins continuent de croire à leur invulnérabilité, à leur éternité. Dans la poussière des démolitions, on démontre encore rationnellement la pérennité des édifices – et ce sont parfois les mêmes hommes qui manient la pioche du démolisseur et la rhétorique du conservateur ! Hegel cherchera le heurt avec cette difficulté : d’où provient le désaccord de la pensée et de la vie, le retard excessif de la première sur la seconde ? Comment réduire ce décalage, obtenir une réconciliation ? » J. D’Hondt Jacques D'HONDT

ISBN : 978-2-915854-49-7

448 pages 22€

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Hobbes et la nature de l’Etat
Instigateur au xviiiie siècle de la modernité politique, le philosophe Thomas Hobbes fut le premier à dévoiler le lien indissoluble entre souveraineté populaire et pouvoir d’État. Son credo épistémologique était : « La raison est le pas, le progrès de la science la route, et l’avantage du genre humain le but ». Autant admirées que violemment combattues, ses oeuvres politiques finirent parfois au bûcher par suspicion de propager l’athéisme. Aujourd’hui encore, les idées reçues sur l’auteur du Léviathan sont nombreuses et son matérialisme fragmenté et dénaturé. Lilian Truchon restitue d’une façon totalement inédite la cohérence de la pensée de ce philosophe, articulée en trois temps comme elle fut conçue à l’origine : le corps, l’homme et le citoyen. Hobbes reste d’actualité non seulement pour penser de façon réaliste le rôle de l’État mais aussi pour comprendre le passage dialectique entre le naturel et l’artificiel, entre la nature et la civilisation, sans faire appel à une métaphysique de la rupture et des commencements absolus. C’est aussi l’occasion de proposer une juste évaluation du « matérialisme mécaniste » à l’âge classique, de repenser les rapports classiques entre liberté et nécessité, et enfin de présenter, sans la mutiler comme c’est souvent le cas, la théorie de l’État chez Marx et Engels, les deux penseurs majeurs qui ont envisagé en matérialistes le rôle de l’institution étatique à la suite de Hobbes. Lilian TRUCHON

ISBN 978-2-37607-136-5

212 pages

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Introduction à l’étude de la philosophie

« L’élément populaire “ sent ”, mais il ne comprend ou ne sait pas toujours. L’élément intellectuel “ sait ”, mais il ne comprend pas toujours, et surtout il ne “ sent ” pas toujours. Les deux extrêmes sont par conséquent la pédanterie et le philistinisme d’un côté, la passion aveugle et le sectarisme de l’autre. Non que le pédant ne puisse être passionné, au contraire ; la pédanterie passionnée est tout aussi ridicule et dangereuse que le sectarisme et la démagogie les plus effrénés. L’erreur de l’intellectuel consiste à croire qu’il puisse “ savoir ” sans comprendre, et spécialement sans sentir, et sans être passionné (non seulement du savoir en soi, mais de l’objet de ce savoir), autrement dit cette erreur consiste à croire que l’intellectuel puisse être tel (et non un pur pédant) s’il est séparé et détaché du peuple-nation, c’est-à-dire sans sentir les passions élémentaires du peuple, en les comprenant, et donc les expliquant et les justifiant dans la situation historique déterminée, et en les rattachant dialectiquement aux lois de l’histoire, à une conception supérieure du monde élaborée scientifiquement et d’une façon cohérente : le “ savoir ” ; on ne fait pas de politique-histoire sans cette passion, c’est-à-dire sans ce lien sentimental entre les intellectuels et le peuple-nation. »

Antonio GRAMSCI  

ISBN : 978237607169

212 pages

ISBN 978-2-37607-167-9

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Jean-Jacques Rousseau, l’avortement du capitalisme
Rousseau passe pour être un « moraliste » peu sensible aux questions économiques, et englué dans un passéisme campagnard, aveugle aux promesses de la société industrielle naissante. Cette réputation est largement fautive. En vérité, Rousseau a mené un combat total contre cette nouvelle société qu’il a parfaitement identifiée à partir de sa lecture de Mandeville, le premier philosophe du capitalisme ; un combat sur tous les terrains : anthropologie, philosophie, économie et politique. Il a compris que la finance allait enfanter un monde injuste et tyrannique, un monde qu’il a voulu empêcher de naître. Le texte « Rousseau, avorteur du capitalisme » est accompagné d’articles sur les femmes, l’éducation, la causalité, la Corse… Yves Vargas

ISBN : 978-2-915854-69-5

308 pages 18€

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L’Origine de la vie
Dans les années vingt, le savant soviétique Alexandre Oparine se fit connaître bien au-delà des frontières de son pays pour ses travaux pionniers sur la chimie prébiotique, que synthétisera son livre jadis célèbre : L’Origine de la vie sur Terre. Un siècle s’est écoulé, au cours duquel la biologie a accompli des avancées prodigieuses dans ce domaine, jusqu’aux récents « automates prébiotiques » évoluant presque sous nos yeux en laboratoire.Ces dernières décennies, nous assistons pourtant à la renaissance de formes de plus en plus obscurantistes de créationnisme, sous le regard atone, voire complice jusqu’à un certain point, du vieux paradigme néodarwinien sous l’emprise d’un post-modernisme hostile à toute « théorie générale » du vivant, sacralisant toujours le « hasard » contre la nécessité.À la lumière d’une théorie de la connaissance matérialiste dialectique, dont Oparine lui-même se réclamait, et qui ne fut pas étranger à la pertinence de ses travaux, il s’agit de démasquer aujourd’hui cette contradiction profonde entre ossification des sciences de l’évolution et évolution multiforme du fixisme, au moment où l’épigénétique bouscule tous les dogmes idéalistes qui polluaient la génétique du siècle dernier. C’est l’occasion de rendre hommage au grand Oparine, dont les découvertes et les problématiques sont encore d’une actualité brûlante, et d’en proposer donc une relecture. Guillaume Suing, professeur agrégé de biologie né à Tourcoing en 1973, membre du Cercle Henri Barbusse, il se passionne pour l’histoire de la biologie depuis plusieurs années. Deux ouvrages sont déjà parus (aux éditions Delga) : Évolution : la preuve par Marx. Dépasser la légende noire de Lyssenko et L’Écologie réelle. Une histoire soviétique et cubaine.

ISBN : 9782376071938

218 pages

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La capitalisme de la séduction
La crise actuelle s’avère l’ultime expression de la négation du procès de production : prévalence des actionnaires sur les producteurs, prépondérance des services en Occident et « usine du monde » délocalisée partout ailleurs etc. Si cette négation tyrannique a été intériorisée même par ses victimes, c’est qu’elle est au résultat de ce long dressage que réalisa le « libéralisme libertaire », dont Michel Clouscard a le premier théorisé le concept. Pour faire pièce au progressisme issu de la Résistance, écouler les surplus, il s’agissait pour le capitalisme, avec le Plan Marshall, de créer un modèle « permissif pour le consommateur », mais toujours aussi « répressif envers le producteur ». Ce fut alors d’une part l’initiation d’un « marché du désir », dont le Mai 68 sociétal a été ensuite le promoteur décisif, et qui eut tôt fait de réduire le désir au marché, et d’autre part le surgissement de nouvelles couches moyennes, tampon entre le capital et le travail et cibles de ce marché. Le modèle de consommation libidinal, ludique et marginal pour le happy few fut alors décrété seul horizon d’émancipation. « Tout est permis mais rien n’est possible. » Relire cette œuvre monumentale, c’est donc se réapproprier notre histoire jusqu’à la crise actuelle. Michel CLOUSCARD

ISBN : 978-2-915854-13-8

350 pages Format poche 13.20€

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