La Corée du Nord, cette inconnue
Vous en entendez parler, mais connaissez-vous vraiment la Corée du Nord, de son nom officiel la République populaire démocratique de Corée ? Rarement les informations sur un pays donnent lieu à un tel traitement médiatique, où se conjuguent trop souvent anticommunisme relevant de la philosophie de comptoir, lourdes erreurs factuelles et désinformation délibérée. Le présent ouvrage vise à apporter des explications simples et concises sur ce pays, en rappelant sa géographie, son histoire et sa culture. Après un décryptage du processus de désinformation sur la Corée du Nord sur la base d’exemples précis, il décrit son système politique, économique et social, en prenant en compte les développements les plus récents des programmes nucléaires et balistiques. Les relations extérieures sont analysées pays par pays, tant avec les voisins sud-coréen, chinois, russe et japonais de la Corée du Nord qu’avec les États-Unis, la France et le Tiers-Monde. Enfin, il présente les soutiens et les partenaires non étatiques de la République populaire démocratique de Corée, en France et dans le monde. Disposant ainsi d’éléments d’analyse, chacun pourra se forger sa propre opinion pour comprendre pourquoi l’État le plus sanctionné au monde ne s’est pas effondré, contredisant les prédictions formulées depuis un quart de siècle par nombre d’« experts » de la question nord-coréenne, et apprécier les évolutions en cours d’un pays fermement attaché au principe de souveraineté nationale et ayant choisi sa propre voie socialiste de développement.
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La crise du capitalisme et Marx
Il ne s’agit pas ici d’un incantatoire « retour à Marx ». La crise actuelle du capitalisme favorise au contraire le dépassement de ce formalisme neutralisant dans lequel était savamment maintenu l’auteur du Capital. La question émerge d’elle-même à la faveur des conflits actuels : quelle peut être la saisie concrète du Capital par les forces de progrès ? Effort didactique sans équivalent, ce livre de l’économiste italien Domenico Moro n’est ni plus ni moins qu’une réponse possible à cette exigence de réappropriation de l’œuvre centrale de Marx, débarrassée des fétichismes et des clichés mondains. Il est temps de redécouvrir à quel point cette œuvre n’est pas un dogmatisme, mais un outil pour l’action. Domenico MORO

ISBN : 978-2-915854-16-9

291 pages Format poche 12.20€

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La démocratie de caserne
La « république » sécuritaire prétend échanger une partie des libertés publiques encore en vigueur contre une mise en spectacle de la « sécurité ». Avec pour conséquence de stigmatiser toutes celles et tous ceux qui n’entendent pas se plier à cette démocratie de caserne. Ce qui est en jeu, c’est l’instauration d’une société de la contrainte, basée sur l’hyper-surveillance des citoyens de première ou de seconde zone. C’est une forme de militarisation durable de la société à travers une stratégie de la tension, un management par la terreur. Jean SALEM

ISBN : 978-2-915854-90-9

70 pages

9€

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La dernière république soviétique

Véritable tache aveugle de l’Europe au niveau social, le système bélarusse est un héritage direct de l’URSS : 80% de l’industrie y est la propriété de l’État et ses bénéfices sont reversés dans des caisses publiques et redistribués pour l’investissement et pour un système de protection social intégral (enseignement et santé gratuits, transports et logements subventionnés, retraite à 60 ans pour les hommes et 55 pour les femmes, etc.). Il n’y a quasiment pas de chômage (1 %), l’économie y est dynamique (croissance proche de 8 % par an entre 2000 et 2010), la main d’oeuvre hautement qualifiée, la distribution des revenus égalitaire, les oligarques inexistants, ce qui a conduit tout naturellement Loukachenko à être réélu avec des résultats d’environ 80 % à chaque élection depuis vingt-cinq ans. Cela amenait Chávez, en visite à Minsk en 2006, à dire que le Bélarus (ex-Biélorussie) offrait « un modèle de développement social que nous [Venezuela] n’avons fait que commencer à instaurer chez nous ».

Ce paradigme représente donc un défi sérieux et une menace pour l’ordre néolibéral occidental hégémonique. Ce dernier s’emploie donc à rendre suspect le processus électoral en déversant dans le grand nombre de chaînes de télévision « indépendantes » qu’il sponsorise au Bélarus un flux d’émissions hostiles au gouvernement. L’ingérence des ambassades des nations occidentales et de leur créature l’OSCE dans le processus démocratique bélarusse est par ailleurs permanent, à travers toutes formes de déstabilisations imaginables brandissant le mythe de l’absence des libertés au Bélarus, comme par exemple lors de la contre-révolution colorée « révolutionnaires en jeans » (sic) en 2006 qui fit d’ailleurs un flop... Et pour cause : tout au contraire il n’y a pas de demandeur d’asile politique bélarusse recensé dans les classements des organismes internationaux oeuvrant pour les droits de l’homme, pas d’hémorragie migratoire vers l’extérieur du pays, des référendums très fréquents, un accès universel à toutes les chaînes de télévision étrangères, etc.

Stewart Parker réunit ici de manière extrêmement salutaire, en un seul endroit, l’information nécessaire pour une évaluation authentique du Bélarus, débarrassée des contre-vérités médiatiques habituelles.

Préface de Bruno Drweski

Prix public 22 euros

ISBN 978-2-37607-166-2

372 pages

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La Destruction de la raison. Dé l’après Nietzsche à Heidegger et Hitler
Troisième et dernier volet d’une série intitulée La Destruction de la raison. Le chemin de l’irrationalisme de Schelling à Hitler, cette fresque qui décrit les attaques contre le rationalisme et explique les condi- tions de l’arrivée du fascisme en Allemagne, parue en 1954 mais écrite principalement pendant la guerre, est le grand livre de combat de Lukács. Dans ce présent volume, l’auteur s’attaque à la période marquée par l’immédiate influence de Nietzsche, jusqu’à Heidegger. En ligne de mire : – La philosophie vitaliste, qui consiste à métamorphoser l’agnosticisme en une mystique et l’idéalisme subjectif dans la pseudo-objectivité du mythe. – La « mise entre parenthèses » phénoménologique, qui n’est qu’un arbitraire idéaliste subjectif s’affublant d’un pseudonyme visant à l’insti- tuer en méthode objective. – Heidegger, lequel offre un tableau authentique des réflexes intellectuels que déclenche la réalité du capitalisme impérialiste de l’entre-deux-guerres chez ceux qui ne sont ni capables ni désireux de dépasser les expériences immédiates de leur propre existence dans le sens de l’objectivité, c’est-à-dire dans le sens d’une exploration de leurs causes socio-historiques. Tous ces courants, et d’autres encore (Georg Simmel, Carl Schmitt, Ernst Jünger etc.), marquent des étapes différentes de l’irrationalisme allemand sur la voie qui a mené l’Allemagne à un désarmement intellectuel et moral face aux hordes hitlériennes. Georg Lukàcs avec une préface de DOMENICO LOSURDO

ISBN : 978-2-37607-117-4

465 pages

24€

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La destruction de la raison. Nietzsche
Lorsqu’on relit « La Destruction de la raison », publiée par Georges Lukács en 1954, la position de l’idéologie dominante, confrontée à une critique marxiste et authentiquement philosophique de Nietzsche, devient plus difficile. Que la relation de Nietzsche au nazisme se trouve non seulement élucidée, mais développée en une critique de la philosophie irrationaliste mise en place pour contrer le progressisme issu de la Révolution française, voilà qui fait mieux comprendre le destin de ce livre, impublié depuis trente ans, mauvaise conscience de l’Université française. Voir la nietzschéolâtrie ambiante dénoncée, mais surtout réfutée et expliquée, constitue déjà pour elle un scandale. Mais ce qui explose ici, c’est aussi le consensus philosophique dominant : à savoir les éternels hommages de la vertu au vice, et du vice à la vertu, entre d’un côté une critique seulement morale de Nietzsche (Ferry, Comte-Sponville…), de l’autre l’immoralisme primesautier des Deleuze, Foucault, Derrida — et même le sous-nietzschéisme d’un Onfray. Les débordements identitaires actuels, aboutissement de cet irrationalisme, viennent confirmer les vues de l’un des plus grands penseurs du XXe siècle. À la suite du travail d’Emmanuel Faye sur Heidegger, qui nous fait aujourd’hui mieux comprendre les bases idéologiques du fascisme, il nous a paru nécessaire de restituer le chapitre central de La Destruction de la raison (panorama de l’idéologie réactionnaire de Schelling à Hitler), assorti d’une préface de l’auteur (1966) inédite en français et augmenté des passages “anti-américains” initialement censurés dans la précédente édition française. Livre maudit, donc. Livre essentiel, pour comprendre que le fascisme n’est pas seulement derrière, mais devant nous. Georges LUKACS

ISBN : 2-915854-03-3

217 pages 17,30€

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La destruction de la raison. Schelling, Schopenhauer, Kierkegaard
Que l’histoire de la philosophie, de la Révolution française à la barbarie nazie, nous soit intelligible, voilà bien le propos de La Destruction de la raison écrit par Georges Lukács en 1954 et dont nous publions ici les chapitres concernant la première moitié du XIXe siècle. Le développement des forces productives et le bouleversement des rapports de production pendant cette période, s’accompagneront de grandes avancées scientifiques porteuses d’une évolution déterminante en philosophie. Face à cette nouvelle donne, l’aristocratie de la Restauration puis surtout la bourgeoisie victorieuse, adapteront leur arsenal intellectuel en fonction de l’expression des antagonismes de classe. Aux côtés d’une apologétique directe du capitalisme – insurpassable apogée du développement humain, aujourd’hui nous dirions « la mondialisation heureuse » – Georges Lukács met en lumière une apologétique indirecte du capitalisme : séries de dispositifs philosophiques mis en place (peu importe si ces philosophes en furent ou non complètement conscients) pour faire pièce à la pensée progressiste, à la philosophie dialectique, à travers la négation de l’histoire et du progrès, de la société, de l’objectivité de la réalité, de la causalité, de la raison (tout en concédant a contrario quand même à l’entendement autant qu’il était nécessaire à la technologie au service de la production capitaliste). Ces négations, visant à rendre vaine philosophiquement toute idée de progrès social, seront juxtaposées àdes philosophèmes allant du mysticisme pur à l’ « athéisme religieux », pour au final célébrer l’individu privé de la bourgeoisie triomphante comme un donné anthropologique absolu. Georges LUKACS

ISBN : 978-2-915854-21-3

266 pages 20€

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La fable du libéralisme qui sauve le monde
« LA PAUVRETÉ aurait été vaincue grâce aux recettes libérales ? Dans l’imagination des libéraux, certainement. Dans les faits, la réussite économique de la Chine doit davantage à la main de fer de l’État qu’à la main invisible du marché. Cette économie mixte pilotée par le parti communiste chinois a porté ses fruits. En trente ans, le PIB a été multiplié par 17 et 700 millions de personnes ont été extraites de la pauvreté. Comme la réduction de la pauvreté dans le monde dans la même période est due à la politique économique chinoise, il est cocasse d’attribuer au libéralisme les progrès récemment enregistrés par l’humanité. » Bruno GUIGUE Prix public 15 euros

ISBN 978-2-37607-159-4

136 pages

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La grande aventure d’Alger Républicain
La grande aventure d’Alger Républicain, c’est l’épopée d’un journal « pas comme les autres » dans l’Algérie coloniale, d’une bataille menée durant des années pour informer, expliquer chaque jour, aider à faire mûrir la conscience nationale d’un peuple et cela, en dépit de la répression, des prisons, des difficultés à survivre. C’est l’histoire d’une équipe, soudée dans une exceptionnelle fraternité, d’hommes portés par l’espoir et la force de leur idéal et qui sacrifient tout, y compris leur liberté et leur vie pour rester fidèles à leur engagement comme à eux-mêmes. C’est, après les maquis et la clandestinité, les chambres de tortures, les prisons et les camps, l’indépendance acquise, un nouveau combat, dans d’incroyables conditions, pour ressusciter ce journal, malgré les menaces de mort et les fusillades. Et c’est aussi, racontée par des acteurs et des témoins de premier plan, qui sont aussi des journalistes de talent, quarante ans d’histoire de l’Algérie. Henri ALLEG Abdelhamid BENZINE Boualem KHALFA

ISBN : 978-2-915854-43-5

280 pages 17€

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La Grande éclaircie de la révolution culturelle chinoise

La Révolution culturelle qui s’est déroulée en Chine entre 1966 et 1976 est aujourd’hui décriée à la mesure de la chape d’ignorance qui la recouvre. Or elle est à la fois le plus grand mouvement démocratique que l’humanité ait jamais connu (et à cet égard la meilleure école quant aux capacités et aux limites de tout mouvement) et la première révolution communiste de l’histoire. Elle a mis en pratique le programme communiste de Marx, non seulement concernant la transformation de la propriété, mais aussi la réduction des grandes différences, entre ville et campagne, paysans et ouvriers, travail manuel et intellectuel, et la transformation du travail lui-même, dans sa conception et sa pratique. 

Elle s’est aussi attaquée à la transformation-dépérissement de l’État, tout en prouvant et éprouvant que celle-ci dépend de l’avancée des autres points du programme communiste de Marx, autrement dit que la politique, non seulement n’est pas réductible aux questions de pouvoir et d’État, mais que les questions politiques – soit les questions du « contenu », orientation, mots d’ordre – sont prééminentes par rapport à l’État et déterminent le rapport à l’État. Ce faisant, elle a « nettoyé » les grands concepts du marxisme, depuis la notion de classe, qui fut l’enjeu de sévères discussions, de lutte de classes – pensée avant tout comme discussion au sein du peuple entre la voie capitaliste et la voie communiste, en termes d’enjeux et de mots d’ordre pratiques, ceci déterminant les questions d’affrontement et d’antagonisme, et non l’inverse –, et enfin le principal d’entre eux, celui que Marx considérait comme son apport propre, celui de dictature du prolétariat.

La Révolution culturelle a désétatisé la notion de dictature du prolétariat. Elle a mis fin une fois pour toutes (même si la marque de sa « provisoire » défaite se lit dans le retour au parti-État) à la notion d’« État de dictature du prolétariat ». Ce faisant elle a ouvert à la possibilité de sa mise en pratique, comme prise de pouvoir du peuple sur lui-même, quelle que soit son échelle, son lieu et sa durée, elle a donc ouvert à la possibilité de la politique communiste, aujourd’hui et à l’échelle du monde entier. Il y a deux voies, et pas une seule. Aux militants communistes, qui ne peuvent désormais tirer leur autorité que de leur propre décision et leur propre travail, de poursuivre et traiter ce faisant les questions en suspens.

Postface d'Alain Badiou  

Cécile Winter

Ancien praticien hospitalier (médecine interne et maladies infectieuses) en banlieue parisienne ; militant maoïste (au sein de l’UCFML puis de l’Organisation Politique) entre 1969 et 1990. Dans ce cadre : travail ayant conduit au démarrage de la grève des foyers Sonacotra des années 70 et à la création du Comité de coordination des foyers, participation aux grèves des années 70 dans la banlieue nord, création d’un noyau politique ouvrier ; enquêtes en Lorraine sur le démantèlement de la sidérurgie ; campagne contre « l’aide au retour », mise au point du mot d’ordre « un mois par année d’ancienneté pour tout ouvrier qui quitte l’usine », campagnes à ce sujet en banlieue parisienne et dans le nord de la France, rédaction du « petit livre des ouvriers de Charleville Mézières ». En 2000, création du collectif « Sida en Afrique, la France doit fournir les traitements », dans la suite dix années d’enquête et discussions à partir du marché Château Rouge de Paris ayant donné lieu à l’écriture d’un petit journal intitulé « Pays intervention fleuve ». Rédaction (avec Olga Najgeborn et David-Emmanuel Mendes Sargo) de la brochure : « Palestiniens-Israéliens, un seul pays avec un seul État, proposition politique en sept mots d’ordre », après deux ans de travail politique collectif à Aubervilliers. Voir bibliographie en page 2. 

 

552 pages

ISBN 978-2-37607-210-2

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La Guerre de 1918-1922
Quelle autre guerre aurait pu liguer quatorze puissances (USA, Royaume-Uni, France, Japon, Pologne, etc.), plus l’Allemagne, contre un autre pays, avant même la signature de l’armistice de la Guerre de 1914-1918 ? Cette guerre impérialiste contre la Russie soviétique décréta un blocus économique et sanitaire international, qui provoqua la mort de millions de civils et la famine de 1921 — au sujet de laquelle l’historiographie mondiale, très sélective, nous gratifie d’un silence assourdissant. Qualifier cette guerre internationale de « guerre civile » est donc particulièrement retors. En vérité, après la Révolution de 1917, il y avait le feu au château de la bourgeoisie internationale, et celle-ci dut improviser en urgence, n’ayant pas le loisir d’habiller son agression de pseudo-motifs d’ « ingérence humanitaire ». Inconscient historiographique donc — guerre non-dite et non-sue —, justement parce qu’elle est le véritable laboratoire à ciel ouvert des antagonismes de classes exprimés sans fard — vu la précipitation des événements révolutionnaires. C’est en fait la guerre matricielle (de classe) de toutes les guerres qui suivront mais brouillées, elles, par des éléments idéologiques surajoutés. D’une promenade de santé, comme l’annonça la coalition, elle se solda pour celle-ci en défaite cuisante qui mit un point d’arrêt au conflit. D’autant que les mutineries et les « passages du côté des Rouges » se multipliaient et que, de l’aveu même du premier ministre britannique Lloyd George, il fallait endiguer les risques imminents de contamination de la révolution dans les pays coalisés. Le capitalisme coalisé reviendra, mais sous d’autres formes, ayant pris le temps de s’habiller d’idéologies justificatrices pour mieux masquer les antagonismes de classe (Seconde Guerre mondiale, Guerre froide, contre-révolutions colorées, etc.). Youri KORABLEV Anatoli CHOURYGUININE

ISBN 978-2-37607-124-2

85 pages

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La Guerre germano- soviétique 1941-1945
Bien qu’il n’ait encore jamais été traduit en français jusqu’ici, le colonel David Glantz est aujourd’hui considéré unanimement comme un écrivain militaire incontournable pour toute étude sérieuse de la guerre germano-soviétique. Dans une longue série de travaux commencée dans les années 1980 et 1990 sous l’égide du service historique de l’armée américaine, il a entrepris de reconsidérer l’histoire de la guerre sur le « front de l’Est » du point de vue soviétique. À cette époque en effet, seules les données d’origine allemandes étaient jugées fiables et, pendant plusieurs décennies après 1945, les sources soviétiques avaient été méprisées et considérées comme de la vulgaire propagande. Autrement dit, le principe de simple bon sens qui prescrit de prendre en compte les points de vue des camps opposés pour retracer l’histoire d’une guerre paraissait tout simplement choquant. Le succès des analyses de Glantz est fondamentalement lié à ses recherches sur « l’art opératif » soviétique, qui a constitué une véritable révolution intellectuelle dans les écoles de guerre. À partir de ses travaux, on découvrit le dur apprentissage de la guerre de mouvement par l’armée et la direction soviétiques face à la Wehrmacht, un apprentissage sanglant mais qui permit l’analyse sans complaisance des erreurs tactiques et opération- nelles. À la fin de la guerre notamment, les offensives géantes de l’Armée rouge (Vistule-Oder, Berlin et Prague) ont démontré un très haut degré de sophistication, en particulier dans la synchronisation des mouvements et des attaques sur des fronts de grandes et de très grandes dimensions. David Glantz, aujourd’hui à la retraite, le colonel Glantz est considéré comme l’un des meilleurs experts mondiaux de la guerre germano-soviétique dont il a révélé de nombreux aspects jusqu’alors restés dans l’ombre. Il est diplômé d’Histoire de l’Europe moderne à l’Institut militaire de Virginie et à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Il est licencié de l’Institut de la Défense pour les Langues étrangères, de l’Institut de l’Armée de Terre américaine pour les Études spécialisées sur la Russie et l’Europe de l’Est, et diplômé de l’École supérieure du Commandement et de l’État-Major général, et de l’École supérieure de guerre de l’Armée de Terre américaine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages.

ISBN 978-2-37607-243-0

228 pages

 
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